Moto GP Thaïlande | La sublime noyade de Fabio Quartararo


Fabio Quartararo

Sur la grille de départ, Fabio Quartararo semblait tout sourire. Mais dès le premier coup de guidon, El Diablo a très vite compris qu’il allait subir un naufrage dont seul le sport français peut nous offrir.

Une semaine seulement après la chute de Francesco Bagnaia lors du dernier tour du Grand Prix du Japon, la Moto GP poursuit sa tournée asiatique en Thaïlande. Cette fois-ci, point de réveil à 8h, mais une grasse mat’ jusqu’à 10h pour assister à la 17e manche du championnat. Et avant même la course, les qualifications ont livré des surprises inattendues.

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Toujours dans la lutte pour le titre, Aleix Espargaro s’élance seulement de la cinquième ligne (13e). Ce qui reste toujours mieux que son départ depuis les stands au Japon la semaine passée. Les deux Français, Zarco et Quartararo, signent eux les 5e et 4e temps, juste derrière Pecco Bagnaia (3e). El Diablo est le seul pilote parmi les 7 premiers à ne pas être équipé d’un moteur Ducati. Comme s’il fallait encore qu’il nous prouve toute l’étendue de son talent. Il aurait pu clairement s’en passer.

Le résumé de la course parfaite de Quartararo

Nous n’aurions pas pu rêver de meilleur départ. Nos deux Français s’élancent à la perfection. Si Johann Zarco cède 4 places au départ, Fabio Quartararo parvient lui à perdre 13 positions dans le seul premier tour. Une chute de la 4e à la 17e place qui nous émerveille.

Une chute dans le classement digne de Felix Baumgartner depuis l’espace.

Fabio Quartararo n’en finit plus de s’effondrer au fond du classement, se faisant doubler par Cal Crutchlow et mis sous pression par Fabio Di Giannantonio. Du grand art. De quoi se ressasser les propos de Quartararo en zone mixte avant la course.

“L’objectif des courses précédentes était de se battre pour le podium, là on a le potentiel pour la victoire” F. Quartararo, avant la course.

Fabio, ce devin.

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Zarco, la FFL et Ducati te remercient

En matière de dégringolada, le poleman Marco Bezzecchi frappe fort également. Parti premier, l’Italien se retrouve 16e sur la ligne d’arrivée. Si le cas Quartararo est réglé, il y a un pilote qui nous fait trembler jusque dans les derniers tours : Johann Zarco. Le Français reprend seconde après seconde sur les leaders. Le Cannois élimine Marc Marquez, puis au moment d’en faire autant avec Pecco Bagnaia, un petit rictus semble l’en empêcher. De là à croire que la firme Ducati ait transmis un petit mot à tous les pilotes motorisés par le constructeur italien ? Nous n’oserions pas envisager une telle hypothèse, voyons.

Toujours est-il que Johann Zarco finit la course blotti dans la roue de Bagnaia, et termine au pied du podium. Action volontaire ou non, nous n’en avons cure. Car dans les faits, Johann a rendu un grand coup de main à la FFL.


Bagnaia marque trois points de plus au classement, et revient à deux petites longueurs du leader Quartararo. Le tout à trois courses de la fin.

Nous étions obligés de vous laisser sur cette déclaration d’après-course de Johann Zarco. Tout est dit.

“4ème ? C’est très bien” J. Zarco

 

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