GP de Russie | Hamilton au centuple, Norris héros à quelques gouttes près.


Grand Prix de Russie. Deux semaines après le crash sublime entre Hamilton et Verstappen, le monde de la Formule 1 posait ses valises à Sotchi ce week-end. Et comment dire, la fin de course est d’ores et déjà gravée dans l’histoire de la F1.

 

Essais et Qualifications

Après avoir accueilli les Jeux Olympiques d’hiver de 2014, Sotchi est le théâtre de la 15e manche du championnat du monde de Formule 1. Et pour poursuivre sa tradition, rien de tel que de se transformer en piscine olympique. Dès le samedi, le tracé de Sotchi devient une gigantesque rivière, au point d’annuler la troisième séance d’essais.

Avant même que les qualifs commencent, Verstappen est d’ores et déjà certain de s’élancer en fond de grille pour changement de moteur. Une chance inespérée pour Perez de le devancer en qualifications. Et encore. Ces dernières débutent sur une piste détrempée, qui se sèche au fur et à mesure que les monoplaces réchauffent le bitume. Les premiers à se faire surprendre sont les Haas. Pour changer. Les Alfa Romeo réalisent elles un retentissant doublé dans les éliminés de Q1. On ne pouvait pas souhaiter un meilleur retour à Kimi Raikkonen après sa convalescence du covid.

Si la Q2 voit notre Pierre national se faire sortir sur un simple oubli de changement de pneus de la part de son équipe, la Q3 va s’avérer phénoménale. Tandis que les Mercedes caracolent en tête en pneus intermédiaires, George Russel tente un pari fou : chausser des pneus tendres. Si lors des deux premiers virages il doit rattraper sa voiture à cinq reprises, le Britannique empile les secteurs en violet et décroche la 3e place. Entre temps, Sir Lewis Hamilton la joue version drift dans son entrée aux stands et percute le mur. Un coup de maître qui l’empêche de jouer la pole. Magistral.

Au final, Lando Norris signe la première pole de sa carrière. Sainz 2e, Russel 3e. Comme quoi, pas besoin de course sprint pour avoir du spectacle en qualifs.

Le GP de Russie

Si le départ de la course voit Sainz hériter de la première place, il est surtout marqué par une inspiration de génie de Fernando Alonso. Alors que son freinage est plus que tardif au premier virage, le pilote Alpine n’essaye même pas de rester sur le tracé. Mais fonce à balle dans l’échappatoire. un raccourci digne de Mario Kart qui lui fait gagner trois places. Même avantage tiré qu’un super champi.

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Parti à l’arrière, Bottas devait servir de bouchon sur Verstappen. Mais la stratégie Mercedes a tenu exactement six tours avant que le Néerlandais ne le double. Du grand art. À l’avant, c’est Russel qui joue le rôle de verrou. Les quinze pilotes derrière le Britannique se tiennent en quinze secondes. Le catenaccio de la F1. Les premiers arrêts aux stands surviennent, et comment dire ? La nouvelle réglementation de la FIA n’a pas pour vocation à battre les records des arrêts aux stands. Tous les pilotes mettent une plombe dans les puits. Mention spéciale pour Perez qui met près de 10 secondes. Pourquoi les coéquipiers de Verstappen vivent toujours leur pire moment de leur carrière au volant de la Red Bull ?

 

Norris, une victoire qui s’envole pour quelques gouttes

En tête de la course, le mano a mano Norris – Hamilton tient toutes ses promesses. À une seconde l’un de l’autre, le duel entre dans une autre dimension encore quand la pluie fait son apparition. Hamilton rentre aux stands pour chausser des pneus intermédiaires. Norris reste en piste. C’est ce qu’on appelle en avoir. Mais ce choix va totalement lui bousiller sa course. Les ingénieurs McLaren n’ont rien à envier à quiconque. Pas même à ceux d’Alpha Tauri qui ont laissé Gasly en pneus usés en qualifs la veille.

La piste devient rapidement un torrent d’eau, permettant à Hamilton de récupérer la première place. Et de signer une centième victoire. Une grosse pensée pour la FAL aujourd’hui. Avec tous ces revirements de situation, Verstappen prend la seconde place. Inespéré alors qu’il était parti dernier. Sainz troisième. Malgré leurs racines normandes, la pluie n’a pas forcément souri à Gasly et Ocon. 13e et 14e. What did you expect ?

Au classement Hamilton reprend les rênes pour deux petits points sur Verstappen. Prochaine étape dans deux semaines en Turquie. Où la pluie nous avait déjà livré une course d’anthologie l’année dernière.

Spassiba, Russia.

Tom