JO de Pekin 2022 | Le récap de midi du samedi 12 février


Photo: Jon Olav Nesvold / Icon sport

Une journée sous le signe de la neige aujourd’hui, dans la stupeur générale. Vous le saviez, vous, qu’on pouvait faire des sports d’hiver dans de telles conditions ? 2022 ne nous épargnera aucune surprise.

Ski de fond relais 4×5 km – Femmes

Sur la continuité des épreuves de snowboardcross par équipes, le problème de fartage des Bleus semble être toujours de rigueur ; la délégation française n’avait pas prévu qu’il neige. Si vous cherchiez encore le bien fondé de notre fédération, voici un événement qui parle pour nous. 

Et sur une course de ski de fond, la glisse est juste le critère numéro 1 pour bien figurer. Ballot. Alors autant vous dire que le dénouement de la course est déjà connu avant même d’avoir planté le premier bâton.

 

 

Dès les 5 premiers kilomètres, le relais féminin français est relégué à 1 minute 40 de la tête de la course. 3 minutes au bout de 10 kilomètres. À 45 secondes derrière le concurrent suivant. Autant vous dire qu’il s’agit d’une traversée de neige comme on les aime.

Les Bleues perdent en moyenne 1 minute tous les 5 kilomètres. Quelle que soit la Française sur les skis. Du jamais vu. Au final, les Tricolores parviennent tant bien que mal à conserver leur 12e place, un petit exploit tout de même. À 5 minutes 22. En 2018, le relais féminin français avait déjà décroché la 12e position, à “seulement” 4 minutes 25 de la médaille d’or. Progression.

Biathlon Sprint – Hommes

Simon Desthieux, vice-champion du monde en titre du sprint, lance les hostilités. Après une anonyme 17e position sur l’individuel mardi dernier, on se dit que le Français va vouloir prendre sa revanche sur le parcours chinois. S’il assure son tir couché, il réussit à tout foirer sur le debout. Deux erreurs qui lui font parcourir 300 mètres supplémentaires. Trop fan de ski pour se limiter à seulement 10km de bonheur. Un petit rab pour le kiff. Et une 24e place au final. En constante amélioration.

 

 

 

Après avoir profité du moment de répit offert par Desthieux, on sait pertinemment qu’on va une nouvelle fois serrer les fesses quand on voit Quentin Fillon-Maillet s’élancer. Avec 7 secondes de retard au 1er intermédiaire sur Johannes Boe, on comprend que quelque chose est différent aujourd’hui. Si sur les skis on se rassure, la carabine nous réconforte encore davantage ; cordon bas, cordon haut, cordon gauche et un échec pour son premier tir. Fabuleux. Idéal pour entamer sa course. Fillon-Maillet parvient tout de même à signer un 9/10 déprimant, mais encourageant pour décrocher la breloque d’argent. On se console comme on peut avec ce traître à la nation. 

 

 

 

Après sa brillante 72e place sur l’individuel, Émilien Jacquelin voulait se rassurer sur ce sprint. Si au tir le Français ne faute qu’une seule fois, contre 7 pioches mardi dernier, sa forme sur les skis est (très) compliquée. Incapable de taper un sprint dans la dernière ligne droite pour aller chercher une presqu’médaille qui nous aurait réchauffé malgré les -11°C (on est chez nous mais on fait comme si). À la place, une 9e position à moins de 30 secondes du podium, mais surtout à 10 petites secondes de la cérémonie des fleurs. Rageant.

 

 

Fabien Claude, dernier français à prendre part à la course, réalise la course frustrante parfaite. Hyper à l’aise sur ses skis, le Spinalien se ramasse complet au tir et envoie des rafales dignes de Rambo à la carabine. Un 7/10 qui lui permet tout de même de finir 21e, devant Simon Desthieux qui a pourtant commis une erreur de moins. Frustrant on vous a dit.

Rendez-vous demain pour la poursuite où Johannes Boe servira de lièvre à Fillon-Maillet, qui partira 25 secondes derrière lui. En cas de 4e médaille sur ces mêmes JO, le Français écrira l’histoire du sport olympique tricolore. Quentin, on t’attend au tournant.

 

Antoine