JO de Pekin 2022 | Le récap de midi du vendredi 11 février


Photo: Jon Olav Nesvold / Photo by Icon sport

Deux épreuves au menu ce midi, et deux craquages dans les règles de l’art. Le ski de fond et le biathlon nous ont très vite rappelé pourquoi notre fédé rendait jaloux tous les autres pays dans le monde.

Ski de fond – 15km classique Hommes

Richard Jouve commence la course à bloc. Le bougre allume tous les premiers temps intermédiaires en vert. Le Français est en tête au bout de 6 kilomètres. Fins connaisseurs que nous sommes, on se dit qu’il peut viser une médaille. Avant d’apprendre finalement qu’il est un spécialiste du sprint et qu’il ne tiendra jamais la cadence sur tout le parcours. Juste incroyable de piper si peu de choses sur certaines épreuves.

La seconde partie de sa course est un long chemin de croix. À tel point qu’il décide d’emmener Hugo Lapalus dans ses skis, tel un équipier et son leader sur le Tour de France. Finir poisson-pilote sur une épreuve individuelle aux Jeux Olympiques, c’est plutôt cocasse. Mais la parabole avec la Grande Boucle ne s’arrête pas là, le dernier athlète de la course est colombien, et se nomme Quintana. Coïncidence ? Je ne pense pas. Pour revenir à la course, Jouve termine 49e à 4 minutes. Dans les temps.

Après la 12e place à l’arrivée de Maurice Manificat, la dernière chance de médaille française, ainsi que la plus grande, est sur les épaules de Hugo Lapalus. Classé parmi les premiers sur les différents intermédiaires, le natif d’Annecy échoue pour seulement 9 petites secondes aux portes des presqu’médailles : 7e. On y a cru. Vraiment plus envie de goûter à nouveau la saveur d’une presqu’médaille en chocolat. Allergique.

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Biathlon Sprint – Femmes

Justine Braisaz est la première Française à se lancer. Et dès qu’elle utilise sa carabine, sa course prend une toute autre tournure. Une apnée de 10 secondes avant de lâcher la dernière balle. Tour de pénalité de 150m, soit 25 secondes, soit un arrêt aux stands. Excusez-nous, la F1 commence à nous manquer outrageusement. Justine Braisaz commet une nouvelle faute sur le tir debout et termine à la 48e place à 2 minutes 34 secondes de la tête. C’est pas comme si la poursuite de dimanche reprenait le classement du sprint.

Anaïs Chevalier se présente sur le pas de tir, inspire de grandes bouffées d’air pour faire baisser son rythme cardiaque. Ventilation ou pas, il y aura une faute tout de même. Bis repetita sur le tir debout. Ou comment bazarder son sprint et la poursuite dans deux jours. De la même trempe que les pilotes de F1 qui se foirent dans le dernier virage de leur tour de préparation avant de se lancer sur leur tour rapide. Tour précédent et suivant annulés. Argh. Bon ok on arrête avec nos refs sur la F1.

À la mi-course, le constat est juste sublime ; Anaïs Chevalier possède le dernier temps à l’intermédiaire 6,5km, Justine Braisaz le dernier temps à l’arrivée. Que demander de mieux ? Mais Chevalier parvient à terminer 40 secondes derrière Braisaz, et se hisse à la 68e position. L’exploit est de taille car seules les 60 premières sont qualifiées pour la poursuite. La médaillée d’argent à l’individuel était beaucoup trop forte aujourd’hui.

Julia Simon part à la suite des deux précédents mastodontes. Et c’est un énième 4/5 sur le tir couché pour les Françaises. Vraiment satisfaisant de voir une faute sur chaque tir des Bleues. Avec cette course des plus anonymes (29e à l’arrivée), Julia Simon est pourtant l’une des meilleures Tricolores. C’est dire le niveau gigantesque des biathlètes ce matin. La dernière chance, ou plutôt frayeur, est à mettre au crédit d’Anaïs Bescond. Mais avec un tour de pénalité, la Française ne fait pas mieux que 9e. Un moindre mal tout de même.

Une vraie tentative de réconciliation du biathlon avec nous, nous apprecions.


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