Pourquoi Karim Benzema ne remportera pas le prochain Ballon d’or.


Karim Benzema

Karim Benzema est dans la forme physique de sa vie, pratique un football malheureusement irrésistible et enchaîne les performances de haute volée. Vous pensez que le Ballon d’or lui est promis ?  Vous êtes bien naïfs.

Tous les mardis et mercredis soir, c’est la même rengaine. Karim Benzema enfile le maillot du Real Madrid, enroule un imposant bandage sur sa main droite, fixe le brassard de capitaine sur son biceps gauche, signe des doublés et des triplés contre les plus grosses formations d’Europe puis fait la une de tous les grands quotidiens du Vieux Continent. Voici la routine hebdomadaire de KB9, qui contraste fortement avec la nôtre, où le simple bandage posé sur un auriculaire cassé aurait déjà mis un terme à notre motivation.

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Une telle banalisation des performances XXL en Ligue des Champions n’avait plus vu le jour depuis la doublette Messi — Ronaldo, du temps où ces deux-là ne sortaient pas en huitièmes de finale sans inscrire le moindre but en phase finale. Vous l’aurez compris, tout porte à croire que Karim va nous faire plonger dans une noirceur profonde en octobre prochain, date de la remise du prochain Ballon d’or. Mais attention à tout excès de confiance, vous savez très bien qu’il s’agit de notre terrain de prédilection. Dès qu’il y a de l’espoir, la FFL sort le bout de son nez pour retourner la table. Voici les trois situations qui pourraient empêcher Benzou de soulever son premier Ballon d’or.

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Le réveil de Léo Messi

Qui a dit que la saison de Lionel Messi était catastrophique ? Faudrait-il vous rappeler que cette dernière n’est pas encore terminée ? Alors que les Parisiens ont le titre en poche, ils doivent cependant jouer encore quatre matchs décisifs pour l’issue de la saison. Non pas pour eux, mais pour le maintien ; trois des quatre derniers adversaires sont hors du top 10, une occasion rêvée pour la Pulga de claquer un doublé face à Troyes et dépasser par la même occasion Adil Rami au classement des buteurs.

Un mano a mano qui a tenu la Ligue 1 en haleine toute la saison.

Dépasser Rami constituerait une telle performance qu’elle ne pourrait être ignorée par le jury du Ballon d’or, ce dernier se verrait ainsi obligé de remettre à Messi la récompense suprême pour la huitième fois.

 

Une pandémie mondiale pour venir à notre secours

On vous avoue que devant une telle probabilité de voir Benzema remporter son premier Ballon d’or, on s’accroche à tout, mais alors vraiment à n’importe quoi. Vous pouvez nous faire confiance pour nous retenir à la moindre branche placée sur notre chemin. Et dans les scénarios WTF, pour une fois la réalité a vu encore plus grand que la FFL.

Le gouvernement chinois a annoncé avoir relevé le tout premier cas de grippe aviaire chez l’homme. Une surprise de grande ampleur, car il semblerait que cette souche ne contamine normalement que les chevaux, les chiens et les phoques. Nous avons sous les yeux ce que les scientifiques appellent une « transmission inter-espèces ponctuelle ». Quand on vous dit que la frontière entre l’irréel et la FFL est mince. Toutefois Karim peut être rassuré, « le risque de transmission entre humains est faible » selon les autorités sanitaires. Et la covid 19 ne devait être qu’une « grippette » pour certains spécialistes.

Karim, un petit conseil, il faudra certainement réaliser une saison 2023 du même niveau pour remporter ton premier Ballon d’or.

L’argument ultime : sa nationalité française

Chaque grand joueur de football possède un point faible. Si pour Lionel Messi il s’agit de son jeu aérien, celui de Benzema ne se trouve pas sur le terrain, mais en dehors. En effet, comme on dit souvent, le pire ennemi c’est soi-même, et cette citation célèbre se vérifie à merveille pour Karim Benzema. Le buteur du Real Madrid pourrait voir le prochain Ballon d’or passer sous son nez à cause d’un dernier argument de taille ; il est Français. Depuis près d’un quart de siècle, aucun natif de l’Hexagone n’a ramené le Ballon d’or à la maison. Une série qu’il serait indécent d’interrompre et que le reste du Monde ne souhaite pas.

Car si le passeport français vous apporte en premier lieu une adhésion automatique aux valeurs de la FFL, il ne faut pas oublier qu’au-delà des frontières notre réputation nous précède tout autant. Et Karim risque fort d’être une victime collatérale de notre réputation ? En effet, combien de votants, au moment décisif, vont se poser la réflexion suivante :

« Je voterais bien pour Karim, mais mon homologue français va me gonfler pendant 10 ans avec cette histoire. J’ai vu le collègue belge en burnout, je ne peux pas m’infliger ça. Allez, hop, Robert Lewandowski c’est plus safe »

Franck Ribéry s’en souvient encore.

Tom