Kobe Bryant – Notre Hommage


Comme la majorité des fans de sports – et même au-delà – nous nous sommes réveillés avec une sacrée gueule de bois ce matin. Si vous nous suivez un peu de près, vous savez qu’on est des dingues de NBA. Et en apprenant le décès tragique de Kobe Bryant hier soir, c’est une immense tristesse qui nous a envahi. Et en prenant le clavier ce matin, le cœur n’était pas à écrire des vannes, ni à s’amuser de déboires qui paraissent si futiles aujourd’hui. Non, le cœur était à rendre hommage à un de ces rares sportifs qui portent le titre de légende.

  • 5 titres NBA.
  • 2 médailles d’or aux Jeux Olympiques.
  • 1 titre de MVP.
  • 2 titres de MVP des finales.
  • 18 All-Star Game.
  • 11 présences dans la First All-NBA Team
  • Élu joueur de la décennie 2000-2010
  • 81 points marqués sur 1 match, seconde performance de tous les temps.
  • 4ème marqueur de tous les temps

Les Hommes mentent, pas les chiffres. Et si ceux de Kobe sont immenses, ils ne suffisent pourtant pas à résumer l’immense marque qu’il a laissé sur tout une génération de fans. Car pour en arriver là, il n’a pas compté que sur son talent inné. Non, il a surtout travaillé, travaillé et encore travaillé. Et c’est très certainement ce trait de personnalité qui a rejailli sur des millions de jeunes qui l’ont pris comme mentor. Dans beaucoup d’interviews langue de bois aux Etats-Unis, il y a le sempiternel “C’est le premier à arriver à la salle et le dernier à la quitter”. Sauf que pour Kobe, c’était un mode de vie.

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La première chose qui me soit remonté à l’esprit en prenant le clavier est une interview de Jay Williams – ancien joueur des Bulls – qui expliquait son souvenir du Staples Center et résumait finalement en une anecdote le monstre de travail que pouvait être Kobe ;

« Le match était à 19 heures. Comme on affrontait les Lakers, les champions, je me suis dit que j’allais être au Staples Center dès 15 heures. Je voulais m’assurer de mettre 400 shoots avant de repartir. Quand j’arrive, je vois Kobe Bryant qui bossait déjà […] J’ai bossé une heure, une heure et demie et quand je me suis assis, j’entendais toujours le ballon rebondir. Le gars est toujours en train de travailler alors que quand je suis arrivé, il était déjà en sueur. Et il n’était pas facile ou tout mou, il faisait ses mouvements de match. Je me suis déchaussé et je l’ai regardé pendant encore 25 minutes. […] Il nous a mis 40 points. Après le match, je suis allé le voir pour comprendre pourquoi il bossait comme ça. Il m’a répondu : « Parce que je t’ai vu arriver à la salle et je voulais que tu saches que peu importe combien de temps tu allais travailler, j’allais travailler encore plus dur que toi. Tu m’as poussé à être meilleur. » Je n’avais jamais vu un tel niveau de compétition. »

Ne rien laisser au hasard, toujours se surpasser quelles que soient les circonstances, travailler toujours plus, qu’importe le niveau déjà atteint. Il y avait dans le regard de Kobe cette hargne qui résumait tout cela. A bien y réfléchir, il est dur de trouver plus de 5 sportifs qui possèdent un regard aussi parlant que Kobe. Cette volonté, résumée dans son surnom “Black Mamba” et dans la “Mamba Mentality” qui va avec. Un état d’esprit qui a inspiré tant de joueurs, de tous les niveaux, et bien au delà du simple basket.

Et ce shoot. Ce fadaway. Si souvent imité dans les bureaux – Petite poussée en arrière sur la chaise, on s’appuie en arrière et on crie “Kobe!” en visant la corbeille. Oui, on plaide coupable, on l’a fait beaucoup de fois pendant les cours et sur nos lieux de travail. Parce qu’en plus de tout cela, c’était un joueur d’une élégance rare. Capable de marquer de mille manière, et toujours avec une agilité et une facilité déconcertante.

Et pour finir, c’est aussi un joueur qu’on a vu grandir en tant qu’homme. Des premières années teintées d’insolence, il grandira en tant que joueur et en tant qu’homme. De plus en plus soliste plutôt que scoreur, il formera des duos – Shaq et Gasol – qui laisseront d’immenses traces que ce soit dans le palmarès de la NBA ou sur les murs des adolescents de l’époque. Et pour finir sa carrière, un moment qui restera aussi dans les mémoires. Alors qu’il se rompt le tendon d’Achille sur une pénétration au panier, il retourne sur le terrain – sans assistance – pour aller marquer ses 2 lancers-francs. Mamba Mentality.

Et pour conclure, inspirons nous des mots de Kobe.


 

 

Antoine