Oubliez 2018, la demi-finale de Coupe du monde, le déhanché d’Umtiti et l’utilisation à outrance du seum belge. Le vrai match référence France-Belgique s’est joué en 2002. C’était au Stade de France, juste avant de décoller pour une Coupe du monde de légende.
Parmi les 74 confrontations entre les Bleus et les Diables Rouges, il en est une qui illustre à merveille le concept de karma. Évidemment, ce sont les Tricolores qui l’ont pris en pleine tronche. Il faut dire que l’année 2002 était propice à une spécialité française : l’arrogance. Championne du monde et d’Europe en titre, l’équipe de France dispose dans ses rangs du meilleur buteur de Premier League (Henry), de Série A (Trezeguet) et de Ligue 1 (Cissé). Si avec ça la France ne gagne pas la Coupe du monde… Une sorte de “Tous les pays nous les envient” avant l’heure quoi.
La une de L’Équipe ce mercredi : “Tous les pays nous les envient”
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— Actu Foot (@ActuFoot_) June 1, 2021
N’ayons pas peur de voir les choses en grand
Pour ce qui est de l’extra-sportif, les marques partenaires ont décidé de faire les choses en grand. Puisque les Bleus s’envoleront pour la Corée du Sud le lendemain, autant faire la fête et célébrer dès ce soir. On ne sait toujours pas ce qu’il y avait à fêter ce soir-là mais bon… Dans tous les cas, après la rencontre, Coca-Cola a habillé 2000 gamins devant entrer sur la pelouse pour former un cœur autour des joueurs. Avec feux d’artifice, tout ça tout ça…
Je me souviendrais du 18/05/2002 J’ai fait parti des 2002 enfants venus encourager les 🇫🇷 où j’ai eu la chance de croiser @BixeLizarazu @marceldesailly au ❤️ etc @FFF J’aurais aimé vous dire 🙏🏻 Zizou devenait papa lors de ce match France 🇫🇷 Belgique 🇧🇪 ❤️🙏🏻⚽️⭐️ pic.twitter.com/kXhFnrDsto
— SimonMDlepoète (@SimonMinvielleD) May 18, 2018
De son côté, Adidas a prévu un immense maillot à déployer en tribunes à la mi-temps. Simple détail : le maillot en question est floqué d’une deuxième étoile. Trois fois rien au niveau symbolique.
Une préparation aux petits oignons
Heureusement que les joueurs sont des professionnels et qu’ils se préparent parfaitement pour la rencontre en réalisant des opérations sponsoring en étudiant rigoureusement les Belges. Comme le démontre Marcel Desailly, capitaine de l’équipe de France lorsqu’il passe en conférence de presse et se dit :
Incapable de citer le nom d’un Diable Rouge.
Allons Marcel, tu n’as jamais entendu parler de Marc Wilmots ? Rendez-vous à la 90+1e.
Des buts somptueux
Puisque les Français ont parfaitement préparé le match, ils encaissent l’ouverture du score après 20 minutes de jeu. Sur un coup-franc que De Boeck reprend du dos (encore plus précis que Brandao). Peu avant la pause, les Bleus égalisent grâce à un but contre-son-camp de Simons. Quand on vous dit que les attaquants français étaient en feu en ce temps-là…
Et en fin de partie, alors que Thierry Roland est déjà en train d’évoquer le show d’après-match, les Belges ne lâchent rien et s’offrent une dernière occasion que Marc Wilmots se charge de mettre au fond d’une reprise surpuissante. Ramé est battu mais n’a plus besoin de nettoyer sa lucarne.
Après la défaite (2-1), quasiment aucune panique dans le clan français. Certains médias diront même que ce n’était qu’une équipe de France B qui évoluait ce soir-là. Zidane était absent car sa femme était sur le point d’accoucher tandis que Barthez et Henry étaient laissés au repos pour soigner de légers bobos. Mais si on regarde le premier match de la Coupe du monde contre le Sénégal, neuf titulaires de France-Belgique étaient reconduits. Équipe B hein…
Le lendemain de ce match, la bande à Lemerre s’en ira vers la Corée où une fabuleuse épopée l’attend. Elle ne le sait pas encore mais elle s’apprête à écrire l’histoire de la lose.