Après la Formule 1 et les championnats du monde de cyclisme masculin en 2020, c’est le cœur lourd que la FFL a dû dire adieu à une nouvelle série de vincibilité tricolore dans un sport en 2021 : le ski. 24 ans. Cela faisait 24 ans qu’un français n’avait pas remporté le gros globe, récompensant le meilleur skieur d’une saison toutes catégories de courses confondues. Alexis Pinturault est venu mettre fin à cette noble tradition.
La fin d’une époque tranquille
Ah, qu’est-ce qu’on était bien sous l’ère Marcel Hirscher. À l’image du duo Federer-Nadal qui a protégé la France de toute victoire masculine en Grand Chelem en raflant tout pendant 10 ans sur les courts de tennis, la FFL avait trouvé en Hirscher une formidable assurance tout risque des neiges. Peu importe le niveau de nos skieurs français, à la fin, l’Autrichien gagnait tout (2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019), pendant que Pintu & cie devaient se contenter des miettes.
Inévitable pourvoyeur de frustrations tricolores, le ski était devenu source de tranquillité pour la FFL. Un sport sympa à regarder, entre beaux paysages et ambiances chalet – vin chaud, et qui se terminait toujours par notre berceuse préférée :
Ça ne suffira pas pour le Français !
Puis vint 2019-2020, première saison sans notre bouée de secours salzbourgeoise. Et tout de suite, les premières bosses se firent sentir. Bouillonnant, Pinturault suivait de près le Norvégien Kilde au classement général alors qu’il restait encore huit courses à disputer sur la saison dont la majorité en technique, domaine de prédilection du Français. La FFL sentait déjà le vent tourner en sa défaveur. C’est à ce moment que, presque par miracle, un Wuhanais approximatif sur le temps de cuisson de son pangolin est venu précipiter la fin de saison, empêchant le Savoyard de défendre ses chances. Pintu frustré, mais Pintu résigné ? Malheureusement pas.
2020-2021, l’inévitable
Puis ce qui devait arriver arriva. En 2021, Alexis Pinturault est peut-être le seul Français pour qui la Suisse représente un bon souvenir. Et pour cause, le 20 mars, à l’issue de sa victoire lors du slalom géant de Lenzerheide (Suisse), le Français place définitivement son dauphin, le local Marco Odermatt, hors de portée au classement général. Cette avance lui offre son premier gros globe en carrière. Il devient le premier Français vainqueur du titre suprême du ski alpin depuis Luc Alphand en 1997. Histoire de soigner les stats, Pintu conforte au passage son record national de victoires en Coupe du Monde en l’amenant à 34 et se fraye une place dans le Top 10 des vainqueurs de l’histoire de la Coupe du Monde de ski. Vous avez dit blacklist ?
🇫🇷 LE JOUR DE GLOIRE EST ARRIVÉ 🇫🇷
24 ans après Luc Alphand, revoilà un Français vainqueur du gros globe ! Sans oublier le petit globe de la spécialité pour Pinturault et… un joyeux anniversaire champion @AlexPinturault 🥳 #ChaletClub pic.twitter.com/sLZIkL3Gdk
— Eurosport France (@Eurosport_FR) March 20, 2021
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