Moto | Les 32 secondes de pénalité fabuleuses de Bastianini


Enea Bastianini

Au lendemain de la course splendide de Pecco Bagnaia, qui a vu la victoire lui échapper dans le dernier tour, on pensait que le week-end de Catalogne avait livré tout son potentiel lors du sprint. Mais c’était sans compter sur le panache légendaire d’Enea Bastianini.

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Johann Zarco régale encore au départ

Les feux s’éteignent, et notre fortune est diverse chez les Français. Si Fabio Quartararo gagne quatre positions dès le départ, et passe de la 17e à la 13e place, Johann Zarco lui en perd deux, avant de se retrouver bon dernier dès le tour suivant. Les départs supersoniques de Zarco, épisode 46327. En tête de la course, Jorge Martin ne se fait pas prier pour déposer Pecco Bagnaia, suivi rapidement par Pedro Acosta. Mais ce dernier ne tarde pas à retrouver les graviers catalans, deux semaines après avoir chuté au dernier Grand Prix en France. On est enfin d’accord avec les observateurs, il s’agit d’un prodige, ni plus ni moins.

Les pilotes doivent faire face à une dégradation extrême de leurs pneumatiques sous la chaleur barcelonaise. Et comme (très) souvent, certains gèrent mieux que d’autres leurs gommes. En tête des moins bons gestionnaires ; Jorge Martin. L’Espagnol voit la Ducati de Bagnaia revenir comme une balle, et ne peut strictement rien faire pour défendre sa première place. Son seul espoir est désormais de voir l’Italien chuter comme la veille lors du dernier tour de la course sprint. Un sacré dénouement.

Parti 14e, Marc nous fait encore du Marquez ce week-end. L’Espagnol grappille 10 positions, et se permet même de doubler le local de l’épreuve, Aleix Espargaro, pour lui chiper son podium. Heureusement que Marquez est né à Cervera, et non de l’autre côté de la frontière. Notre désarroi en moto s’est joué à 110 kilomètres.

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Enea Bastianini en mode Magnussen

Pecco Bagnaia remporte finalement la course, devant Jorge Martin et un certain Marc Marquez donc. Même avec plusieurs titres de champions du monde, l’Espagnol reste un gamin quand il faut célébrer un podium devant son public. Les frissons.

Si la bataille fait rage aux premières places, le Top 10 est également bouillant. En se faisant doubler, Enea Bastianini est obligé d’élargir et doit donc prendre l’échappatoire. Les directeurs de course n’apprécient pas cette manœuvre, et lui infligent un long lap qu’il ne fait pas. Puis d’un second qu’il refuse également de faire, avant d’en venir à un drive-through, qu’il finit par snober également. Au total, l’Italien écope de 32 secondes de pénalité à l’arrivée, et passe de la 9e à la 18e place. Le Magnussen de la Moto GP.

Malheureusement, cette pénalité permet à Quartararo de s’insérer le top 10 avec une triste 9e place. Zarco termine lui 16e à plus de 34 secondes du vainqueur. On ne s’en lasse pas de cette saison de nos Frenchies.

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Tom