ASSE – OL | À Sainté tous les voyants sont au Vert !


Pour ce 110e derby du Rhône, on s’attendait à une opposition disputée. Mais rien ne fut disputé. Et le terme opposition est très flatteur pour l’ASSE. Une séance de punching-ball serait plus adaptée. Le souffre-douleur ligérien en a encore pris plein la tête. Bref, retour sur ce choc de la 21e journée de Ligue 1. À consommer sans modération.

L’AS Saint-Etienne, seizième du classement, reste sur une série XXL : une seule victoire lors des 17 dernières rencontres de championnat. En ayant affronté des équipes comme Metz, Dijon et Nîmes. Respect. Les seuls à s’être fait piéger sont les Girondins de Bordeaux. Rien d’étonnant. L’ASSE doit cette régularité vertigineuse à deux mois de folie entre octobre et novembre. Sept défaites consécutives et dix-sept buts encaissés.

Côté lyonnais, ça sent la piquette depuis deux matchs. Tout d’abord après le nul à Rennes, mais surtout suite au revers délicieux subi à domicile face à l’ogre messin la semaine passée. La bande à Antonetti a crucifié les Gones à la 90e. Mettant fin à une autre série moins respectable de 4 mois d’invincibilité. Ce derby, le 110e du nom, peut enfin départager les deux clubs : 44 victoires chacun dans l’histoire. Et pour aborder ce derby, Puel doit faire avec seulement une petite dizaine de joueurs absents, dont sept à cause du covid. Mais ça ne semble pas perturber le technicien stéphanois.

« Ce qui m’intéresse c’est de faire plaisir à nos supporters » C. Puel

Quand on connaît la suite, cette décla devient vite collector.

Le résumé du match ASSE – OL

Si vous pensiez que vous alliez assister à une énième sieste de Ligue 1, c’est manqué. Même pas une minute de jouée, et déjà une action immanquable finalement manquée par les Verts. Absolument seul au point de pénalty, le milieu défensif Aïmen Moueffek reprend du plat du pied un centre venant de la droite. Au-dessus. Pas milieu défensif pour rien le garçon. Mais cette occasion est l’arbre qui cache la Forez. Les Verts sont mangés dans tous les compartiments du jeu. Et sur un corner de Depay, Kadewere profite de l’incapacité des stéphanois à éloigner le danger pour tromper Moulin.

Malgré les nombreuses absences liées au covid, Puel a quand même le choix d’aligner Aouchiche, Nordin et Bouanga dans son onze de départ. Mais il préfère (et on le comprend) le trio hautement plus attrayant : Gourna, Moueffek et Gabard. Du grand coaching. Le niveau de Saint-Étienne est d’une rare bouillie. Passes en touche, marquage facultatif, jeu en triangle qui finit dans les pieds lyonnais. La semaine de travail a été sacrément productive pour Puel.

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On joue depuis vingt minutes, et les lyonnais sont tout proche du KO. Sur un nouveau corner, le ballon revient sur De Sciglio qui envoie une praline sur la barre transversale. Bien évidemment, Moulin n’y était pas du tout. Mais plus de peur que de mal, il ne s’agit que d’une question de minutes pour le break des Gones. Coup-franc de Dubois, tête de Marcelo, 2-0. Le football est si simple comme ça.

Puel, l’as des ASSE

Comme par hasard, Puel réalise deux changements à la mi-temps : entrées de Bouanga et Nordin. Et c’est notre protégé Gabard qui en fait les frais. Tout ça parce qu’il avait la flemme de disputer un derby. Dur un peu le Claude. Du sang frais peut-être, mais ça n’empêche pas les nouveaux entrants de réaliser le remake de la première période. Coup-franc de Dubois, tête de Marcelo : 3-0.

On s’approche tout doucement de la fin du match. Les stéphanois font tourner le ballon dans leur camp pour éviter de s’en prendre un de plus. Mais ça n’empêche pas Depay de trouver Kadewere. L’attaquant lyonnais élimine son adversaire et ajuste Moulin. 4-0. L’entraînement continue.

Il ne reste que dix petites minutes de jeu. L’OL a eu sa dose de matraquage pour la soirée. Mais les Verts en veulent encore. Sur un coup-franc de Depay, Bouanga se lève plus haut que tout le monde et vient inscrire la troisième tête de la soirée. Prouvant à Puel qu’il s’est bel et bien trompé dans son onze de départ. 5-0. Le record de 2017 est égalé. Cette fois-ci pas de maillot montré face aux supporters de la part de Nabil. F. Mais une sacrée leçon tactique de Puel.

Comment la Premier League a pu laisser partir une pépite pareille ?

La date : 12 septembre 2020

L’AS Saint-Étienne n’a plus remporté le moindre match à domicile depuis le 12 septembre 2020. 4 nuls et 4 défaites. Régulier.


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