Cyclisme | La (grosse) boulette de Michael Woods sur le Tour de France


Michael Woods

Si le commun des mortels n’a d’yeux que pour les coureurs franchissant les premiers la ligne d’arrivée sur le Tour de France, à la FFL, nous avons développé un certain attachement pour les “autres”. Et parmi eux, nous nous devions de vous conter “la journée de merde” vécue par Michael Woods lors de la 10e étape. Littéralement.

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Michael Woods, notre véritable héros sur ce Tour de France

La folle histoire s’est déroulée lundi 14 juillet, entre Ennezat et Le Mont-Dore, dans le cadre de la 10e étape du Tour de France. En ce jour de fête nationale, la star était Ben Healy, qui récupérait le maillot jaune au détriment de Tadej Pogacar. Peu de coureurs peuvent se targuer d’avoir réussi un tel tour de force dans leur carrière. Mais malgré cet exploit de l’Irlandais, notre véritable héros de la journée n’était pas Healy, mais Michael Woods.

Pourtant, le début de son périple n’est pas des plus FFL. En effet, le Canadien fait partie de l’échappée du jour, mais il doit finalement céder face aux efforts de ses concurrents. Enfin, pour la version officielle. Car celle officieuse n’est pas exactement la même, et on vous laissera deviner celle que nous préférons. Cela ne devrait pas vous demander un grand temps de réflexion.

Petit à petit, Michael Woods sent que son système digestif n’est pas au mieux, et qu’une “boule au ventre” commence à apparaître. Tous les coureurs savent pertinemment que cette sensation n’est pas du genre à s’estomper quand on est sur un vélo, et qu’il s’agit d’un miracle si la situation se stabilise. Pour Woods, le miracle n’aura pas lieu.

“Faire caca sur le bord de la route, au Tour de France, c’est tout simplement impossible. Il y a trop de monde. Même s’arrêter pour faire pipi est déjà assez difficile. Alors que je commençais à me demander : ‘Est-ce que je vais me faire caca dessus ?’, j’ai eu une révélation formidable : ‘Les camping-cars ont des toilettes !’ Et le Tour en compte plus que le Burning Man. En quelques secondes, je suis passé devant un camping-car et j’ai crié : ‘Toilettes, toilettes, toilettes !’” Michael Woods

La légende peut alors commencer.

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Entre soulagement et culpabilité

À l’abri des regards, dirigés à l’unisson vers Simon Yates, le victorieux du jour, Michael Woods commence alors “son chef-d’œuvre à lui”, dans des toilettes d’un mètre carré situées dans un camping-car, lui-même situé au milieu de nulle part. La vie, la vraie.

“Au pauvre homme, très gentil et abasourdi, qui m’a ouvert la porte de son camping-car, je tiens d’abord à vous remercier, mais aussi à m’excuser abondamment pour l’état dans lequel j’ai laissé votre salle de bain. Disons simplement que 120 g de glucides par heure pendant quatre heures consécutives ne donnent pas de bons résultats” Michael Woods

Mais le calvaire du coureur Israel Premier Tech ne s’arrête pas là. Si l’épreuve délicate de la cuvette n’est qu’un souvenir passé, hormis pour le propriétaire du camping-car, Michael Woods doit retrouver son professionnalisme et rallier l’arrivée dans les délais. Mais très vite, cette tâche semble devenir aussi “dure” que la précédente.

“Sous le regard confus d’une foule de fans, j’ai finalement, à ma grande honte, quitté le camping-car. Je suis remonté sur mon vélo et j’ai réalisé que je n’avais aucune idée de ma place dans la course par rapport au reste du peloton. Je suis resté dans le camping-car depuis plus longtemps que je ne veux bien l’admettre” Michael Woods

Michael Woods termine finalement 70e de l’étape du jour, à plus de 17 minutes du vainqueur. Nous pouvons dès lors l’affirmer de manière officielle ; Michael Woods est bel et bien resté dans le camping-car depuis plus longtemps qu’il ne voulait bien l’admettre.

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