Formule 1 2015 – Russie | La Romaintada de Grosjean qui fait pschitt


Tout juste annoncé du côté de l’écurie Haas pour la saison suivante, Romain Grosjean se savait attendu en ce dimanche 11 octobre 2015. Date de la quinzième manche du championnat du monde en Russie. Et comme à son habitude, il ne va point décevoir. Le propriétaire Gene Haas ne pouvait rêver meilleure réponse à sa confiance accordée quelques jours auparavant. Retour sur cette course qui, comme beaucoup, s’est terminée avant les autres pour le pilote français.

Romain Grosjean s’est forgé une réputation qui le précède. Réputation construite par sa rapidité, il faut bien le reconnaître, mais aussi et surtout par son combo gagnant dont lui seul a le secret : accrochages, carambolages et craquages plus innovants les uns que les autres. Et là encore, Romain ne va pas déroger à sa propre règle.

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Pas ça Romain, pas maintenant, pas après tout ce que tu as fait…

23 Août 2015. A Day of Infamy. Lors de cette saison 2015, il y aura indéniablement un avant et un après ce 23 août. Après quatre semaines de trêve estivale, personne ne pouvait s’y attendre. Personne ne voulait s’y attendre. Personne n’avait anticipé cette vengeance de Romain sur sa propre lose. En ce dimanche ensoleillé, le Franco-Suisse a non seulement terminé la course à Spa-Francorchamps, mais il l’a conclue sur la troisième marche du podium. Course s’étant terminée à onze pilotes, certes. Mais un podium tout de même. Un coup bas dont notre fédé peine encore à se relever.

Ayant pris conscience du mal qu’il nous a causé, Romain n’oublie pas d’où il vient. Et la réponse ne se fait pas attendre. Deux abandons consécutifs lors des deux courses suivantes, à Monza puis à Singapour. Une réponse de champion. Un caractère de plomb. Grosjean redevient enfin français jusqu’au bout des ongles.

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Mais cette année-là, avec lui, rien n’est facile. À peine avons-nous le temps de nous délecter de ce double retrait prématuré des courses, que Romain recommence à dénigrer son origine française pour la Suisse. Une septième position à Suzuka pas du tout prévue dans notre contrat. Si le torchon brûle entre notre fédération et Grosjean, il flambe avec son écurie Lotus. À tel point qu’une déclaration choc intervient quelques jours plus tard…

Grosjean, le nouvel as des Haas

Deux jours seulement après la course nippone, Romain Grosjean est officialisé comme futur pilote de la nouvelle écurie Haas. Engagé pour être le numéro un, il a donc à cœur dès la manche suivante de prouver aux dirigeants américains qu’ils ne se sont pas trompés. Il atterrit alors à Sotchi avec un large sourire, dans l’optique de fêter cet accord par un joli résultat. Et il va dépasser toutes nos espérances.

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Parti en 8e position sur la grille, Grosjean nous surprend en terminant en un seul morceau la première boucle. Le « dingue du premier tour » n’a fait aucune victime sur sa route cette fois-ci. Pas une seule voiture inerte ne jonche sur la piste. Après s’être arrêté prématurément pour chausser de nouveaux pneus, le pilote français ressort à la 17e place. Et entreprend une folle romaintada. Stevens, Merhi, Alonso et Verstappen vont subir la loi du Français.

12e tour : drive drift to survive

Grosjean est 13e, et met une grosse pression sur Jenson Button. Mais lors du douzième tour, subissant les perturbations aérodynamiques du Britannique, il dévie vers l’extérieur de la trajectoire dans la longue courbe rapide. Romain récolte des boulettes de gommes, perd l’adhérence et vient fracasser sa monoplace contre la barrière de sécurité telle une toupie. Tout seul comme un grand.

« J’ai croisé les bras, j’ai fermé les yeux et j’ai pensé que ça allait faire mal. J’ai l’impression d’être tombé d’un immeuble de 10 étages » R. Grosjean

5e abandon de la saison, son troisième en quatre courses. Grosjean retrouve son rythme de croisière.

« Ressortir indemne d’un accident comme celui-là, c’est la preuve qu’on a fait beaucoup de progrès pour la sécurité des pilotes » R. Grosjean

Au moment d’engager Grosjean, Gene Haas y était allé de sa petite phrase. Et il n’y a pas à dire, à cette époque le propriétaire américain pensait qu’il s’agissait d’un bon choix : « Nous cherchions un pilote expérimenté : Romain va nous aider avec sa connaissance des circuits et des stratégies de course ».

Effectivement, sa connaissance des circuits n’est plus à prouver.

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