Le XV de France disputait cet après-midi la finale de l’Autumn Nations Cup. Opposés à leurs amis anglais, les Bleus devaient s’imposer à Twickenham pour prétendre remporter cette nouvelle compétition. Inspirés certainement par le sort du dernier Tournoi des VI Nations, qui les as vu terminer seconds pour une différence de goal average, les français ont réédité cet exploit aujourd’hui. Et avec la manière. Un héroïsme qui aura eu raison d’eux dans les toutes dernières minutes des prolongations…
Le Xv de France aligne ses coquelets
Il y a deux semaines, le XV de France s’est rendu à Murrayfield pour affronter les écossais. Après avoir chanté le Flower of Scotland dans une enceinte vide, digne d’une chorale de collégiens, les écossais ont tout mis en œuvre pour vivre une déroute cuisante à domicile. Tout d’abord en encaissant le premier essai de la partie en tout début de seconde mi-temps. Puis en réalisant l’action de la rencontre. La sirène retentit. 22-15 pour la France. Mais Stuart Hogg hérite d’une pénalité. La logique voudrait qu’il trouve la touche. Il trouvera finalement l’en-but. Un ballon mort qui met fin à la partie. Well done Stuart.
Ptain Stuart Hogg nous a mis KO. On s’incline
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) November 22, 2020
Mais cet après-midi les Bleus étaient confrontés à un morceau autrement plus consistant : le XV de la Rose. Alors quel meilleur moment pour lancer tous ses jeunes si ce n’est lors d’un déplacement chez la 2e nation du rugby mondial ? C’est le choix opéré par Fabien Galthié. Un seul joueur possède plus de 7 sélections côté français : Brice Dulin. Quand l’ensemble des français titulaires possèdent 68 sélections avant le coup d’envoi, il y en a 772 côté anglais. À lui seul, Ben Youngs (103) en compte davantage que tous les français réunis. De quoi tendre la perche aux tabloïds anglais avant la rencontre. « Mascarade », « Grande farce ». La presse britannique tapait, encore une fois, bien à côté.
Le résumé du match
« On ne va pas se laisser faire » R. Ibanez
Avant la rencontre, Raphaël Ibanez avait tenu à répondre aux provocations de la presse anglaise. Et la première période est venue lui donner raison.
Tandis que la dernière visite du XV de France à Twickenham, en février 2019, s’était terminée sur un revers 44-8, un séisme survient dès le quart d’heure de jeu. Jalibert trouve un intervalle sur Farrell et parvient à s’arracher pour décaler Dulin. Essai français. Clim XXL à Twickenham par les coquelets. Et si la mascarade était finalement anglaise ? On ne s’accorde même pas le droit de l’imaginer.
On va finir par devenir anglais avec ces conneries
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020
Une minute avant la pause, les Bleus nous font subir une nouvelle fois un vif affront. À quelques centimètres de leur ligne d’en-but, les français repoussent avec courage chaque assaut anglais. Après une dizaine de tentatives désamorcées, le XV de la Rose finit par commettre un en-avant. Comme une impression que quelque chose d’étrange est en train de se passer cet après-midi.
Il y a du gandalf dans cette défense Française 😳
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020
Quelle farce cette première mi-temps, les anglais avaient raison
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020
Farrell, le 16e homme du XV de France
Habituel tireur d’élite du XV de la Rose, Owen Farrell nous livre une performance XXL. Quinze jours après celle de Stuart Hogg. Un craquage au pied : trois pénalités ratées consécutivement, et neuf points jetés par la fenêtre. Un fair-play qui ne semble plus habiter le public anglais par contre, qui commence à siffler lors des pénalités françaises. La sérénité fuit les derniers finalistes de la Coupe du Monde.
Qui a payé Owen Farrell pour nous faire du mal là?
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020
Par contre le seum des supporters anglais, en intraveineuse on le prend.
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020
Les minutes s’égrènent, et le cauchemar commence peu à peu à voir le jour.
Putain on est à 2 doigts de vibrer et de passer du côté obscur de la lose
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020
Mais on ne le répètera jamais assez. Quand l’espoir naît, il s’agit à chaque fois du moment choisi par les français pour s’effondrer. Il reste 30 secondes à jouer dans le temps réglementaire. À la suite d’une touche, les anglais s’organisent derrière un maul et viennent aplatir leur premier essai de la rencontre. 19-19. Prolongations. Toujours la même histoire. Et qu’est-ce qu’on aime ça.
Voyage au bout du paradis
C’est désormais la mort subite qui va départager les deux équipes. L’équivalent du but en or au foot. On joue à peine depuis une minute, et Tolofua se met déjà à la faute. Pénalité Farrell. Il chope le poteau, et contrairement à Carbonel, le sien est sortant. Quatrième pénalité ratée. Un nouveau don en cette période de Téléthon.
LA CHATTE LA CHATTE LA CHATTE QU’IL A
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020
En tout cas si on va aux pénos pas sûr que Farrell tire
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020
Il faut une deuxième période des prolongations pour départager ces deux équipes. Ballon maintenu au sol, pénalité en coin pour l’Angleterre. Farrell va-t-il devenir le véritable héros de ce match ? Se rendra-t-il dès demain à Paris pour entreprendre la démarche de naturalisation française ? No, of course. LA NEUVIÈME EST LA BONNE. 22-19 pour le XV de la Rose. Tout est bien qui finit bien.
🏉🏴🇫🇷 Dénouement cruel pour le XV de France qui s’incline au bout du suspense 22 à 19 face à l’Angleterre en prolongations après cette pénalité de Farrell en mort subite ! Bravo à nos Bleus qui ont montré plus que de la résistance face au XV de la Rose 👏 #ANGFRA pic.twitter.com/cC7Fzj8xAb
— France tv sport (@francetvsport) December 6, 2020
Vous la voyez venir vous aussi.
LA
DEFAITE
ENCOURAGEANTE— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020
Et le Talent d’Or de cette finale… ANDREW BRACE pic.twitter.com/dKDQoZWttD
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020
Même nous on trouve ça abusé 😅
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 6, 2020
Le chiffre : 4866
C’est le nombre de jours depuis la dernière victoire de la France à Twickenham, le 11 août 2007. Les anglais s’étaient vengés un mois plus tard en remportant la demi-finale de la Coupe du Monde contre les Bleus… au Stade de France.
Il s’agit donc de la huitième défaite consécutive du XV de France à Twickenham. Sans aucun doute celle qui nous aura le plus fait vibrer.