Jeux Olympiques Tokyo 2020 | Le récap de la nuit du dimanche 25 Juillet


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Enfin ! Après presque 30 heures d’attente, notre première quatrième place est enfin arrivée, et par le skateboard en plus. Autant vous le dire, nous ne pouvons que valider l’entrée de cette discipline du coup. Pour le reste, voici le résumé de la nuit à déguster avec votre petit café croissant. Bon appétit et bonne lecture ! 

Natation

On débutait cette nuit par la finale du 400 m 4 nages et la présence du tout jeune Léon Marchand. Heureusement qu’on s’était mouillé la nuque avant de se caler devant le poste parce que Léon nous a fait peur. Parti comme une balle sur le premier 50, le Français a longtemps flirté avec la médaille (la vraie, celle qu’on redoute). Idéalement placé en 4e position au dernier virage, on pensait tenir notre première médaille d’or FFL. Mais quelques mètres plus tard, on s’est vite rendu compte que Marchand nous avait vendu du rêve. Au mental, il parvenait tout de même la 6e place, synonyme de bronze FFL. À 19 ans, l’avenir lui appartient.

La nuit bien lancée, ce n’est pas l’insolent 2e chrono des demi-finales du 100 m papillon signé par Marie Wattel (record de France au passage) qui allait nous décourager. Rendez-vous est pris demain pour la finale.

Skateboard – Hommes

Pour cette finale de skateboard, tous les yeux étaient rivés sur Vincent Milou et Aurélien Giraud. Le premier, natif de Cap Breton, n’a pas été en reste. De l’engagement, de la technique, du mordant, et une planche de skate qui lui fuit les pieds. On ne pipe rien aux noms des figures, mais elles avaient toutes l’air bien réalisées. Une quatrième place bien méritée, qui permet à la France de décrocher (enfin) sa première médaille d’or FFL. What else ?

Pour Aurélien Giraud, aucun regret à avoir. Un parcours foiré de bout en bout. Le Français aura tout tenté, jusqu’à atterrir sur les fesses. Si les notes de tous les finalistes vont de 7 à 9/10, notre Aurélien national hérite d’un sublime 4. Dès son tout premier run le Tricolore sabote tout espoir de médaille. On valide fort. Pour sa seconde tentative, on sent très vite qu’il est en mode « plus rien à perdre ». Avec le même résultat : un atterrissage en douceur sur le popotin. Mais sa résilience paye. Giraud permet à la délégation française de signer un doublé inespéré sur le skate avec une 6e place. Et nous offrir un saut  appréciable dans le tableau des presque-médailles.

Par contre, la plus belle chute ne sera pas Française. Nos pensées émues au Péruvien Angelo Caro Narvaez. Et à sa descendance.

Tennis de table

La paire française Lebesson-Yuan avait tout bien fait mais il a manqué la finition. Du coup, on est un peu frustré, comme si on n’avait pas pu finir notre assiette. Les Français sont parvenus à nous faire vivre (oui oui, on parle bien de tennis de table) leur quart de finale. Un véritable mano a mano contre la paire hong-kongaise où ils ont arraché le 7e set décisif. Dans celui-ci, arrivés à 10-7 en leur faveur (3 balles de match), les Français nous ont fait une Jean-Claude Dusse. Sur le point de conclure, ils ont gentiment laissé leurs adversaires revenir à 10-11. Mais la balle de match était sauvée et nos pongistes remportaient finalement la manche et le match sur les deux points suivants (non sans laisser une pointe de seum aux Hong-Kongais, c’est toujours ça de pris).
En demi-finale, ils seront opposés à la paire chinoise, tête de série n°1. On imagine déjà le discours du coach : « oubliez que vous n’avez aucune chance, foncez ». Oui mais pas trop hein, y a une 4e place à aller chercher.

Tir au Pistolet à 10 mètres (F)

Au beau milieu de la nuit était programmée la fameuse finale du tir au pistolet à 10 mètres. Et le dénouement fut dantesque. Huit athlètes féminines pour trois médailles. Deux Françaises. Si les risques de breloques étaient réels, et que les chances de presque-médailles nous tendaient les bras, les Bleues en ont décidé autrement.

Dans un système de mort subite, où la plus mauvaise tireuse est à chaque fois éliminée, ce qui devait arriver arriva. Un duo franco-français pour commencer. Céline Goberville face à Mathilde Lamolle. Contrairement à son patronyme, c’est bien la seconde qui élimine la première. Que rêver de mieux ? Une Tricolore sortie de la compétition par une compatriote. Même dans nos rêves les plus fous le scénario était moins palpitant. Mais à peine le temps de célébrer pour Lamolle que sa place est de suite remise en jeu par la Grecque. Inutile de vous préciser que c’est un coup double fulgurant. Les deux premières éliminées de la finale sont bien de chez nous. Cocorico.

