Endurance | La panne du siècle pour Jean-Eric Vergne et Peugeot


Jean-Eric Vergne

Après un Grand Prix de Bahreïn pour le moins ennuyeux en Formule 1, le véritable événement du sport automobile ce week-end se déroulait en fait à Losail. Les 1812 km du Qatar nous ont en effet offert un dénouement de pure folie. Et qui d’autre qu’un pilote français dans une voiture française pour accomplir un tel achèvement ? Avec Peugeot et Jean-Eric Vergne, Alpine s’est clairement fait voler la vedette.

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Peugeot est en mission

A l’occasion de la première épreuve du championnat du monde d’endurance 2024, les écuries avaient rendez-vous sur le circuit de Losail, afin de disputer les 1812 km du Qatar. Et dès les qualifications, une équipe décide de frapper fort ; Peugeot. En effet, l’écurie française parvient à placer ses deux voitures en Hyperpole, dont celle de Jean-Eric Vergne (n°93) en 6e position. Dès lors, la grosse confiance est de mise. Et l’ambition ne plane pas bien loin du stand Peugeot.

“Un top-5 serait vraiment super” Jean-Eric Vergne

La course débute, et visiblement, il faut avouer que ce bougre de Jean-Eric sait de quoi il parle. L’Hypercar tricolore est à la lutte aux premières places, et imagine même contrecarrer les plans de Porsche en menant la course durant 37 tours. Dès lors, notre sang ne fait qu’un tour ; et si ce n’est pas un Top 5, mais tout simplement une victoire qui se présage ? Heureusement pour nous, cette crainte est rapidement écartée. Mais la LMH au Lion est campée en deuxième position, et le podium ne peut plus lui échapper. Enfin, vous le savez par cœur désormais, impossible n’est pas français.

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Vergne – Peugeot, le duo de choc

A quarante tours de l’arrivée, la Peugeot 9×8 passe par les stands, histoire de ravitailler son réservoir. L’arrêt se passe comme prévu, et la voiture repart comme si de rien n’était. Après 333 tours de course, la Peugeot n°93 pointe toujours à la deuxième position. Petit problème pour le camp français, ce sont 335 boucles qui sont prévues au programme. Un détail qui va avoir toute son importance, car à deux tours de l’arrivée, la voiture de Vergne est tout à coup au ralenti. Et la raison est juste sublime : la Peugeot vient de tomber en panne d’essence dans l’avant-dernier tour. Vergne nous fait le coup de la panne au bout de 10 heures de course, et après avoir parcouru 1806,6 km sur 1812. Adieu le podium. Le génie français à l’état pur.

“Il y a eu un problème de remplissage d’essence lors du dernier pit stop. Nous n’avions pas le débit de carburant attendu” Jean-Marc Finot, directeur de Stellantis Motorsport

En même temps, vu le prix du litre d’essence, on comprend Peugeot d’avoir voulu faire des économies. Mais JEV ne se démonte pas, et le natif de Pontoise parvient tout de même à franchir la ligne d’arrivée en 7e position grâce à la propulsion électrique du système hybride. Problème ; la voiture s’arrête après la ligne, et le Français ne parvient pas à la ramener aux stands. A première vue, on pourrait penser qu’il s’agit juste d’une mauvaise nouvelle pour les mécanos, qui vont devoir se charrier la voiture sur des centaines de mètres. Mais le règlement nous ramène à la réalité ; c’est une disqualification qui attend l’écurie française. From podium to zéro point au compteur. La France, et pas n’importe laquelle.

“C’est dur, on méritait la seconde place” Nico Müller

Malgré cette giga désillusion, digne de la guigne légendaire rencontrée par Toyota en 2016 lors des 24 Heures du Mans, Peugeot peut toutefois se réconforter avec son autre voiture, la n°94. En effet, celle-ci a bien terminé la course. A la 17e place, certes, mais elle l’a terminée elle au moins. A quand l’arrivée de Peugeot en Formule 1 pour nous offrir un divertissement de rêve ?

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Tom