Jeux Olympiques Tokyo 2020 | Le récap de la matinée du samedi 7 Août


Voilà, avant l’après-midi de tous les dangers pour la FFL, on s’échauffe avec les disciplines typiques qu’on ne regardera à nouveau que dans 4 ans. Enfin 3. Au menu donc, le madison et le pentathlon moderne.

Cyclisme sur piste

Après un parcours sans faute hier sur la vitesse femmes, Mathilde Gros débutait par les huitièmes de finale ce matin. Opposée à Wai Sze Lee, l’expérimentée Hongkongaise parvient à entrer dans la tête de la Française. Et de la plus belle et déloyale des manières. Alors que Mathilde tente de prendre l’intérieur du virage, Lee lui ferme la porte et la contraint à rouler en dehors des limites de la piste. Manche terminée. On pense alors à une élimination de la Française. Fausse joie, la course est seulement à refaire.

Cette fois c’est Gros qui est en tête et, comment vous dire, elle se fait « jumper » dans les tous derniers mètres. D’une frustration sans limite.

Seuls les repêchages peuvent remonter le moral de la Lensoise. Confrontée à une Canadienne et une Britannique, Mathilde Gros fait une nouvelle fois la course en tête. Et là encore, elle se fait griller la politesse dans les derniers centimètres de la course par la Nord-Américaine. Direction le tarmac de Tokyo pour un millième de seconde. On ne peut techniquement pas faire mieux.

 Le cyclisme sur piste offrait également le plaisir d’assister au keirin hommes. Rayan Helal était confronté à un groupe très relevé pour les huitièmes de finale, avec notamment le multiple champion olympique britannique Jason Kenny et l’Allemand Maximilian Levy. C’est d’ailleurs dans la roue de ce dernier que le Français se rue pour remporter la série. Direction les quarts. Demain à 3h24. Nous t’attendons au tournant, Rayan.

Second Français en lice, Sébastien Vigier a frappé fort ce matin. Très fort. Le Tricolore a tout d’abord lancé sa journée par une dernière place dans sa série. Sixième sur six. Avant de louper les deux premières positions des repêchages avec une troisième place. Il aura fallu seulement 21 minutes à Vigier pour foutre en l’air sa journée. On valide fort.

 

Vient alors l’épreuve tant redoutée, car incomprise : le Madison ou course à l’américaine. On dirait un de ces sports dont les règles ont été élaborées un lendemain de soirée. Des vélos de partout, en pagaille, des cyclistes qui se tirent par le bras pour s’élancer. On croirait être dans une cour de récréation. Côté sportif, apparemment les Bleus ont fait une course solide. S’ils visaient la médaille d’or à 15 tours de l’arrivée, puis une place sur le podium à 5 boucles du terme, ils ont finalement décroché l’argent. Puis le bronze après vérification. Lunaire.

 

Basket (Femmes)

Après avoir été sorties par les Japonaises hier, les Bleues avaient à cœur de ramener la médaille Milka en France. Mais c’est à croire que les Serbes en avaient plus envie qu’elles. Pourtant le premier quart temps annonçait un ciel radieux. Les Serbes mènent 23-19. Avant de s’écrouler 48-33 sur les deux suivants. D’un dernier shoot à 3 points, les Tricolores s’imposent 91-76 et décrochent le bronze.

Après s’être vautrées sur les cinq dernières finales de l’Euro, ainsi qu’une médaille en chocolat lors des JO 2016 à Rio, les Bleues rentrent finalement dans le rang. D’une tristesse sans nom.

Pentathlon moderne

Puisqu’on en n’avait pas eu assez avec le madison, on se penchait sur le pentathlon moderne pour déterminer laquelle de ces deux épreuves étaient la plus incompréhensible.
Et on se retrouvait devant de ‘‘l’escrime bonus’’ où nos Français réalisaient peut-être leur meilleur passage de la journée. Plutôt pas mal puisqu’il s’agit de l’épreuve où l’on marque le moins de points.

Après ça, on rêvait d’un nouveau finish plein de panache de Valentin Prades dans la laser run. Comme à Rio où il avait magnifiquement terminé 4e, à une seconde du vrai podium. Malheureusement, avant l’épreuve d’équitation, notre Tricolore loin de la presqu’médaille (13e). Et son passage à cheval a été un petit calvaire : 270 points sur 300 possibles. Paradoxe car c’est un joli choke que l’on sait apprécier à la FFL mais ses chances pour le top 6 était anéanties.

En revanche, pour l’autre Français, Valentin Belaud, c’était tout l’inverse. Encore plus en retard avant l’équitation (17e), les espoirs étaient minces mais permis. Et au terme d’un passage maîtrisé au-dessus des oxers (Guy Roux, c’est toi ??), des croisillons et autres trucs qu’on fait semblant de comprendre, le pentathlète revenait dans la course. Une vingtaine de secondes de retard sur les presqu’médaillés avant la laser run.

Bon, finalement les résultats nous démontraient bien qu’on ne pigeait rien au pentathlon moderne. Parce que Belaud finit 11e mais surtout Prades, qu’on pensait trop loin, finit 7e à 4 petites secondes de la presqu’médaille ! On aurait dû y croire.
Mais ç’aurait pu être pire ! L’Égyptien Elgendy, parti deux secondes seulement devant Valentin Belaud, c’est-à-dire à 50 secondes de la tête, termine à une incroyable 2e place et avec l’argent autour du cou. Tout notre soutien à la FEL. Quant à nous, une question existentielle persiste.

 

 


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