Le dernier profil de joueur(se) de tennis de la FFL faisait hommage à l’art du slice, de la prudence et de la défense en la personne du Limeur. Ce nouveau profil en est l’opposé total. Voici le Bourrin.
Profil du Bourrin
Dans la vie, le Bourrin prend du plaisir à tout faire dans l’excès. Lorsqu’il est invité à un « apéro chill » à 18h, le Bourrin débarque généralement avec une bouteille de Rhum qu’il s’empresse d’ouvrir avant même d’avoir enlevé ses chaussures. Lors d’une première date, le Bourrin est du genre à dire à sa partenaire qu’il a choisi ce bar parce qu’«il est sympa, et que son appart est juste à côté si jamais ». Bref, dans la vie comme sur un court de tennis, le Bourrin ne fait pas dans la finesse.
Bon gaillard dans la force de l’âge, le Bourrin cultive un physique qui fait de lui un sportif plutôt complet. S’il aime mettre à profit ce gabarit avantageux dans des sports comme la course à pied, le rugby ou le foot, avec la petite balle jaune, c’est plus compliqué. Malheureusement pour le Bourrin, cet avantage physique s’évapore aussitôt que l’aspect tactique du tennis entre en jeu, c’est-à-dire dès le premier échange.
L’avant-match du Bourrin
En avant-match, le Bourrin est du genre superstitieux. Sachant que son jeu est basé sur une absence totale de maîtrise au profit de la puissance, il sait que ses premières sensations seront révélatrices. S’il passe ses trois premiers services à l’échauffement, le Bourrin en est convaincu: il pourra servir tout le match à 180.
Détestant tout ce qui n’a pas de rythme, le Bourrin est du genre à proposer à son adversaire de passer l’étape de l’étirement et des petits carrés pour commencer directement en fond de court. Tant pis s’il finit son match avec un claquage et une élongation, le Bourrin ne vient pas sur un court de tennis pour faire des pas chassés.
Le Bourrin en match
Convaincu que la seule façon respectable de remporter un point est de frapper fort, à plat et le long de la ligne, le Bourrin tente en permanence d’écourter l’échange. Pour lui, le retour de service est un coup d’attaque. Lorsqu’il parvient enfin à placer un gros coup gagnant, le Bourrin ressent un plaisir profond, plaisir qui effacera instantanément les quatre coups dans les bâches qu’il vient de frapper en pestant qu’« en même temps, y’a pas de rythme dans cette foutue balle!».
Lors des rares cas de figure où il parvient à enchaîner plusieurs attaques gagnantes sans envoyer de mine dans les grillages, le Bourrin s’encouragera d’un petit « C’est pas compliqué le tennis, putain!».
Au service, on repère un Bourrin par l’écart de 150km/h entre sa première, qu’il frappe de toutes ses forces en totale désarticulation, et sa deuxième, qui prend généralement la forme d’un service de badminton. Même s’il est capable de servir plutôt bien à mi-puissance, le Bourrin préférera tenter l’ace à chaque point, quitte à se prendre des retours gagnants sur deuxième. La demi-mesure, il ne connaît pas.
Tu a reconnu un Bourrin? Fais-lui savoir que le tennis peut se jouer en plus de trois coups.
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