Jeux Olympiques Tokyo 2020 | Le récap du matin du dimanche 25 Juillet


Cyclisme Jeux Olympiques

La FFL vous présente ses plus plates excuses. Après une belle nuit, nous avons subi des performances françaises dont nous nous désolidarisons. Mais surtout, la plus grosse lose du début des JO n’est pas pour nous, mais pour les Pays-Bas. Une course cycliste incroyable avec une célébration d’une fille qui pensait avoir gagné. On fera difficilement mieux.

Escrime

Deux petites heures seulement après l’élimination (bonne) surprise de Yannick Borel, Ysaora Thibus avait à cœur d’imiter le champion du monde 2018. Et c’est avec une maîtrise déconcertante que la Guadeloupéenne entre dans la partie : 6-2 Korobeynikova. À croire que son masque est entièrement cloisonné tant elle se prend des touches dans tous les sens et sur toutes les parties du corps. Une longue descente vers l’élimination que nous savourons, confortablement assis dans notre canapé. Café à la main, sourire en coin. Vautours que nous sommes.

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Si les Dieux de l’escrime n’ont pas misé un kopeck sur Thibus ce matin, la fleurettiste française a pourtant usé de tous les moyens possibles et imaginables pour enrayer l’hémorragie : changement de fleuret, passage d’une stratégie offensive à défensive, resserrage de la poignée de son arme. Mais la dynamique reste la même : la Russe fait ce qu’elle veut. Quand elle veut. Défaite logique 15-12. Un quasi-sans-faute pour l’escrime français. Désormais il ne manque plus que deux épéistes à l’appel : et Romain Cannone. Wanted.

Après nous avoir fait stresser une bonne partie de la matinée, Alexandre Bardenet a parfaitement suivi le plan établi. Être devant une bonne partie de la rencontre pour se faire coiffer sur le poteau dans les derniers points décisifs. C’est la vie qu’a choisi de mener Alexandre Bardenet. 

Quant à Romain Cannone, on ne le connaît pas personnellement, mais sa prestation de ce matin ne nous donne pas particulièrement envie d’en savoir plus sur le personnage. Le Boulonnais a totalement trahi les valeurs récentes de l’escrime français. Alors qu’il menait 8-3 dans le premier tiers-temps, le Tricolore a tout de même réussi à se faire peur en se faisant rejoindre 11 à 10. Mais le finish est lui bleu blanc rouge. Victoire 15-11. Et une qualification pour les quarts de finale. Qu’il n’a pas tardé à convertir en billet pour les demies après sa victoire 15-12 sur le Russe Sergey Bida. Romain, arrête de renier tes origines s’il te plaît, et ramène-nous cette foutue médaille en chocolat.

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Tennis

Après Mladenovic et Cornet, c’est au tour de Gaël Monfils de rejoindre les rangs des glorieux éliminés au Premier tour. Et autant le dire, ce n’était pas la grande forme. Face au Biélorusse Ilya Ivashka, il lâche vite prise sous la chaleur écrasante de Tokyo, il prend une pause médicale dès le premier set. Alors, quand il prend jeu blanc sur son service à 4-1, on se dit que ça va être fini vite fait, bien fait. Mais, tel un Djokovic de sortie de vestiaire, il se relance directement en effaçant un break immédiatement derrière. 1, mais pas 2. Il concède la première manche 6-4, mais se relance sur le même score dans le second. Dans la 3, il break direct avant de se rendre à la raison et de se laisser débreaker.

Mais à 5-5, Gaël décide d’accélérer. En effet, quel meilleur moment pour concéder un nouveau break? Pris de remords, il tentera de se rattraper dans le dernier jeu, qui durera une éternité et verra Ivashka louper 4 balles de match. La 5e sera cependant la bonne. Il ne reste plus que Ferro, Humbert et Chardy dans le contingent tricolore.

Tir – Skeet

 Être présent le jour J, c’est toujours ce qu’on attend des sportifs. Encore plus aux Jeux olympiques quand on pratique un sport peu médiatisé comme le tir sportif. Alors on félicite chaudement Éric Delaunay au skeet. Le Français a réalisé la session parfaite… en qualifications ! 75 tirs, 75 cibles atteintes : 1er égalité avec l’Américain Hancock. Bon les qualifications ne sont pas totalement terminées, il restera encore 2 sessions de 25 cibles demain dans la nuit, avant une potentielle finale (il faut terminer dans le top 6). Mais maintenant que l’espoir est bien installé dans le camp français, on attend la clim’ en bonne et due forme lundi. (En vérité, la situation est très inquiétante pour la FFL mais chut)

 Un peu plus discret, Emmanuel Petit (un homonyme avec presque la même coiffure), 16e au classement intermédiaire, et Lucie Anastassiou chez les féminines, 6e, sont eux aussi en course pour la presque médaille. On ne pensait pas dire ça un jour mais : rdv demain pour vibrer au skeet.

