Jeux Olympiques Tokyo 2020 | Le récap de la nuit du mercredi 28 Juillet


Aviron Jeux Olympiques

Comme tous les matins, voici le récapitulatif de la nuit. Alors, on vous rassure, vous vous demandez probablement ce que fait cette photo sur notre site internet. Mais ne vous inquiétez pas et lisez bien. Même si bon, on aurait quand même bien évidemment préféré écrire cet article sans nouvelle médaille d’or pour notre nation. 

Aviron

Ouch ! Se faire réveiller par le feu d’artifice France Tv… Déjà c’est moche, mais en plus, ça annonce une mauvaise nouvelle. Y a des matins où on se demande pourquoi on se lève. Pour la première fois des Jeux, la question s’est posée à la FFL. 

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Avant la finale du deux de couple de Mathieu Androdias et Hugo Boucheron, on était plutôt confiants : les Suisses avaient réussi à se hisser en finale. Puisque les Helvètes ont développé une tendance à nous climatiser cet été, aucune inquiétude. Tu parles ! Dès les premiers hectomètres, terminé ! La Suisse aux pâquerettes.

Du coup, on s’en remettait aux Chinois et aux Néerlandais. Mais rien à faire. Le bateau français se débarrassait des premiers à la mi-course et entrait dans les 500 derniers mètres juste derrière les Bataves. Plus la ligne d’arrivée se rapprochait et plus le mano-a-mano tournait à l’avantage des Français. Les derniers mètres confirmaient nos inquiétudes. C’est pantois que l’on voyait l’équipage français s’imposer.

Mais l’affront ne s’arrêtait pas là : record olympique en prime et de l’insolence en interview, en veux-tu en voilà. D’abord, les deux plaisantins voulaient nous faire croire que tout ceci n’était pas prémédité. 

 « C’est tellement éloigné de la course qu’on pensait faire. »

Sur ce point, on est sur la même lignée qu’eux.  Le duo français avouait ensuite avoir fait plusieurs fautes pendant la finale. 

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 « C’est abusé, c’est sûrement notre plus mauvaise course du week-end. »

Encore une fois, même constat à la FFL, Mais bon, essayer de nous reconquérir quelques secondes après avoir remporté l’or olympique, c’est bien tenté, mais nous avons un autre concept de la fidélité messieurs. Il nous faudra du temps pour accepter ce qu’il vient de se passer.

Même si, on avoue qu’avec la dinguerie du pantalon à l’envers sur le podium, la pilule passe un peu mieux. Une médaille d’or, certes, mais avec un zip de French Touch.

“Je ne sais pas si ça se voit, j’ai la braguette derrière, je suis sur un nuage. C’est énorme.”

La FFL a évidemment une pensée émue pour ses homologues norvégiens. Réussir à chavirer en aviron, c’est un exploit très très rare. Alors, quand ça arrive en demi-finale des JO en deux de couple poids léger alors que tu es largement deuxième de ta série, on touche au sublime. Godt Klaret !

Badminton

 Dans la plus pure tradition des sports de raquette français chez les féminines, Xuefei Qi s’est montrée expéditive contre Tzu-Ying Tai, la Taïwanaise. 25 minutes passées sur le terrain, une petite rouste (21-10, 21-13) et une élimination dès les poules du tournoi individuel. On n’était pas du tout inquiets vu comment la Française avait été gâtée au tirage au sort (seule poule à 4 joueuses pour une seule qualifiée + la tête de série n°2 dans sa poule), mais il y avait un statut à faire respecter. Bilan : 2 défaites et une victoire. Olympiade réussie. On se dit « à dans 4 ans et on ne change rien, les bases sont solides ».

Cyclisme – Contre-la-Montre féminin

3 jours après l’incroyable scénario de la course en ligne, la seconde épreuve de cyclisme sur route féminin était lancée. On commence par une petite sucrerie d’un point de vue homonymie.

Au niveau des participantes, côté Français, c’est comme sur l’épreuve précédente. Juliette Labous est la seule représentante tricolore. On est en train de retenir un autre nom que Jeannie Longo, et pour simplifier le truc elle a les mêmes initiales, ça aide.

Pour la performance, les commentaires nous ont directement refroidis: “Pour Juliette, un top 10 serait une belle performance”. Pas de surchauffe, pas d’enflammade, pas de faux espoirs. La Tricolore terminera 9e. 

La grosse nouvelle de la journée, c’est finalement qu’Anniemiek Van Vleuten lèvera les bras une nouvelle fois lors de cette olympiade. 

