Quelle matinée chers licenciés, quelle matinée. La FFL est passée par toutes les émotions pour vivre un final cacaotique. Avec cette splendide 4e place, il ne manque que la médaille de bronze au palmares de Quentin Fillon Maillet. Rendez-vous dans 4 ans.
Skicross – Hommes
Cette discipline est probablement l’une des plus spectaculaires, indécises et injustes des JO d’hiver. Surtout, nous avons toujours, 8 ans plus tard, ce gout amer en bouche. Le triplé Chapuis – Bovolenta – Midol restant une des plus grandes trahisons de l’histoire de l’humanité. Et le zéro pointé, 4 ans plus tard, n’avait que partiellement pardonné cela.
Alors, autant vous dire que quand on voit Jean-Frederic Chapuis repointer ses spatules 8 ans plus tard, ce sont de douloureux souvenirs qui nous agressent dès le réveil. Mais ces souvenirs douloureux seront rapidement effacés. Une élimination dès son huitième de finale. En réalité, le départ conditionne énormément dans cette discipline, et réussir à le manquer assure quasiment une place d’honneur à l’arrivée.
Même sentence irrévocable pour Terence Tchiknavorian, au même stade. Puis en quart, c’est avec une petite aide allemande que Bastien Midol finit 3e, après s’être fait skier sur ses skis. Un seul valeureux reste dans la place : François Place. Mais, là aussi, grâce à un départ dans les starting-blocks, François démarre 3e. Et, dans sa situation, il n’a plus qu’un seul espoir un peu vil : que les mecs de devants se fritent, se plantent, se viandent. Vous avez beau être le meilleur être humain du monde, tout votre succès repose sur le malheur des autres à ce moment là. Mais il n’arrivera pas. 3e de sa série, il ratera la presqu’médaille en finissant dernier de la petite finale.
Rageant.
Biathlon Mass Start – Femmes
Dès le premier tir couché, une sélection comme on les aime s’opère dans ce départ de masse. Si Julia Simon et Anaïs Simon font un sans-faute, Justine Braisaz et Anaïs Chevalier commettent deux fautes. Et ressortent à déjà 50 secondes de la tête. Naïfs que nous étions.
Lors du second tir couché, nos deux Bleues qui avaient assuré sur le premier flanchent à leur tour ; et ça nous donne un joli tir groupé de nos Tricolores. Julia Simon ressort certes en 3e position, mais à 33 secondes. Les autres Françaises sont au-delà de la minute. Résultat, les Norvégiennes Eckhoff et Roiseland caracolent en tête, et nous sapent le moindre suspense dès la mi-course.
Voyant que la course manque cruellement de duels, le vent pékinois décide de se lever direct. Comme pour le relais, Tiril Eckhoff attend une trentaine de secondes pour lâcher sa première balle, qui est un échec qui plus est. Solide stratégie. Si Julia Simon commet deux nouvelles fautes, on vous laisse deviner qui est la première athlète à faire un sans-faute sous cette tempête : Justine Braisaz. Avec plus d’1 minute de retard avant d’entrer sur le pas de tir, la Française ressort dans les skis de Roiseland.
Tiril Eckhoff elle a pris son petit expresso avec le tir debout là il faut savoir profiter du paysage quand tu vas au ski
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) February 18, 2022
Mais la native d’Albertville n’en reste pas là, et place une immense accélération sur 1 km pour distancer ses concurrentes de 15 secondes. Arrive alors le dernier tir debout. Comme Justine, on l’aborde en apnée. Si la première tentative est un magnifique échec, les quatre suivantes sont des rafales en plein centre. Derrière, toutes les poursuivantes craquent, et ressortent à 50 secondes de Justine Braisaz. Le cœur lourd avant de réaliser ce dernier tour.
C’est une technique viable d’envoyer 5 balles n’importe comment en 2 secondes ?
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Bon.
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Comme si l’ombre de Quentin Fillon-Maillet ne pesait pas assez durant nos nuits, Justine Braisaz vient ajouter son petit grain de sel. Et comme si ça ne suffisait pas, la Française se munit du drapeau tricolore sur la dernière ligne droite, et l’agite dans le ciel chinois. L’affront est majuscule.
