Les FFL d’Or 2025 : de la 10e à la 6e place


(L to R): Jack Doohan (AUS) Alpine F1 Team with Flavio Briatore (ITA) Alpine F1 Team Executive Advisor. 03.05.2025. Formula 1 World Championship, Rd 6, Miami Grand Prix, Miami, Florida, USA, Sprint and Qualifying Day. - www.xpbimages.com, EMail: [email protected] © Copyright: Batchelor / XPB Images - Photo by Icon Sport

Vous en avez désormais l’habitude, les FFL d’Or viennent enjoliver chaque fin d’année. Pour cette édition 2025, la principale difficulté n’a pas été de trouver des candidats, mais de se limiter à dix. La concurrence a été rude, chacun défendant chèrement sa place. Voici les cinq derniers du Top 10, pour rester fidèle à nos valeurs.

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10. L’Olympique lyonnais

Depuis quelques semaines, la Ligue Europa est devenue la propriété de l’OGC Nice. Mais croyez-nous ou non, le jeudi soir a également été le jour de gloire d’un autre club français en 2025 : l’Olympique lyonnais. Le 17 avril dernier, les Gones sont opposés à Manchester United en quarts de finale. Après avoir arraché le 2-2 au match aller à la 95ᵉ minute, les Lyonnais se rendent à Old Trafford avec une lourde mission : perdre avec panache. Et dire que nous avons sous-estimé leur potentiel. Pourtant menés 2-0 à la mi-temps, les Lyonnais décident de faire durer le plaisir, et égalisent à dix minutes du terme (2-2). La légende peut alors commencer à s’écrire.

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Réduit à 10 contre 11, l’OL ne se prive pourtant pas de marquer deux buts supplémentaires, pour mener 4-2 jusqu’à la 114ᵉ minute. Autant vous dire qu’à Lyon, on commence déjà à regarder la date du prochain tirage au sort pour les demies. Puis sur un pénalty de Bruno Fernandes (114ᵉ), la flamme de l’espoir se ravive. Mais ce n’est pas l’avis des commentateurs du jour. Après « Paris ce n’est pas Gijon, ce n’est pas Valladolid« , nous avons désormais « il y en aura d’autres des victoires pour United, mais pas ce soir, pas ici« . Prophétique.

Ce qui suit est d’ailleurs impensable ; en l’espace d’une minute, les Mancuniens marquent deux buts, dont celui de la qualification grâce au coup de casque de Harry Maguire. L’alignement des planètes est chirurgical. Les Lyonnais viennent de subir une remontada sur moins d’une moitié de mi-temps de prolongations. La saison européenne s’achève là pour l’OL. Mais quel finish bon sang.

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9. USAP

L’Union sportive Arlequins perpignanais aura rarement aussi bien porté son nom. En effet, les Catalans ont décidé de démarrer sur les chapeaux de roue leur saison en championnat. Après sept défaites lors des sept premiers matchs, les Perpignanais affrontent Montauban, pour le choc des mal classés. L’USAP s’incline 29-22, et devient la première équipe de l’histoire du Top 14 à comptabiliser 0 point au bout de 8 journées. Un chef-d’œuvre.

Même Agen, connu pour ne pas avoir gagné le moindre match lors de la saison 2020-2021, avait grapillé 1 point au bout de huit journées. C’est dire. Si la défense des Catalans est régulièrement mise à mal, son attaque n’a pas à être jalouse. En huit matchs, l’USAP avait marqué seulement 97 points, mais restait loin derrière les 74 de… l’USAP lors de la saison 2022-2023. Un club hautement mythique.

Puis lors de la dixième journée, Perpignan se distingue une nouvelle fois, et de quelle manière s’il vous plaît. Défait 28-0 à domicile par Montpellier, c’est la première fois au XXIᵉ siècle que l’USAP ne marque aucun point sur sa pelouse en Top 14. Ce qui avait valu à l’époque cette analyse philosophique de Laurent Labit, coach de l’USAP : « On s’est fait ouvrir en deux« . Depuis, les Perpignanais ont étendu leur série à 11 défaites en 11 journées de Top 14. Série en cours.