Mais pour la médaille d’or, cette fois..

Natation

Après son relais stratosphérique sur le 4x100m, Maxime Grousset était clairement dans le viseur de la FFL lors de ses demi-finales en individuel. S’il avait claqué un 47’52, établissant un nouveau record français hors combinaison, cette nuit il a eu la bonne idée de nager trois dixièmes plus lent. Malheureusement un temps qui lui permet d’arracher in extremis la dernière place qualificative pour la finale. Seulement un dixième trop rapide. On espère sérieusement que son timing sera bien plus chirurgical demain pour décrocher la médaille en chocolat.

Côté brasse, la quiétude est de mise. Engagé en demi-finale du 200m brasse, Antoine Viquerat visait le top 8 pour rejoindre la finale. Mais le Français a tranquillement terminé 12e sur 16. À plus d’une seconde du temps minimal. Mais le Toulousain n’a pas l’air déçu ni contrarié. Un tempérament qui nous plaît plutôt bien pour être honnête.

« C’était une course assez agréable. J’ai vite envie de revenir aux Jeux »

L’important c’est de participer.

Judo

Il était temps que le judo français redescende de ses grands chevaux. Après le calvaire qu’il nous fait vivre ces derniers jours, on respire enfin (quoique, on devrait encore se méfier d’Axel Clerget). En moins de 70 kg chez les femmes, on a eu droit à une masterclass que l’on pourrait presque qualifier de collective.

Remontons un peu le temps. En début d’année, le classement mondial de la catégorie est dominé par deux Françaises : Marie-Ève Gahié et Margaux Pinot. Problème : la France ne peut envoyer qu’une seule judokate aux Jeux olympiques. La fédération fera donc son choix après les championnats d’Europe en avril. Championnats durant lesquels la n°1 mondiale (Gahié) se fait sortir dès le 1er tour. Margaux Pinot, elle, finira avec la médaille d’argent autour du cou. C’est décidé, ce sera donc elle, qui a mieux répondu dans un grand rendez-vous, qui verra Tokyo.

Retour au présent. Cette nuit, forte de son palmarès, Margaux Pinot avait donc de quoi nous effrayer. Un véritable nuage de fumée. Puisqu’elle sait répondre présente le jour J, la Tricolore a fait… un ptit tour et puis s’en va. En perdant contre la Grecque Teltsidou, la Française a porté haut ces 5 lettres si chères à notre cœur. Le pire (ou le meilleur, selon), c’est qu’elle n’a pas forcément été battue par plus forte qu’elle, mais plutôt par les arbitres qui lui ont mis 2 shidos en 20 secondes et le 3e 100 secondes plus tard.

Côté masculin, Axel Clerget a dominé le n°2 mondial pendant tout son 8e de finale. Problème, il a pris un petit un waza-ari en golden score et sort du concours lui aussi. Une journée sans stress pour la FFL sur les tatamis, ça soulage nos petits cœurs de losers.

Tir à l’arc

Le tir à l’arc français nous aura fait passer par toutes les émotions lors de ces Olympiades. Après avoir échoué en équipe face aux Américains sur un score étriqué (6-0), partie notamment marquée par la flèche non tirée de Jean-Charles Valladont, faute de temps, les archers tricolores avaient une dernière munition cette nuit : l’individuel.

Opposé au Néerlandais Gijs Broeksma en 32e de finale, Thomas Chirault avait la ferme intention de blacklister le tir à l’arc auprès de la FFL. Et le début de rencontre lui a donné raison. Deux sets à rien pour le Français. Plus qu’une manche pour passer en 16e. Mais à l’heure où nous écrivons, Chirault attend toujours le gain de son troisième set. Au bord du précipice, c’est le moment choisi par Broeksma pour débuter une remontada en douceur. Et remporter les trois dernières manches. What did you expect ?

On parlera même ici de Remontadarc. Malgré une entame de match ratée, Thomas Chirault a parfaitement conclu la partie : 27-28, 24-26, 27-24, 30-27, 27-24. Une maîtrise et un sang-froid à toute épreuve.

À peine la rencontre se termine que le match France – Pays-Bas se poursuit. Cette fois-ci c’est le meilleur archer tricolore Jean-Charles Valladont, l’homme qui ne tire pas toutes ses flèches, qui est en lice. Opposé au Néerlandais Sjef van den Berg et aux 4km/h de vent, le Bisontin nous refait une Chirault. Gain de la première manche, suivi d’une dégringolada majuscule. On vous avoue que celle-là, on l’avait vue venir.

Antoine