Ah, les Ecosse-France au rugby. Un si beau souvenir il y a 2 ans, avec le fulguropoing de Mohamed Haouas. Malheureusement, les tournois des VI Nations se suivent, mais ne se ressemblent pas. Sauf sur un seul point, tout commence toujours par un Flower of Scotland qui ne manque jamais de faire lever les poils.
Le début de match quasi parfait
Probablement émus par l’hymne écossais, le XV de France sait que dans une telle ambiance, il faut vite se démobiliser pour rater son entame. C’est exactement ce que Romain NTamack va faire en envoyant son engagement… directement en touche.
Malheureusement, ses coéquipiers ne vont pas suivre la voie tracée par le demi d’ouverture. Sauf 1 valeureux : Melvin Jaminet. Alors que Julien Marchand va gratter un ballon et une pénalité, Jaminet s’applique à manquer la pénalité pourtant facile. Mais à peine le temps de faire la danse du slip qu’Antoine Dupont — dont le nom est de plus en plus douloureux à prononcer — récupère la gonfle ovale dans sa moitié de terrain.
Mais là où n’importe quel rugbyman aurait fait le choix de renvoyer au pied ou bien de poser la relance, lui se met en mode Clément Noël et décide de se lancer un slalom. Et comme son compère sur neige, il esquive les plots écossais avec une facilité déconcertante. Au bout, essai de Willemse. Finalement, ça ne nous aurait pas déplu tant que ça que ce coup de bien de Jaminet passe.
À peine le temps de reprendre une gorgée de houblon que Russell réduit la marque au pied. 3-7. Mais à peine le temps d’en reprendre une nouvelle que, au bout d’une circulation de balle bien plus fluide que sur le périph, Moefana inscrit un nouvel essai. Nouvelle gorgée. On va finir encore plus fatigués que les joueurs. Heureusement que Jaminet est toujours là pour nous permettre de respirer un peu, en dévissant comme il faut la transformation.
Hogg manque la bascule
Mais le premier gros moment de la première période va arriver à la 25e. Jaminet déboite un écossais en l’air, intercepte le ballon de la tête et lance Damien Penaud derrière le ballon pour aller chercher un essai en solitaire. Mais Damien, balle au pied, est aussi penaud qu’un joueur des Girondins. On vous laisse admirer la technique :
Magnifique Damian. pic.twitter.com/x3wlQExrKb
– greub🐑 (@greub1) February 26, 2022
La conduite de balle de Penaud, étonnant qu’aucun club de Ligue 1 n’ait sorti le téléphone
– Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) February 26, 2022
Peu de temps après cette démonstration technique, l’Écosse met son essai et revient au score. 10-12. Et le match commence à basculer, quand tout à coup, sur un contre, l’Écosse pulvérise la défense française. Van der Merwe transmet à Hogg qui a les Champs-Élysées face à lui pour aller marquer. Problème, les mains sont pleines de savon et il laisse inexplicablement le ballon lui filer entre les doigts. En-avant. La bascule n’aura jamais lieu.
L’espoir, lui, sera rapidement mis en péril juste avant la mi-temps, par un seul homme. Gaël Fickou fait un cadrage-débordement de l’ensemble de la défense écossaise. Et, directement au retour des vestiaires, le dieu des rebonds offre une ogive à Jonathan Danty, qui vient détruire les derniers espoirs et remplir les gobelets dans les travées de Murrayfield.
Danty il a un contrat de confiance avec les rebonds là
– Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) February 26, 2022
On pourrait vous raconter le reste du match, mais le cœur n’est plus à laisser virevolter nos phalanges sur les touches de notre ordinateur, mais plutôt de compulsivement remplir ce godet qui ne cesse de se vider. Les essais français défilent en même temps que les loupés de Jaminet au pied. Mais, au travers de cette tempête, une petite victoire avec le fameux essai pour l’honneur. Well played lads.
TU N’AURAS PAS LE DERNIER ESSAI @FranceRugby
– Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) February 26, 2022
Nous devons dorénavant mettre notre confiance entre les mains des Gallois et/ou des Anglais. Dire que nous nous battions pour la cuillère de bois il y a quelques années, nous devons à présent nous battre pour éviter d’obtenir l’infamant Grand Chelem. Soyons soudés.