À la base, vu le match aller (défaite 3-2 de Bordeaux), on ne devait pas s’intéresser plus que cela à ce barrage retour pour la Ligue des champions féminine. Mais les Girondines ont su mettre ce supplément d’âme qui a tout de suite relevé l’intérêt de la double-confrontation. À coeur vaillant, rien d’impossible.
Moorhouse élu grand cru 2021
Défait 3-2 à l’aller à Wolfsburg, Bordeaux conservait une chance de se qualifier. Maigre au vu de l’adversaire (finaliste de la LDC en 2020, champion d’Europe en 2013 et 2014), mais réelle. La marge de manœuvre était fine et les filles de Patrice Lair ont failli tomber dans l’obscurité de la réussite. Enfin, pas en début de match. On joue la 25e minute. Alors que le score est encore de 0 à 0, les Girondines récupèrent le cuir et opèrent ce qui doit ressembler à une relance propre. Passe en retrait vers la gardienne Moorhouse qui réalise le geste juste. Un air-dégagement à la Dugarry 98, le ballon qui vient heurter le pied d’appui, un second air-dégagement (qui finit tout de même en high-kick) et Pajor qui en profite pour ouvrir la marque (1’35). La cuvée 2021 est arrivée et elle porte le nom d’Anna Moorhouse.
Incapable de reconnaître les véritables talents, Patrice Lair remplacera sa gardienne à la pause. Privée de leur tête d’affiche, les Bordelaises ne s’en sortent pas. Juste avant la pause, elles étaient parvenues à égaliser sur un cadeau de la défense adverse. Mais si la deuxième période est à leur avantage, les Girondines ne peuvent s’en prendre qu’à elles-mêmes. Gomes vient nous climer la face avec une frappe des 25 m pas piquée des hannetons (4’20). Pas de panique, dans le temps additionnel, Wolfsburg a l’occasion de mettre fin à cette mascarade mais la barre transversale, puis Folkertsma, sauvent Bordeaux. La chatte, la chatte, la CHAAAAAAAATTE. Ça fait 2-1, direction les prolongations.
Auf wiedersehen la LDC… Attendez une seconde
Pajor y inscrit son deuxième but de la soirée. Sans dinguerie c’est bien dommage. Mais à deux minutes du terme, Cardia, positionnée en piston droit côté bordelais, nous en sort une qui nous fait recracher notre camomille. Crochet intérieur, frappe du gauche enroulée qui finit dans la lucarne opposée (7’40). Arjen Robben, est-ce toi ?
Heureusement, pendant la séance de tirs au but, les cadres prennent enfin leurs responsabilités. Périsset, Bilbault, et Folkertsma, toutes trois internationales, s’élancent… et manquent. Tout l’inverse des Louves qui n’en ratent pas un. Donc on résume : ça nous fait, une galéjade signée Moorhouse, deux buts pas French Touch du tout mais une séance de penaltys on ne peut plus française. L’équilibre est atteint et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne. Tout est bien qui finit bien.