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8. Alpine

Il n’y a pas à dire, le retour d’Alpine en Formule 1 est un cadeau tombé du ciel. Ce n’est pas cette saison que notre avis va diverger. En effet, l’écurie au A fléché étant la dernière équipe de la saison à avoir débloqué son compteur, elle décide de se séparer de Jack Doohan, son tout nouveau pilote, au bout de six Grands Prix uniquement. Nous sommes le 7 mai, et la dramaturgie s’empare déjà des couloirs d’Alpine. Engagé pour 5 courses (si si), Colapinto se crashe dès la Q1 de son premier Grand Prix à Imola. On touche au sublime. Mais pas le temps de s’éterniser sur l’Argentin, que le Team Principal, Oliver Oakes, démissionne neuf mois seulement après sa prise de fonction. Alpine vient de connaître son neuvième directeur en 5 ans. Pas un de moins.

Alpine vous offre un petit entracte dans cet article, avec les qualifications à Bakou, où les deux voitures se foirent dans le même tour en Q1. C’est cadeau.

Le bilan de la saison est juste immense : sur les 24 week-ends de course, Alpine signe un zéro pointé à 18 reprises. Soit 75% du temps. Un tel gap avec ses concurrents qui lui permet d’assurer sa dernière place du classement constructeurs avant même la dernière course. Alpine comptant 46 points de retard sur Sauber, soit un écart qui n’aurait même pas pu être comblé par un doublé. Rêver c’est gratuit. Pour ajouter une touche de symbolique, le moteur Renault tire sa révérence en Formule 1, après 40 ans marqués par certaines hautes trahisons que nous n’oublierons jamais. Alors quoi de mieux que de signer un doublé en fond de grille lors du dernier Grand Prix en guise d’adieux ?

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7. Isack Hadjar

Pour le premier Grand Prix de la saison en Australie, Isack Hadjar effectuait ses débuts en Formule 1. Ainsi, tous nos regards étaient braqués sur le Français, par curiosité peut-être, par prophétie sûrement. La première course dans la catégorie reine du sport automobile est généralement l’occasion pour les rookies de frapper un grand coup. Isack Hadjar va prendre ce conseil au pied de la lettre.

Tandis que les pilotes quittent la grille de départ pour procéder au traditionnel tour de formation, Hadjar ne verra jamais le deuxième virage. En effet, le Français perd le contrôle de sa monoplace sur une piste piégeuse, et réalise un aller simple dans le mur. Isack Hadjar n’a même pas pu prendre part à son premier départ en Formule 1, la faute au deuxième virage du tour de formation. Quelle première.

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6. Stade Malherbe Caen

La saison 2025 du Stade Malherbe Caen restera à jamais dans les annales du club, du football normand et français même. Tout commence le 17 février dernier, quand les Caennais décident d’aligner neuf défaites consécutives en Ligue 2, établissant le nouveau record du championnat. Pour des esprits insatiables comme les joueurs de Malherbe, le prochain objectif est clair : décrocher la décima.

Tandis que tous les ingrédients sont réunis pour une fête grandiose face à Clermont, Alexandre Mendy offrant même une panenka foirée, les Caennais s’imposent en Auvergne contre toute attente. Au-delà de la série brisée, il s’agit en plus du premier succès depuis quatre mois pour les Normands. La double lame. Pour se consoler, on se dit que Malherbe réussira au moins sa relégation en National, une première depuis 1984. On fait comme on peut.

On arrive alors au 7 novembre. Aucune défaite caennaise n’intervient à cette date, et pourtant, le club fait parler de lui aux quatre coins de France. La raison ? Orelsan et Kylian Mbappé se clashent sur les réseaux. C’était pas dans mon bingo. Le premier égratignant parodiquement le second dans une de ses chansons, ce dernier répondant de but en blanc et rendant hommage à la team premier degré. Que ce soit sur le rectangle vert ou par le biais de l’ex-oiseau bleu, Malherbe fait parler de lui avec panache.

Puis huit jours plus tard seulement, le Stade Malherbe affronte le FC Bayeux en 1/128e de finale de la Coupe de France. L’apothéose d’une année d’ores et déjà inoubliable. Face au pensionnaire de Régional 1, Malherbe pense se qualifier sans lever le petit doigt. Les trois divisions séparant les deux clubs y jouent forcément. Mais ce sont bien les Caennais qui se font sortir au septième tour de la Coupe de France par une équipe de Régional 1 (3-2). Le football cidre qu’on aime.

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Tom