Natation | Les 50 minutes apocalyptiques de Léon Marchand


Léon Marchand

Les Championnats de France continuent à Chartres, et Léon Marchand est toujours comme un poisson dans l’eau. Après la chiquette qu’il nous a mise sur les oreilles lundi lors du 400m 4 nages, on pouvait penser qu’il était enfin rassasié. Peine perdue, en 50 minutes, il a rappelé à quel point il prenait un malin plaisir à couler les belles valeurs de notre nation.

50 minutes d’indécence totale pour Léon Marchand

Après une performance décevante lors du 400m 4 nages (Pour nous, mais même aussi pour lui!), Léon Marchand revenait dans les bassins ce mercredi après une journée de repos. Et un programme homérique l’attend. Deux courses le matin pour se chauffer, puis deux finales le soir pour se qualifier : le 200m papillon et le 200m brasse. Deux titres à glaner et deux minima à effectuer, le tout en 50 petites minutes d’écart entre les deux finales.

Pour le premier, le 200m pap, Léon doit finir sa course en moins de 1’55”78. Un jeu d’enfant pour le tueur à gages des bassins. Il se prend même le temps de ralentir un peu dans le dernier 50m, histoire de préserver des forces pour sa deuxième finale dans moins d’une heure. Il gagne donc le titre sans trop de concurrence, en 1’54”08.

La doublette sur le dos

Quiconque a déjà terminé un 200m papillon connaît l’énergie que ça demande. À la FFL, on rêve naïvement que les efforts dépensés se paieront cher une fois qu’il faudra attaquer le 200m brasse. Mais l’espoir pour la FFL avec Léon Marchand, c’est comme sa concurrence. Elle n’existe pas. Les minimas de 2’09”68 sont engloutis, malgré une course presque poussive (2’08″95). Seule éclaircie pour la FFL, dans les 2 courses, il sera le seul à se qualifier pour les Jeux olympiques.

 

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Comble de l’insolence, il déclare après la course ne pas être au top de sa forme.

« J’étais un peu anesthésié, j’avais comme l’impression d’être endormi à la chambre d’appel. Je pense que j’ai pas assez mangé avant le 200 brasse. J’aurais dû avoir une petite barre, un truc entre les deux courses. »

Léon Marchand, sur 20minutes.fr

On sait ce qu’il nous reste à faire pour les JO: saboter tous les distributeurs de confiserie. Le haut niveau, ça ne se joue à rien parfois.