Retour sur l’épique saison du PSG | Episode 1, les fondations


Mbappé et Neymar durant le Penaltygate.

Cette année, le Paris Saint-Germain a remporté son 11e titre de champion de France, un record national. Pourtant, dans les faits, tout le monde s’en fout. Car lorsqu’on y regarde de plus près, l’exercice 2022-2023 du PSG ressemble à une saison de légende. Retour sur ces douze mois de rêve.

La 53e saison de l’histoire du Paris Saint-Germain débute par un changement d’entraîneur. Mauricio Pochettino out, Christophe Galtier in. Le roi est mort, vive le roi ! Avec Luis Campos, ce tandem est censé remettre l’église au milieu du village, avec comme mantra ; personne n’est au-dessus de l’institution. Aucun débordement ne sera toléré, aucun “statut” de star ne sera accepté. De Messi à Zaïre-Emery, tous les joueurs sont logés à la même enseigne. L’espoir est définitivement notre allié le plus fidèle.

Un début de saison honteusement réussi du PSG

Dès le 31 juillet, les hostilités commencent. Nous ne sommes pas encore en août, et nous comprenons déjà que cette saison semble être “différente”. Le PSG profite du Trophée des Champions pour atomiser le FC Nantes (4-0). Messi, Neymar et Ramos y vont de leurs buts et régalent le public parisien. Une phrase qui a magnifiquement mal vieilli fort heureusement. De quoi nous donner envie de regarder le foot gratuitement.

Mais le fait est que les joueurs de la capitale réalisent l’un des débuts de saison les plus prolifiques de l’Histoire. Le PSG s’impose 5-0 à Clermont, 5-2 contre Montpellier et 7-1 à Lille. 21 buts marqués pour 3 encaissés en 4 matchs. Même Manchester City pâlit en voyant de telles stats. Alors imaginez nos faciès à nous.

Alors que nous sommes en train de déposer nos armes en constatant que Galtier à trouvé la formule magique, la réalité nous rattrape brutalement. Lors de la réception du MHSC, le PSG obtient un pénalty. Une bonne nouvelle vous avez dit ? C’est surtout l’occasion pour Neymar et Mbappé de croiser le fer. Chacun veut bourriner dans le cuir, et à ce petit jeu c’est finalement le Brésilien qui l’emporte. Le Penaltygate est né.

Malgré la victoire 5-2 contre Montpellier (on le rappelle), cet incident diplomatique secoue tout l’environnement parisien. Galtier en personne est même sommé de s’expliquer. Le Paris Saint-Germain, chers amis.

Après le Penaltygate, le Char à voile gate

Seulement 3 semaines plus tard, un nouveau “scandale” fait couler beaucoup d’encre. Tandis que les Parisiens se rendent à Nantes pour leur coller une nouvelle fessée (3-0), ils font le trajet en avion, et non en train. Une décision que doit justifier Galtier en conférence de presse.

“On est en train de voir si on peut pas se déplacer en char à voile” C. Galtier

Le Char à voile gate est né.

Il n’y a pas à dire, le PSG a une faculté incommensurable pour se renouveler dans les scandales de tout genre. A Paris, le mot sérénité n’existe pas. On ne se repose jamais. Cet épisode n’empêche pas les Parisiens de remporter leur premier match de Ligue des Champions de la saison contre la Juventus (2-1). Mais on reste sur notre faim.

Ravi de voir que notre appel a bien été entendu.

Mbappé, pivot d’1m78 du PSG

Si l’extrasportif est agité (comme toujours) au Paris Saint-Germain, on se dit que le terrain est épargné de toutes ces perturbations. Mais pas pour très longtemps. Lors du déplacement du côté de Reims, le PSG signe son deuxième résultat nul de la saison. Les Parisiens restent en tête, mais après la rencontre, un certain Kylian. M poste une story sur Instagram qui met le feu aux poudres. Mécontent d’être aligné à la pointe du 3-4-3 de Galtier, qui marche pourtant du tonnerre, le natif de Bondy donne naissance au #pivotgang. Le 3-4-3 est mort.

On connaissait Mbappé précoce en de nombreux domaines, mais on vous avoue que nous n’avions pas anticipé celui-là. Evoluer en tant que pivot du haut de son mètre 78, c’est une première mondiale. 51 centimètres de moins que Yao Ming quand même. Trois jours après sa story, Kylian fait du Mbappé et demande au PSG de partir dès le mois de janvier. Ici c’est… Paris !

Finir derrière le Benfica, la première Luz de la saison

Mais pas le temps de niaiser du côté de la capitale, car un autre enjeu vient percuter la saison parisienne ; celui de la lutte pour la 1ère place en poule de Ligue des Champions. En effet, le PSG occupe certes la première position avant de jouer le dernier match à Turin, il n’en est pas moins à égalité de points avec le Benfica Lisbonne. En cas de victoire, les Parisiens sont à 99% sûrs de terminer premiers, grâce à leur goal average favorable (+8 contre +4 pour le Benfica).

Chose promise, chose due. Le PSG s’impose 2-1 sur le terrain de la Juve, et peut célébrer sa 1ère place… avant de voir poindre le bout du nez des Lisboètes. Faciles vainqueurs 6-1 du Maccabi Haïfa, dont deux buts inscrits à la 88e et 90+2e minute, le Benfica possède désormais le même goal average que les Parisiens (+9). Pour la première fois de l’histoire de la Ligue des Champions, nous avons deux équipes avec une égalité parfaite ; même nombre de points, même goal average, même nombre de matchs gagnés et de matchs nuls, même nombre de buts inscrits et encaissés, et deux résultats identiques en confrontations directes.

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Seul le 7e critère parvient à départager les deux équipes. De ce fait, le Paris Saint-Germain termine 2e du groupe au regard du plus grand nombre de buts marqués à l’extérieur (9 contre 6). Ce club redéfinit toujours les limites du possible. Jamais rassasié.

Conséquence directe : le Benfica Lisbonne hérite du Club Bruges en huitièmes de finale et n’en fait qu’une bouchée (7-1 en cumulé), quand le Paris Saint-Germain doit affronter le Bayern Munich.

Ce plus petit nombre de buts marqués à l’extérieur coûte très cher.

Tom