Leclerc, tu nous es si cher


Leclerc, tu nous es si cher

Cher Charles, c’est tout à ton honneur de vouloir faire briller un pays qui n’existe pas. Mais il y a quand même des signes qui ne trompent pas : perdre de manière aussi chevaleresque à deux tours de la fin, comme dimanche au Grand Prix d’Autriche face à Max Verstappen, ça n’a rien de monégasque. C’est français !

Surtout, ça fait beaucoup en très peu de temps. D’abord une consigne d’équipe pour rester derrière Sebastian Vettel, dès la première course en Australie, direct ; puis le moteur qui pète à Bahreïn et enlève une victoire promise ; encore une consigne pro-Vettel en Chine ; un crash en qualifs en Azerbaïdjan ; Q1 et abandon à Monaco (la preuve qu’il faut changer) ; et voilà l’Autriche.

Le grand Charles doit se rendre à l’évidence, il est bel et bien le digne successeur de Jean Alesi chez Ferrari !

Je suis assez énervé, ce n’est pas juste.

Mais même quand tu t’énerves Charles, tu restes digne et beau comme un Français. Bien sûr, on salue encore la 16e place de Romain Grosjean, mais il est temps d’insuffler du sang neuf.

Et c’est là que nous nous indignons face aux propos du prince Albert II (pour L’Equipe) : « Le succès a toujours beaucoup de pères. La défaite est orpheline. » Faux, complètement faux ! « Si ça commence à moins bien marcher, ça ne sera que le Monégasque Charles Leclerc. Il ne sera plus français. » Tu as toujours décidé de nous snober, mais nous serons toujours là Charles. Prêt à te recueillir.