Les Brooklyn Nets, le Paris Saint-Germain de la NBA.


Durant et Irving, échangeant sur leurs futures destinations de vacances
Durant et Irving, échangeant sur leurs futures destinations de vacances

Il aura fallu attendre la dixième nuit de playoffs pour obtenir notre premier sweep de Les année. La victime ? Les Brooklyn Nets, soit tout simplement l’un des favoris pour le titre en début de saison. 

Comme lors de chaque série de playoffs, la FFL attend avec impatience la franchise qui succombera la première à la douce tentation du sweep, ou coup de balai pour les plus franco-français de nos lecteurs. Le sweep est à la fois un mélange de fierté pour l’équipe qui le réalise, et de grand embarras pour celle qui le subit — surtout quand il survient au premier tour. Alors dites-vous que cette sensation est multipliée par 10 quand elle frappe, qui plus est, un potentiel favori au sacre en début de saison. Si vous suivez la balle orange, vous savez bien qu’on parle aujourd’hui des Brooklyn Nets.

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Des signes prometteurs durant la saison de Brooklyn

Les Nets restaient sur une élimination en demi-finale de la Conférence Est l’an passé, face au futur champion Milwaukee. Un match 7 perdu à domicile en prolongations malgré les 48 points de Kevin Durant : le genre de départ en vacances avec un bon sac à dos de frustration.

Dès le début de la saison régulière 2021-2022, un premier missile fracasse la maison des Nets ; Kyrie Irving ne peut pas fouler les parquets de NBA en raison de son refus de se faire vacciner. Un premier gros coup dur pour ce membre du Big Three, composé de Durant et Harden. Le meneur de jeu ne cède pas, et doit attendre les aménagements des protocoles pour pouvoir lancer sa saison le 6 janvier, sans pouvoir pour autant jouer à domicile, car l’État de New York maintient l’ancien protocole. Avoir un top player qui ne peut même pas défendre ses propres couleurs à domicile, c’est évidemment une situation idéale pour répéter les gammes en vue des playoffs.

Alors que les Nets réalisent une saison bordélique de bout en bout et doivent même se battre pour un top 10 et une qualification au play-in tournament, James Harden décide d’y ajouter sa touche personnelle avec une science du timing parfaite. Motivé comme à Houston, The Beard annonce finalement à ses dirigeants qu’il veut partir, ses relations houleuses avec Irving étant en partie en cause.

Le groupe vit bieng. Harden finit par s’en aller à Philadelphie créer une dream team du choke avec Doc Rivers, et les Nets récupèrent dans l’affaire Drummond, Curry (l’autre), Simmons et des tours de draft.

Un gros coup sur le papier, mais alors vraiment que sur le papier. 

Des vacances anticipées pour les Nets

La saison régulière se termine, Durant a porté l’équipe à bout de bras et Brooklyn pointe à une 7e place prometteuse pour une possible élimination dès le playin tournament. Et comme si ça ne suffisait pas, la recrue star Ben Simmons, qui boudait à Philadelphie est laissé en tribunes, pour problèmes de dos. Sans avoir joué une seule fois de la saison. Il a sûrement joué une partie de Scrabble avec Lionel Letizi. Il n’aura donc participé à aucun match avec son nouveau maillot malgré son statut : le Sergio Ramos des Nets.

Si Brooklyn se joue de Cleveland et se qualifie finalement aux play-offs, les (autres) New-Yorkais retrouvent un adversaire qu’ils connaissent bien ; Boston. En effet les Nets avaient joué les Celtics au premier tour des play-offs l’année passée. Une simple formalité réglée 4-1. Autant vous dire qu’un doux parfum de vengeance règne dans le ciel du Massachusetts. Alors que du côté de New York, hum…

Tu l’as voulu, hein, tu l’as eu…

Le game 1 au TD Garden va plier tout le reste de la série. Alors que Boston fait la course en tête et mène de 11 points avant le dernier quart-temps, les Nets opèrent un come-back et mènent même de 3 points à 45 secondes de la fin, et d’un point avant la dernière possession de Boston. Mais c’est là que l’on va découvrir les conséquences d’une saison sans logique au niveau de l’effectif. Les Celtics profitent des incohérences défensives et gagnent au buzzer avec un lay-up de l’intenable Jayson Tatum qui profite d’un bug digne de NBA2K de Kevin Durant.

Scénario inverse au game 2, les Nets sont en tête de 5 points à l’amorce du quatrième quart-temps, avant de déguster un délicieux 29-17. Ou comment rentrer bredouille à la maison après avoir gâché deux opportunités de reprendre l’avantage du terrain.

Résultat des deux matchs à domiciles ?  Un match 3 en mode « Les maçons du cœur » pour Durant et Irving, et un match 4 qui sera finalement la seule grosse performance de KD — en vain. Deux défaites au Barclays Center et une deuxième élimination au premier tour en trois ans. Mais tout n’est pas à jeter. Dans ce dernier match, les Nets ont tout de même battu un record dans l’histoire de la NBA. Nic Claxton, en réussissant un 0/10 aux lancers francs, bat le record du Shaq qui était resté à 0/8 en playoff. Le pivot craquera au 11e en réussissant un somptueux 1/11 sur la ligne. Même en départementale on ne voit pas ça.

Une accumulation de stars dont une qui veut absolument partir, un craquage mental collectif au moment crucial accompagné d’un coach amorphe au bord du terrain, ce savant mélange ne vous dit rien ?

10 ans après le fiasco du trio Paul Pierce, Kevin Garnett et Deron Williams, les Brooklyn Nets sont en train de se monter une réputation solide dans la ligue. Même si cette saison, les Lakers ont volé la vedette.

Tom