Alors qu’on vivait une journée plutôt paisible, et que le week-end approchait à grands pas, nous avons une fois de plus été frappés par la foudre Léon Marchand. À trois mois seulement des Jeux olympiques, le Toulousain se régale à étaler notre aquaphobie au grand jour. Léon Marchand, épisode 638269.
Si les Jeux olympiques sont une chance pour beaucoup d’entre vous, ils représentent une menace existentielle pour la FFL. Littéralement. En même temps, si vous étiez à notre place, de quel autre œil verriez-vous un événement planétaire organisé sur notre seul, et avec des chances risques de médaille ? Chez nous, on appelle cela trois semaines d’été irrespirables. Alors à quelques mois de ce grand moment de panique, tels des paranos excessifs, nous épluchons les performances de chaque athlète tricolore. Si la plupart se montrent compréhensifs, et alignent des résultats réconfortants à l’approche des Jeux, certains ne se montrent absolument pas empathiques à notre égard. Et parmi eux, Léon Marchand.
Léon nous fait (encore) du Marchand
Le Français, ou néo-Américain au choix, vit la belle vie aux States. Jusque-là, rien de contraignant pour nous. Le seul problème est que Léon concourt sous la bannière française en compétition. Et c’est là que notre coup de gueule prend forme. Engagé sur le Tyr Pro Swim Series de San Antonio, le Français faisait sa rentrée de la saison en grand bassin. Si à son âge, nos rentrées étaient réduites à savoir quelles têtes on allait se farcir durant toute l’année en classe, pour Léon, ses rentrées sont quelque peu différentes. Elles sont synonymes de victoire devant un champion olympique. Chase Kalisz, médaillé d’or sur le 400 m quatre nages aux JO 2020, n’a rien pu faire. Si ce n’est avoir une vue de choix sur le dos de Léon Marchand durant toute la course.
Pourtant, tout n’a pas été à jeter dans la course du Français. Relégué à plus d’une demi-seconde du leader à la moitié de la course, notre espoir de ne pas le voir gagner grossissait de coulée en coulée. Mais avec Léon, l’espoir est une denrée ultra rare. Le Toulousain termine la course avec plus de 6 dixièmes d’avance sur le second. Bonjour la concurrence.
#TYRProSeries 🇺🇸 – 🏊♂️ 200M PAPILLON
1. Léon Marchand 🇫🇷 1:54.97
2. Luca Urlando 🇺🇸 1:55.63
3. Chase Kalisz 🇺🇸 1:55.97
4. Jack Dahlgreen 🇺🇸 1:57.06
5. Trenton Julian 🇺🇸 1:58.01#Natation pic.twitter.com/zkKuS9pWN2— MR.CARTER (@NelsonCarterJr) April 12, 2024
Léon, intraitable aussi bien dans l’eau qu’avec un micro
Vous l’aurez compris, ses adversaires sont totalement dépités au moment de voir l’écart qui les sépare du vainqueur. La natation est en train de subir une verstappenisation de la profession. Mais pire encore, le coup de bambou ultime est asséné après la course. Et qui d’autre que le principal intéressé pour en être l’auteur ?
“C’était très amusant de courir contre mes coéquipiers” Léon Marchand
On est bien contents de ne pas avoir consacré toute notre vie à devenir nageur professionnel quand on voit un tel poisson. Bon et aussi parce qu’une fois éloigné de la margelle de la piscine on n’était pas très sereins. Mais ça, c’est une autre histoire.
🇫🇷 Première victoire de la saison en grand bassin pour Léon Marchand 🔥
Notre prodige s’impose sur le 200m papillon du Tyr Pro Swim Series de San Antonio 🥇
1″54’97 ⏱️ pic.twitter.com/fiXJjZlxG1
— SPORTRICOLORE (@sportricolore) April 12, 2024