Et à la fin, il n’en restera qu’un ! Oui Denis, tu avais raison. Un seul Français au 3e tour de l’US Open : Gaël Monfils. Tous les autres ont vu leur flambeau se consumer. Il n’y a donc plus qu’un seul tennisman tricolore pour tenir tête à notre fédération (nous parlerons du cas Houdet- Peifer plus tard). Pour les autres, c’était l’heure de se rapprocher des étoiles, à l’abri des colères de la FFL.
⭐⭐⭐⭐⭐/5
Fiona Ferro
Une performance de choix pour clore cette demi-semaine des Françaises à l’US Open. Opposée à Iga Swiatek (tête de série n°7), Fiona Ferro nous a offert la frayeur de la nuit. Pourtant, dès le premier set, empoché 6-3 grâce notamment grâce à une adversaire à côté de ses pompes, la joueuse franco-italo-belge semblait en maîtrise. À 2-0 Ferro dans le deuxième set, nos premiers doutes sur la prédominance de sa nationalité française voyaient le jour.
C’est alors qu’un twist à la M. Night Shyamalan nous a sorti de la panade (ce n’est pas du niveau de Mary Pierce mais quand même). À court de solutions, Swiatek opta pour le craquage mental total. La Polonaise, au fond du trou, pleurait un coup puis revenait sur le court pour finalement mettre une dérouillée à Ferro.
La Française a également eu son rôle à jouer dans tout ça, usant d’une technique ancestrale : la peur de gagner.
C’est vrai qu’en la voyant dans cet état-là, inconsciemment, je me suis décentrée et je me suis dit qu’il y avait vraiment quelque chose à faire.
Ce qui veut dire que Ferro a commencé à croire en ses chances une fois sur le court, mais pas avant. Un mind set que Jean-Claude Dusse ne renierait pas. Le malentendu aura duré un peu plus d’un set, mais tout rentrera finalement dans l’ordre. Et comme pour annihiler toute trace de doute quant à son amour envers notre mère patrie, Ferro se permettra même d’offrir les bulles en fin de match (3-6, 7-6, 6-0). Santé !
⭐⭐⭐/5
Corentin Moutet
Comme Ferro, Corentin Moutet a eu les occasions pour mettre à mal un adversaire de taille (Matteo Berrettini, finaliste de Wimbledon). Comme pour sa compatriote, la victoire de prestige n’est pas passée loin. Juste sous son nez en fait. À commencer par trois balles de break à 5-5 dans le premier set, perdues avant de s’incliner dans le tie-break.
Puis, à coups de tentatives de lob réussies, le gaucher tricolore se mettait petit à petit le public dans la poche, jusqu’à remporter le deuxième set. À ce moment-là du match, Moutet se battait bien trop vaillamment pour défendre sa position de joueur appelé à prendre un jour la relève de Benoît Paire.
Mais, comme les 89 autres joueurs étrangers du top 100, Berrettni aime jouer contre les Français. Après s’être fait les dents sur Chardy au tour précédent, l’Italien déroulera son jeu et ne laissera plus Moutet contrôler les échanges. La semaine de mise en jambes de Berrettini s’achèvera sur un score final de 7-6, 4-6, 6-4, 6-3.
⭐/5
Gaël Monfils
Monfils a fait du Monfils. Mais pas celui du début d’année, dont on sentait que la reconversion sur Twitch n’était plus qu’une question de jours. Non non, celui d’avant, celui qui ne nous manquait pas vraiment en fait. Celui qui tape fort, qui vient t’atomiser à la volée, qui ramène n’importe quelle balle et qui lance des regards qui électrisent le public. Dans un match en 4 sets qui n’a rien de rassurant, le Français a géré l’Américain Johnson avec sérénité (7-5, 4-6, 6-4, 6-4).
Nous espérons que le récent mariage du Français avec Elina Svitolina ne signifiera pas pour autant un divorce avec la FFL avec une qualification en deuxième semaine. Mais puisque notre emploi du temps s’est bien épuré cette semaine (comme prévu), nous pourrons veiller avec toute l’attention nécessaire sur la Monf’. Ce sera au jeune Sinner d’empêcher Gaël de pêcher.