On est 100% pour la parité mais on n’avait pas besoin d’une QFM
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LA FFL MARCHE SUR DES BRAISAZ
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Heureusement que derrière, le duel des Julia fait rage pour la 6e place. La Française Simon face à l’Ukrainienne Dzhima. Cette dernière ne le sait pas encore, mais la presqu’médaille est une religion dans notre pays. Julia Simon s’arrache et nous permet de réaliser le doublé.
Pour nous réconforter, Anaïs Bescond termine la course avant-dernière avec 10 tours de pénalité. À près de 6 minutes de sa pote, ou comment sortir des JO par la grande porte. Justine, prends en de la graine.
C’était quand même la giga grosse côte de bœuf la victoire de Braisaz-Bouchet on l’a pas vu venir
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La numéro 10 elle nous met la banane du siècle là
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Biathlon Mass Start – Hommes
Côté masculin, pas l’temps de niaiser. Dès le premier tour, Johannes Boe fait exploser le peloton et crée une première cassure. Une espèce de bordure dont les Français sont pourtant friands. Mais c’est une chose de faire les malins sur les skis, c’en est une autre de confirmer à la carabine. Tous les Français tournent une fois sur l’anneau de pénalité. Mention spéciale pour Émilien Jacquelin qui décide lui de faire deux boucles. Généreux.
Si la côte de Justine Braisaz était faramineuse pour l’or, deviner que les frangins Gow allaient mener la course au bout de 5 km relève de l’impossible. Mais ce sont bel et bien les Canadiens qui impulsent le rythme. Et comme toujours, c’est le tir qui dynamite la course. Fillon-Maillet veut assurer, mais son tir est à la fois lent et imprécis. On ne peut pas faire mieux sur le pas de tir. Les favoris font un sans-faute, QFM tourne une nouvelle fois. Voilà le biathlon qu’on aime.
Face aux multiples erreurs de ses concurrents, c’est l’Allemand Felix Nawrath qui le suit le plus près Johannes Boe. Mais son craquage sur le debout et ses trois fautes lui ruinent sa course dès le deuxième tir.L’école germanique du tir a bien changé dis donc. Du coup ça profite à Quentin Fillon-Maillet qui remonte à la troisième position. Tous les scénarios mènent chaque jour au même dénouement ; QFM en passe de monter sur la boîte.
Jamais il nous offrira un peu de répit QFM c’est du harcèlement
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Si cette sixième breloque en six courses constituerait un record historique sur les JO d’hiver, Fillon-Maillet a légèrement la pression sur les épaules. D’autant plus que Johannes Boe craque à deux reprises sur le dernier tir. Moment idéal choisi par QFM pour s’effondrer pour la première fois de ces olympiades. Trois avions sur les trois premières tentatives. Et c’est la médaille d’or, d’argent et de bronze qui s’envolent en quelques secondes. Fillon-Maillet ressort 4e à 20 secondes du podium, 30 devant le 5e. Autant dire une traversée de neige où il aura tout le temps pour se ressasser sa maestria à la carabine.
Je n’ai confiance qu’en mon desert eagle et QFM sur le tir pic.twitter.com/rkYbL6AN5X
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MAIS OUI QUENTIN MAIS OUI
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Mais le pire est à venir, car le Français reprend 2 secondes à chaque intermédiaire sur Christiansen, troisième. Juste assez d’espoir pour nous faire croire à une remontée. Mais cette dernière échoue finalement à 13 secondes. Sans vouloir paraître trop chauvin, la médaille en chocolat est vraiment la couleur qui va le mieux à Fillon-Maillet.
Roh le matelas de chocolat qu’on a là, quelle fin de JO parfaite.
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On dit médaille en chocolat ou chocolatine ?
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La FFL qui célèbre les non-médailles à la mass start de biathlon. pic.twitter.com/E10A0T9iZH
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Derrière, Simon Desthieux finit 16e, Émilien Jacquelin 22e et Fabien Claude 26e à 4 minutes 35. Une course homogène. Nos quatre bleus terminent chacun sur un 15/20 pour la dernière course de ces JO.
Le meilleur cadeau qu’ils pouvaient nous faire.
Par contre il va falloir trouver une solution les célébrations avec un filet de bave c’est pas instagramable les gars
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