F1 | Top 5 des pilotes ayant disputé le plus de GP sans marquer de point


Charles pic FFL
Photo : Iconsport

Avec sa huitième place à Silverstone, Mick Schumacher a entériné sa série de 30 courses hors des points. Une performance qui le laisse aux portes d’un prestigieux Top 5. Voici les cinq pilotes ayant fait mieux que l’Allemand dans l’histoire de la Formule 1.

En terminant à la 8e position hier au terme d’un Grand Prix de Silverstone de fou furieux, Mick Schumacher n’a pas seulement mis à mal les valeurs de Haas. Il a également foiré sa série en cours des plus vertigineuse. En effet, les comptes étaient simples avec le pilote allemand : 30 courses, toutes finies hors des points. Suffisant pour nous interroger sur la trempe de ce dernier, sans oublier qu’il parle un français quasi parfait.


Avec ses 30 Grands Prix hors des points, Mick était tout proche d’intégrer le top 5 des pilotes ayant disputé le plus grand nombre de courses sans marquer la moindre unité. Coup de projecteur sur ces 5 champions.

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5. Tora Takagi : 32 GP

Meilleur classement : 7e.

En 1998, âgé tout juste de 24 ans, Tora Takagi découvre le monde de la F1 au volant de sa Tyrrell. Une année à oublier pour le Japonais, mais pas pour nous. En effet ni lui ni son coéquipier Ricardo Rosset ne parviennent à se hisser dans les points. Voyant l’ampleur du désastre, Tyrrell décide de se retirer de la F1, après 30 ans passés dans la catégorie reine du sport automobile. L’effet Takagi.

L’année suivante, le Japonais signe chez Arrows aux côtés de Pedro De La Rosa. Et dès sa première course en Australie, Tora pense briser sa malédiction en inscrivant son tout premier point. Mais le bougre termine seulement 7e. Nous pouvons remercier le règlement de l’époque qui n’attribue de points qu’aux six premiers. Et devinez qui termine 6e seulement 2 secondes devant lui ? Pedro De La Rosa of course.

Le reste de la saison est bien plus FFL, avec 11 abandons en 16 Grands Prix. Dont celui de Monza, où le Japonais arrache littéralement l’aileron arrière d’un certain Luca Badoer, pas étranger à ce classement comme vous le verrez par la suite.

Le dernier abandon de Tagaki a lieu à Suzuka, sur ses propres terres. La boucle est bouclée. En seulement deux saisons, Takagi a toutefois eu le temps d’inventer une nouvelle discipline : la Formula one cross. Visionnaire.

4. Brett Lunger : 34 GP

Meilleur classement : 7e.

La F1 commence en 1975 pour cet Américain. Coéquipier de James Hunt pour ses débuts au volant de la Hesketh, Brett subit une fessée d’entrée de jeu. Alors que Hunt empile 33 points et termine 4e du championnat, Lunger ne marque pas une seule unité de toute la saison. Un 33-0 devant lequel nous ne pouvons que nous incliner. L’année suivante, James Hunt signe chez McLaren, quand Lunger décide lui de rejoindre l’écurie Surtees. Manque de pot pour Brett, l’Anglais sera champion du monde au volant de la McLaren. Mais les regrets ne s’arrêtent pas là pour le natif du Delaware.

En 1978, Lunger hisse sa McLaren à la 7e place en Belgique, juste derrière Didier Pironi. Qui aurait cru qu’un Français nous sauverait la mise ? Comme pour Takagi, la 7e position rapporte exactement zéro point à l’époque. Toutefois, l’Américain bénéficie d’une clémence appuyée de la part du jury de la FFL. En effet, lors de l’accident de Niki Lauda en 1976 au Nürburgring, où ce dernier s’est retrouvé piégé dans sa voiture en flammes, Brett était l’un des pilotes à avoir quitté sa monoplace pour secourir l’Autrichien. Et rien que pour ça, nous ne pouvons que baisser pavillon devant un tel geste de classe.

3. Max Chilton : 35 GP

Meilleur classement : 13e.

Le Britannique a obtenu cette troisième place en seulement 1 an et demi. Au volant de sa Manor Marussia, Max ne laisse aucune place au hasard. En 2013, il termine 23e parmi les 24 pilotes engagés. L’année suivante, il connaît une grosse progression en se hissant 21e au classement. Ces résultats sont fatals pour l’écurie, qui est contrainte de se retirer de la F1 deux courses avant la fin de la saison. Liquidation judiciaire.

On ne pouvait pas se laisser sans évoquer le sublime accrochage de Max Chilton avec son propre coéquipier au Canada. L’esprit d’équipe avant tout.

2. Charles Pic : 39 GP

Meilleur classement : 12e.

Il fallait bien un Français dans ce classement des plus élogieux. Qui plus est à la plus belle des places ! Avant que Leclerc ne joue la victoire à chaque course, un autre Charles avait pour habitude de se régaler dans les tréfonds du classement. Engagé avec cette même Manor Marussia en 2012, Pic est le premier pilote français depuis 2009. Autant dire que tous les regards sont braqués sur lui. Les espoirs tricolores reposent sur ses épaules. Mais le sympathique Charles va très vite devenir le Marvin Martin de la F1.

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Sa première saison le voit finir 21e au classement. Alors le natif de Montélimar décide de faire un bond en avant la saison suivante en signant chez… Caterham. Dont le directeur n’est autre que Cyril Abiteboul. Vous l’aurez compris, ce choix va s’avérer être particulièrement inspiré. Zéro Q2 durant la saison, et des courses terminées régulièrement derrière son coéquipier. Caterham réussit même l’exploit de terminer derrière Manor Marussia au classement des constructeurs, alors que ces derniers se retirent deux courses avant la fin de la saison. Solide.

Son point d’orgue durant sa dernière saison ? Un accrochage dans la voie des stands avec Jean-Éric Vergne. La French Connexion.

1. Luca Badoer : 51 GP

Meilleur classement : 7e.

Le maître incontesté de ce classement. Luca débarque en F1 au sein de l’écurie Lola. Comme l’annonce le blaze, il n’y a rien qui va aller durant cette saison. Comme ses prédécesseurs, le premier point de Luca en F1 ne sera qu’un simple mirage. L’Italien termine 7e du Grand Prix d’Imola, et jamais il ne fera mieux. Mais ses bons résultats tapent dans l’œil de Benetton, qui souhaite engager un pilote aux côtés d’un certain Michael Schumacher. Badoer est en pole pour obtenir le volant, avant de fracasser sa monoplace lors des essais hivernaux. Luca dit adieu à son contrat, et à toute chance de marquer ne serait-ce qu’un point.

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En 1996, l’Italien rebondit chez Forti, si on peut appeler cela un rebond. Luca ne termine qu’une seule course durant la saison. Trois ans plus tard, après avoir été pilote d’essai chez Ferrari, Luca a l’occasion de briser son signe indien. Lors du Grand Prix de Nürburgring en 1999, Badoer occupe la 4e position à douze tours de l’arrivée. Jamais il n’a été aussi proche de marquer des points durant toute sa carrière. Mais une transmission rompue plus tard, le Transalpin doit s’arrêter dans l’herbe. Avachi sur sa monoplace, Luca pleure toutes les larmes de son corps.

Et pour cause. En ce 1er août 1999, Luca vient de comprendre qu’il va détenir durant des décennies le record du plus grand nombre de courses sans avoir marqué le moindre point.

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