Roland-Garros 2011 | Cornet, la roue de vélo des promesses


Alize CORNET - 25.05.2011 - Roland Garros 2011 Photo: Romain Perrocheau / Icon Sport

Après le chef d’oeuvre de Gäel Monfils en 2010, nous continuons notre série des plus belles loses de la décennie passée à Roland Garros. Et comme en 2011 Gaël souffrait d’une infection au fromage et tombait face à Roger Federer, nous avons décidé d’en laisser un peu aux Dames. Parce qu’un “Il n’y a plus de Françaises à Roland Garros” n’a rien à envier au masculin.  

25 mai 2011, on joue le 2ème tour du tournoi féminin. Alizé Cornet (n°78) affronte l’Espagnole Nuria Llagostera Vives (n°112).

Le contexte tricolore : la routine

Chez les hommes, Monfils arrive en convalescence après un contact avec un fromage un peu trop dur sur l’homme. Il se hissera tout de même en 1/4 où il servira d’échauffement à Federer avant sa demie historique contre Djoko. Pendant ce temps, le reste de nos mousquetaires fait le travail en sortant avant les quarts. RAS.

Du côté des dames, Bartoli n’a pas encore entamé sa carrière de juge auto-proclamée du tennis français (il faudra attendre son titre à Wimbledon pour cela). Elle joue donc encore avec une évidente aversion pour la défaite, ce qui lui vaudra une demi-finale, tout sauf FFL.

Une préparation optimale

Mais parlons de Lose. Parlons de Cornet. La jeune Alizé arrive à Roland avec un bilan prometteur de 11 défaites pour 13 matchs en 2011. On commence gentiment à lui pardonner son titre alarmant au tournoi juniors de 2007. Et pour bien préparer son RG, on la retrouvera même en club aux côtés de Bob Sinclair pour une interview pleine de profondeur – tu aimes les pâtes ? oh moi aussi! 

Le match : pas passé loin

Revenons-en au match. Notre résumé sera comme la durée du suspense de cette confrontation. Court. Portée par un ratio de 1/3 de point gagné sur deuxième balle pour 8 double fautes, Alizé s’offre un premier set de haute voltige : 0-6.

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Elle termine ensuite le travail dans un second set où elle accordera deux jeux de sursis à son adversaire jusqu’à 2-2, avant de plier l’affaire pour empocher la perte du match 6-0 6-2 avec autorité.

L’analyse est lucide.

On retiendra également cette phrase, une perle qui rappelle que Rudi Garcia n’a rien inventé quand il s’agit de bonification de la défaite.

Le score ne reflète pas trop la physionomie du match, parce que cela n’a été vraiment que des jeux accrochés. On a joué près d’une heure et demie, pour un 6-0 6-2, c’est cher payé!

Ne pas stagner

Allez, ne soyons pas trop sévères non plus, même si le karma de la FFL est déjà dans les abysses de l’enfer. Alizé n’avait que 21 ans. Jeune et prometteuse, elle dit alors souhaiter remonter dans le classement.

Je n’ai pas envie de stagner à ce niveau-là!

Cornet, 2011

10 ans plus tard, on peut dire que la WTA 65 n’a en effet plus rien à rien avec la WTA 78 de l’époque.