NBA | Oklahoma City, le zéro absolu du BasketBall.


Dans la science, il a été prouvé qu’on ne pouvait pas descendre sous les -273,15 °C. En effet, Il correspond à la limite basse de l’échelle de température thermodynamique, soit l’état dans lequel l’enthalpie et l’entropie d’un gaz parfait atteint sa valeur minimale, notée 0. Oui, on vient de pomper tout cela sur Wikipedia, mais la culture générale c’est important. Ce que Wikipedia et la science savent moins, par contre, c’est à quel point le degré de nullité en NBA peut descendre lui aussi. 

Et c’est donc dans l’Oklahoma, à Oklahoma City (on arrive déjà dans une certaine nullité niveau originalité de nom de capitale) que nos équipes scientifiques de la défaite posent ses valises aujourd’hui. Notre recherche est simple : jusqu’où l’abysse de la nullité peut-elle descendre ?

Car c’est bien chez le Thunder que se trouve dorénavant la fosse des Mariannes en NBA.

Un travail préparatoire intensif

Bon, déjà, petit récapitulatif sur le Thunder avant toute chose. Arrivée en NBA après la délocalisation des Seattle Supersonics, le Thunder arrive à composer assez rapidement  un effectif qualitativement exceptionnel : Harden/Westbrook/Durant. 3 futurs MVP dans un même collectif, impossible de ne rien gagner avec ça hein ? À titre de comparaison, c’est comme si vous arriviez avec Messi, Neymar et Mbappé en Ligue des Champions et que… Enfin voilà, vous avez l’idée.

La suite est bien connue des suiveurs de la grande ligue américaine. le Thunder se prend un 4-1 dans la tête en Finales NBA 2012, Harden se barre pour quelques millions de dollars de désaccord, Durant rejoindra plus tard les Warriors et Westbrook conjugue triples-doubles légendaires avec un peu de maçonnerie à ses heures perdues. Le Thunder, lui, ne reverra jamais les Finals.

C’est donc à ce moment que Sam Presti, le General Manager, change de braquet. Fini les victoires, fini les joueurs d’exception, place à la jeunesse et surtout aux draft picks. Dans la lignée de la légendaire stratégie reconstructrice foireuse des Sixers, le Thunder choisit d’accumuler les futurs choix de draft plutôt que des victoires. Bah oui, quitte à vouloir battre des records dans la lose, autant s’inspirer des meilleurs. Arrive donc fatalement ce 3 décembre 2021.

Le jour de gloire est arrivé

Un premier galop d’essai était pourtant venu il n’y a pas si longtemps : le 1er mai 2021, ils s’étaient pris une petite taule de 57 points dans l’Indiana. Encore loin du record de Miami, qui avait perdu de 68 points en 1991. Mais impossible n’est pas Thunder. Il suffit juste de mettre toutes les chances de leur côté. S’affranchir de son meilleur joueur, Shaivonte Aician Gilgeous-Alexander (oui, on adore la version longue) en le laissant au repos. Sans Shai (son surnom pour les intimes), le Thunder peut donc se lancer à la quête du Graal en toute quiétude.

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Et autant vous dire, on est sur de la grosse branlée de qualité. Excusez nos termes vulgaires, mais il n’y en a pas vraiment d’autres qui peuvent être adéquats ici pour bien expliquer ce qu’il s’est passé dans le Tennessee cette nuit. Face aux Grizzlies, qui ne sont pourtant pas une franchise au top cette saison, le Thunder, dans un superbe maillot third de l’OM, va tout simplement être ignoble.

63 % aux tirs pour les Grizzlies, un boxscore qui laisse 9 joueurs de Memphis à plus de 10 points (!!), et une défaite d’anthologie. Et une force principale, ne pas avoir lâché un seul quart-temps. En effet, souvent dans les blowouts, l’équipe défoncée réussit à masquer la piquette en fin de match. Mais pas ici. 73 points d’écart, le record est battu. Les draft picks de Presti sont toujours au chaud, mais, spoiler, ça ne sert à rien sur un parquet.

Une mention spéciale à Robinson-Earl. 23 minutes de jeu, 0/7 au tirs et… un différentiel extraordinaire de -56. Comprenez ici, lorsqu’il était sur le parquet, son équipe a marqué 56 points de moins que Memphis. C’est très. très. très violent.


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