Girondins de Bordeaux | La cuvée 2017 : Le Millésime Vidéoton


Youssouf Sabaly - FFL
Youssouf Sabaly

Le 3 août 2017, les Girondins de Bordeaux renouvelaient leur carte d’abonnement à la FFL grâce à une grande épopée européenne. Débutée le 27 juillet, celle-ci s’est terminée sept jours plus tard face à un cador européen : le redoutable club hongrois Videoton FC. Retour sur cette double confrontation d’anthologie. Un remake de David contre Goliath. Sans vraiment bien savoir qui joue le rôle de Goliath…

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Genèse de l’exploit

Après une saison de Ligue 1 2015-2016 où les Girondins de Bordeaux avaient raté de peu une place européenne (11e avec 50 points), l’exercice 2016-2017 allait changer la donne. Avec une sixième place obtenue, le FCGB entrait dans le club très fermé des qualifiés pour disputer un 3ème tour préliminaire de Ligue Europa en pleine chaleur d’été. Avec généralement, en bonus, un match extérieur dans un stade d’Europe de l’Est qui sent bon l’amiante.

Les fondations de l’exploit : Le match aller

En cette fin de mois de juillet, le mythique Matmut Atlantique accueille donc le match aller avec une affluence des grands soirs : 19 000 spectateurs et sûrement autant de téléspectateurs. Sous une chaleur estivale, le FCGB semble tout d’abord s’émanciper des principes de base FFL. En effet, emmenés par un Malcolm en jambe et un Younousse Sankharé décisif, les Marine et Blanc prennent rapidement le large. 1-0 dès la 18e minute de jeu. La saison à peine commencée que nous autres, adeptes des débâcles tricolores, commençons déjà à craindre le retour de l’épouvantable ère Laurent Blanc. Et ses quatre trophées en trois ans.

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Heureusement la rébellion ne fut que de courte durée. Seulement cinq minutes plus tard, le goleador serbe Scepovic égalise d’un plat du pied face à Benoit Costil. Seul dans la surface, au milieu de la charnière bordelaise qui respectait déjà la distanciation sociale d’un mètre. Les Hongrois reviennent à un partout avec l’avantage du but à l’extérieur.

Pourtant à la 34e minute de jeu, Sankharé décide de contrarier nos plans. À la conclusion d’une brillante action collective assurément involontaire, il inscrit un doublé synonyme de victoire finale 2 à 1 pour Bordeaux. Fichtre. La FFL perdait ce jour-là une bataille, mais assurément pas la guerre.

Un avant-match chaud bouillant

Pour cette seconde manche, tous les espoirs sont donc permis. Les Marine et Blanc se présentent dans la charmante commune au doux nom de Székesfehérvár. Sous la houlette de son expérimenté capitaine, le leader technique Jérémy Toulalan, et accompagné par un peuple de 100 supporters, l’Europe du foot tremble. Elle qui a déjà entendu parler de ce fameux jeu à la bordelaise. Passe puissante dans les tibias, appel sans contre-appel, jouant le hors-jeu en éventail.

Un simple nul suffisait au FCGB pour passer ce tour préliminaire. La veille du match en conférence de presse, Jaroslav Plasil annonce pourtant la couleur et donne le ton. Lol.

« On vient pour jouer la gagne » M. Plasil

L’aboutissement de l’exploit : le match retour

Dans un stade bouillant plein à craquer, car rempli par 3500 supporters hongrois, le FCGB est en route pour créer l’exploit. Ironie du sort, à la 45e minute d’un match de haute facture, les Hongrois ouvrent le score par le biais de Ianique Stopira. Le parfait homonyme de l’ancien attaquant bordelais Yannick Stopyra. Vibrant hommage des Girondins pour leurs Anciens.

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À 1 à 0 pour Videoton, Bordeaux est virtuellement éliminé. C’est donc le moment choisi par Youssouf Sabaly pour endosser son rôle de taulier. Lui qui attendait son heure de gloire après le carton jaune pris en première mi-temps. Au retour des vestiaires, et ce dès 15 secondes de jeu après la reprise, Sabaly étale aux yeux du monde entier toute l’étendue de son talent. Un marquage méticuleux trois mètres derrière l’attaquant, un ceinturage rigoureux ponctué par une prise arrière des deux bras. Un Uchi-Gari en règle, validé par notre Teddy national. Bref, un deuxième jaune qui fait rouge, et qui fait également rougir de plaisir n’importe quel licencié FFL.

Les minutes du match s’égrènent. Malgré un carton rouge pour Videoton, ainsi que sept minutes de temps additionnel, les Girondins de Bordeaux ne tremblent pas. Et offrent à la France une énième masterclass européenne.

Ce jour-là, malgré le rapport défavorable de supporters français face aux locaux, c’était bel et bien le drapeau FFL qui flottait fièrement dans le stade hongrois. Cocorico.

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