Mondiaux Natation | Léon Marchand nous fait boire la tasse


Léon Marchand

Les Mondiaux de Natation à Fukuoka sont, et resteront, un giga camouflet pour la FFL. La raison ? Léon Marchand a décidé de dégonfler les brassards de notre fédé en mondovision.

L’an passé, Léon Marchand avait (déjà) noyé la FFL lors des Championnats du monde à Budapest. Et bien, il faut dire qu’il ne culpabilise pas. Bien au contraire.

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Bob Bowman n’a pas créé un seul monstre, en la personne de Michael Phelps, mais un Cerbère à deux têtes avec Léon Marchand. Le Toulousain a flairé le bon coup en s’exilant aux Etats-Unis pour s’entraîner. Peut-être avait-il deviné qu’en continuant de faire des brasses dans l’Hexagone, les seuls records qu’il pourrait battre seraient français, et non mondiaux. La fuite des cerveaux opère même en natation. Suffisant pour qualifier Léon de franco-américain ? Au vu de sa razzia lors de ces Mondiaux, l’idée commence à faire son chemin.

Léon Marchand, le briseur de rêves (et de records)

Tout commence dimanche dernier. Au sud du Japon, sur l’île de Kyūshū, Léon Marchand s’apprête à disputer la finale du 400m 4 nages. Très vite, on comprend dans quel bourbier le Français nous entraîne. Aucun des finalistes ne sera en mesure de lui contester la victoire ; la médaille d’or est assurée. Le Verstappen de la natation. Le seul enjeu est de savoir si Léon va péter le record historique de Michael Phelps qui date des Jeux olympiques 2008 (4’03″84). On en est donc là. Sale temps pour la FFL.

Les nages s’enchaînent, et Marchand colle centimètre par centimètre à la ligne rouge du record du monde. Puis au moment de la brasse, c’est carrément le corps tout entier de Léon qui est en avance (1,87 m tout de même). Ce dernier termine son 400m en 4’2”50, soit 1 seconde et 34 centièmes de mieux que Phelps. Nous sommes toujours en état de choc à l’heure où nous écrivons ces mots.

Et comme si cet affront majuscule ne suffisait pas à nous miner le moral, Léon en remet une couche.

“Le meilleur est encore à venir” L. Marchand

Vraiment pas fair-play ça.

Marchand persona non grata de la FFL

Trois jours. C’est le repos que Léon a décidé de nous laisser. Il s’agissait de la dernière respiration possible avant une apnée de 48 heures. Dès le mercredi, Marchand remet ça. Engagé en finale du 200m papillon, le Français nous écœure une nouvelle fois. Il devient champion du monde, record de France à la clé, et parvient même à être plus rapide que (Tomoru) Honda. Même les moteurs ne suivent plus la cadence.

Dès le lendemain, le 200m 4 nages est au programme. Une troisième finale en trois épreuves. Et devinez quoi ? Léon fait du Marchand. Le Français décroche sa troisième breloque en or, en s’assurant au passage de coller plus d’1 seconde au deuxième, anglais qui plus est. Record d’Europe en poche. Facile la vie.

Comme une journée au boulot.

Et ce n’est peut-être pas fini…

Si les épreuves individuelles sont terminées pour Marchand, il reste de possibles relais. En effet, si les Français se qualifient en finale du 4x200m nage libre, Léon sera de la partie. Cela pourrait même être le cas sur le 4x100m 4 nages. Autant vous dire que nous n’avons pas fini d’en baver. Pourtant, le Français pourrait s’arrêter là, lui qui est déjà le nageur tricolore le plus glorieux dans l’histoire des Mondiaux. Mais non, la tentation est beaucoup trop grande de néguer la FFL.

Le mot de la fin revient à un autre traître de notre fédé, Martin Fourcade.

Nous ressentons tous la même nostalgie, Martin.

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