Tennis

Bien inspirée par Kristina Mladenovic (éliminée d’entrée hier), Alizé Cornet s’est fait souffler par la Tchèque Pliskova (6-1, 6-3), confirmant ainsi le bel état de forme du tennis français féminin. 1h03 passée sur le court. Vite fait, bien fait. Malheureusement, le 100% habituel des Françaises n’aura pas lieu à Tokyo. Fiona Ferro a échappé à notre vigilance. Il faut dire qu’on était bien pris par la palpitante compétition de skateboard. On a laissé la Française sur le court, menée 6-2, 3-0 par Sevastova. Quand on est revenu, Fiona nous a mis une clim’, il faut l’avouer. Victoire de la Française 2-6, 6-4, 6-2. Ne vous inquiétez pas, on sera bien plus vigilant au prochain tour.

Surf

On aimerait tellement vous dire qu’on a compris quelque chose à ce qu’on a pu voir. Malheureusement, la réalité c’est qu’on a passé une demi-heure à regarder des gens surfer sur des vagues de 40 à 60 centimètres à voir globalement la même chose. On mettra ça sur le dos sur le fait qu’on soit des complets néophytes. Bref, à peine plus impressionnant que ce qu’on peut voir à la Grande Motte.

Mais le principal à retenir est le résultat de nos tricolores. Jérémy Florès et Pauline Ado ont tellement apprécié le spot  qu’ils retourneront dans l’eau ce dimanche pour les repêchages. Déception pour Johanne Defay et Michel Bourez, qui passent ce premier tour. 

Aviron

« La femme est l’avenir de l’homme » chantait Jean Ferrat. Eh bien, c’est faux ! La femme est le présent de la FFL tout simplement parce qu’il n’y aura pas d’avenir olympique pour les deux bateaux tricolores féminins engagés cette nuit. Le quatre de couple (repêchage) et le deux de couples poids léger (demi-finale) ont brillamment échoué à atteindre la finale.

Petite mention au tweet de France tv sport qui nous a laissé espérer une presque médaille mais non. Échouer au pied du podium en demi-finale, ce n’est pas une vraie 4e place.

Les garçons n’ont malheureusement pas suivi l’exemplarité féminine. On fondait beaucoup d’espoir en Thibaud et Guillaume Turlan (deux sans barreur), auteur du pire temps des séries la veille. Mais le duo nous l’a fait à l’envers et s’est finalement qualifié en finale en passant par les repêchages. Peut-être un mal pour un bien après tout. La médaille FFL semble largement à portée de bras. En revanche, pour Hugo Boucheron et Matthieu Androdias (deux de couples poids léger), vainqueur de leur demi-finale avec insolence, on craint le pire.

Escrime (Fleuret Femmes)

Vous souvenez-vous de Londres 2012, lorsque l’équipe de France a envoyé un Zéro pointé d’anthologie à l’Escrime? En tout cas, nos mousquetaires sont sur les temps de passage de l’Olympiade britannique. Au menu cette nuit, du fleuret chez les femmes. Et tout à parfaitement commencé: Élimination de Pauline Ranvier pour ces premiers JO, suivie par celle d’Anita Blaze. Un grand merci à nos confrères canadiens pour s’être chargés de ces 2 éliminations. Ô Canada. 

Jamais 2 sans 3 ? C’est ce qu’on aurait aimé, mais Ysaora Thibus en a décidé autrement. Au terme d’une rencontre à déchirer les tympans entre elle et la Hongroise Flora Paztor. Et, au bout du suspens, la Française nous laisse pantois et passe en 1/16 de finale. 2 sur 3, ça reste un bilan honorable pour la FFL.

Escrime (Epée Hommes)

On est passé par tous les états. On commence par la morosité, une victoire sans trop de bavure de Romain Cannone. Mais ensuite, c’est le gros dépit. La giga désillusion. Alors qu’il était mené 10-5 par l’Américain Curtis McDowald, Alexandre Bardenet envoie une remontada inattendue pour aller nous foudroyer 15-12. Un 10-2 dans le finish, on n’est clairement pas sur les valeurs ici.

Mais toute cette déception sera vite effacée. Yannick Borel est opposé à l’Egyptien Mohamed Elsayed. Et, on rentre assez vite dans le moment crucial. 11-10 pour l’Egyptien, les nerfs vont compter. Et c’est à l’expérience que ça va se jouer. Et du haut de ses 18 ans, l’Egyptien fait utiliser sa science de l’épée pour aller chercher 4 touches d’affilée.

 

 

Antoine