Cyclisme sur Route (Femmes)

La compétition la plus belle de la journée. Et cela sera un tout petit peu grâce à l’unique Française en course, Juliette Labous. Une superbe attaque sur 10 km pour tenter d’aller arracher une 4e place, comment ne pas apprécier. 

Mais oui, bien que ça soit nos couleurs qui ont été incroyables aujourd’hui, ça n’était pas notre drapeau, mais celui des Pays-Bas. Immenses favorites pour faire un triplé sur le podium, elles ont envoyé une performance légendaire. Dans une course sans oreillettes (enfin), elles ont perdu tous leurs repères. Alors, quand elles rattrapent l’échappée de la Polonaise et de l’Israélienne, rien ne peut leur arriver.

Alors Anniemiek Van Vleuten envoie son attaque, fatale, et s’en va rafler la médaille d’or et célébrer après le passage de la ligne. Célébration avec les coachs, joie infinie. Enfin ça, c’est à cause de la course imaginaire que les Néerlandaises se sont créées. Elles ont complètement oublié qu’une Autrichienne était devant elles depuis 40 km. Enfin oublié, c’est un grand mot. Elles ne la connaissent soi-disant pas du tout.

Bref, une performance XXL des Hollandaises. La FFL ne peut que s’incliner face à une telle disasterclass.

Judo

C’était le gros morceau de la journée, on le savait et on n’a rien pu faire. Avant d’arriver en finale, Amandine Buchard n’avait clairement pas le temps. Une seule minute passée sur le tatami en 8e, idem en quart, 16 secondes en demi-finale, pour voir la Française combattre, fallait pas cligner des yeux. Autant vous dire qu’à côté, gérer une bascule paraissait facile. 

 

En finale, contre la Japonaise Abe, point de combat expéditif, point de ippon et surtout point de médaille d’or. On a bien compris la consigne d’Émilie Andéol, consultante France Tv (« Verrouille, verrouille ! »). Mais c’est la Japonaise qui écoutera finalement ses conseils, en verrouillant le cou de Buchard sous son bras pendant le golden score.

Planche à voile

 Première journée de course avec les trois premières régates au programme pour les véliplanchistes. À la base, on aime bien Charline Picon parce qu’elle a un nom qui respire le terroir, l’apéro et pis les soirées avec les copains. Bref la France. Et pas n’importe laquelle (pardon, on s’égare). Sauf que depuis son titre olympique en 2016, elle n’a pas trop fait ami-ami avec la FFL. Et visiblement, un rapprochement n’est pas d’actualité. La Royannaise a terminé 1re, 6e et 2e des trois premières courses. Elle est déjà en tête de la compétition… No comment.

 Chez les hommes, Thomas Goyard possède un nom moins rigolo du coup, on n’a pas grand-chose à dire dessus désolé. Mais il es t parfaitement placé pour la médaille FFL : 6e après trois courses. Affaire à suivre.

Tennis de table

 Définitivement pas la journée du ping français. En double ou en individuel, Jia Nan Yuan et Emmanuel Lebesson nous ont mis à l’amende en ce dimanche. Après leur qualif pour la demi-finale du tournoi mixte, chacun est revenu sur la table pour mettre une rouste à son adversaire. Même tarif pour le Croate Gacina ou pour la Brésilienne Takahashi : 4-0. 

Mais bon, on ne perd pas espoir et on mise tout sur la paire chinoise mixte pour sortir la paire française en début d’après-midi. Histoire de ne pas gâcher le beau travail du tennis de table français depuis Sydney 2000 et la dernière médaille française dans la discipline.

Football

Face à l’Afrique du Sud, il y avait toutes les raisons de rendre un hommage au sublime mondial 2010. Manque de bol, André-Pierre Gignac a choisi de faire autrement. Depuis qu’il est parti au Mexique, il a oublié les principes de son pays. Mais bon, il est maintenant temps de prol

Retrouvez les notes de la France face à l’Afrique du Sud ici 

Antoine