Panthéon de la Lose | PSG – Juventus, l’autre 6-1


À l’occasion de la sortie de son affiche du Panthéon de la Lose, la FFL te propose de revivre les plus grandes désillusions du football français en Europe ou même dans le Monde.

6-1. Un score universellement tatoué à l’âme du PSG depuis la fameuse remontada. Mais, pour toute une génération de supporter, ce score synonyme de grosse déculottée n’est pas que lié au Camp Nou. Non, en janvier 1997, le PSG affrontait la Juventus de Turin de Zidane en finale de la Supercoupe d’Europe. Et c’est par ce score qu’ils se feront démolir au match aller. 

La préparation idoine du PSG

Si une grande lose est parfois le fruit de micro-évènements, de coups de théâtre imprévus ou d’autres faits de jeu rocambolesque, celle-ci ne doit absolument rien au hasard. Retour à l’hiver 1997, le PSG va faire sa préparation hivernale… sur l’île de la Réunion. Alors que la France métropolitaine est en train de vivre une vague de froid sibérien, les joueurs du PSG sont à la Réunion et à l’île Maurice, en train de préparer la Supercoupe d’Europe à plus de 30 degrés. Autant dire que le choc climatique quand ils remettent les pieds en Île-de-France est aussi violent que de passer d’un Liverpool – Real Madrid à un Dijon – FC Nantes.

Didier Domi et Patrice Loko le confesseront chez So Foot, ça n’était certainement pas l’idée du siècle. Entre une préparation à moitié farniente et le choc climatique, ils avaient posé les bases d’une bonne dérouillée des familles. Parce qu’en face, ça n’était pas Lecce. Ça n’était pas Brescia. C’était la Juventus de Turin. Et pas n’importe laquelle. Celle de Zidane, Deschamps et Del Piero.

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Mieux encore, pour bien finaliser cette préparation épique, Nicolas Anelka est sorti de la feuille de match le matin même, après un coup de pression de Noël Le Graët. Le dirigeant de la LNF (ancêtre de la LFP) s’insurge de la décision de l’attaquant de Trappes qui souhaite filer à Arsenal.

Affiche football FFL Panthéon de la Lose

Retrouvez le maillot de la Juventus dans l’affiche Panthéon de la Lose

Une entame parfaite du Paris Saint-Germain

Le passage du sable brûlant de l’île Maurice au terrain verglacé du Parc des Princes sera vite douloureux. Pour cette Supercoupe d’Europe, la Juventus de Turin — lauréate de la Ligue des Champions en titre — va immédiatement rouler sur le PSG. Comme tout bon 6-1 qui se respecte, ça commence par un but dès l’entame de match. Et là aussi, c’est un mélange de ballon mal dégagé et de manque d’impact physique. Sur un coup franc mal dégagé par N’Gotty, Sergio Porrini plante le premier but à la 4e minute. Et à la 22e, c’est le même Bruno N’Gotty qui verra Padovano lui faire le cuir dessus, pour ce qui s’apparente plus à un contre son camp qu’à un but de l’avant-centre turinois. Qu’importe, le héros de la finale de la C2 entame la double confrontation de la meilleure des manières.

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Le calice sera bu jusqu’à la lie en même pas 30 minutes. Jimmy Algérino sort sur blessure, et c’est le portugais Daniel Kenedy qui va le remplacer. Il rentre pile pour pouvoir observer un délice de centre de Zizou. Coup de casque à bout portant de Ferrara. 0-3. -5° Porte d’Auteuil selon le thermomètre, -25 ressenti avec la clim.

Un peu vexé, Laurent Fournier, qui a déjà pris son jaune pour un tacle affreux sur Tacchinardi, envoie la petite sœur sur Del Piero. Pas de coup de sifflet de l’arbitre, sûrement par compassion. Alors, sur la touche qui suit, il s’assure de bien faire faute sur Alessandro.  Coup franc complètement foireux de Zidane, mais heureusement son compère en Équipe de France Vincent Guérin rate encore mieux sa relance. Padovano n’a plus qu’à conclure cette offrande, 0-4. Retour au vestiaire après une mi-temps gérée de main de maître.

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Le Barça n’a rien inventé

Le plus dur est fait. La suite ? Un penalty de Rai, un rouge de Fournier pour l’ensemble de son œuvre et une première en guise de rouste pour la future non-idole du parc Cyril Pouget. Les Turinois en colleront 2 autres dans la musette pour conclure la partie sur le score de 1-6. Luis Fernandez, toujours en conflit depuis son départ la saison précédente, s’est bien marré en regardant son ex-équipe se viander dans les grandes largeurs avec le flamboyant Ricardo à sa tête.

Le pire dans tout ça, c’est qu’ils sont bien obligés d’aller jouer le retour à Turin. Enfin, à Palerme même, historie d’assurer une billetterie tellement les tifosis de la Juve n’en avaient plus rien à faire. Le genre de voyage dont tu te passes volontiers. Ils feront cependant mieux qu’au match aller (ce qui soit dit en passant, n’est pas bien compliqué) en ne prenant que 3-1.

9-2 izi sur la double confrontation.

 

Le match en entier, pour les gourmets

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Antoine