Jeux Olympiques Tokyo 2020 | Le récap du matin du lundi 26 Juillet


Judo Jeux Olympiques

La seconde salve de votre récap quotidien est arrivé ! Au menu, du 5e, du 5e et encore du 5e. 

Tennis

Ultime survivante au second tour, après les disparitions d’Alizé Cornet, Kiki Mladenovic et Caroline Garcia (également éliminées du double), Fiona Ferro a fini par prendre la porte comme ses compatriotes. En même temps, on ne peut pas dire que son premier set l’ait beaucoup aidé. Si elle a remporté le tout premier jeu de la partie, le reste de la manche est très vite allé à sens unique. Trois breaks consécutifs pour Sorribes Tormo. Et un survol du premier set dans les règles de l’art : 6-1.
Forte de ses 19 fautes directes dans le premier set, la seconde manche est bien plus discutée. Alors quand, à 3-3, Ferro parvient à breaker pour la première fois de la partie l’Espagnole, on se dit logiquement que le troisième set départagera les deux athlètes. Mais c’était sans compter le mental de la Française. Dès le jeu suivant, Ferro perd son engagement. La voilà revenue à égalité. Un contre-temps qui sera fatal pour Fiona. Sorribes Tormo remporte sa mise en jeu derrière, et breake une cinquième et dernière fois Ferro : 6-1, 6-4.
C’est désormais officiel. Il n’y a plus aucune Française au troisième tour. JO ou pas, la légende se poursuit dans le tennis tricolore.

VTT – Cross-Country Hommes

Loin du tumulte tokyoïte, le VTT posait ses pneus à 130km de là, à Izu. Nation majeur du VTT, la France avait les yeux rivés sur cette épreuve. En effet, Victor Koretzky, second au classement de la coupe du monde et Jordan Sarrou, Champion du Monde en titre, font figure de prétendants. Mais le truc sympa aux JO, c’est que ce dernier ne vient pas avec son maillot arc-en-ciel. Mais comme pour la course en ligne féminine, la première grosse lose viendra des Pays-Bas. Et le repérage, c’est pas la spécialité locale. En effet, dans une descente sèche, il pense qu’il y a une planche de bois. Erreur, le petit-fils de Raymond Poulidor, surpris, s’envoie en soleil et ruine directement ses chances de médaille, alors qu’il avait abandonné le Tour de France juste pour cette course.

Côté Français, Jordan Sarrou ne sera jamais vraiment dans la bataille pour les médailles. Ni même pour celle des presqu’médailles. Relégué aux alentours de la 10e place tout du long, il fera la course dans son coin. Par contre, devant, Victor Koretzky fait une tactique un peu à la Gaudu. Il tire la langue et suce les roues de ceux devant lui pour ne pas perdre le groupe de tête. Un tête qui verra le Britannique Pidcock et le Suisse Flueckiger faire la course en tête. Il y aura donc à la fois une bataille pour le bronze derrière, mais surtout pour une belle 4e place.

Mais alors que le finish s’annonçait grandiose, un Espagnol surgit face au vent tel Bob Morane, va chercher le bronze et finalement Koretzky se battra pour la 5e place. Place qu’il ira chercher au sprint.

Skeet

Ah le tir sportif, ce jardin d’Eden pour la FFL. Comme on ne veut pas en abuser, on n’en regarde que tous les 4 ans (c’est la seule raison, on vous l’assure) mais quand on y est, que c’est bon ! Que d’espoirs, que de finales et que de places d’honneurs. Il faut dire que l’olympiade a parfaitement été lancée par la 5e place d’Océanne Muller samedi, en carabine à 10m. 

Hier, on paniquait un peu face à la séance de qualifications d’Eric Delaunay au skeet (75/75 score parfait) mais on parlait surtout d’être prêt le jour J. Et le jour J pour Eric Delaunay, c’était hier. Ce matin, qualifié en finale, le Normand a réalisé toutes les fautes qu’il aurait pu commettre hier, sans grande conséquence. Au final, ça fait un titre ou une médaille qui s’envole mais une nouvelle 5e place pour l’équipe de France dans cette matinée somptueuse. On connaissait les champions de l’entraînement, Eric Delaunay est lui un champion de la veille. Et ça nous plaît encore plus.

Escrime

Engagé en huitièmes de finale face au local Toshiya Saito, Enzo Lefort a fait parler sa puissance physique. Du haut de son mètre 88, le champion du monde 2019 a tout simplement martyrisé l’escrimeur nippon. Le Français n’a pas hésité à cavaler le long du terrain pour pourchasser Saito qui, apeuré, courait dans le sens inverse. On se serait davantage cru devant une course-poursuite qu’un duel d’escrime. Mais le Tricolore va encore plus loin en cognant le Japonais avec sa coquille. Saito est K-O. Allongé en étoile par terre. Jamais vu ça. Et le pire, c’est que ça marche. Lefort démarre par un triste 4-0. Puis 10-3. Pour terminer sur un 15-4. Injouable. Une de ces raclées dont on se serait largement passé.

Heureusement les quarts de finale sonnent le glas pour Lefort. À 4-2 pour l’Italien Daniele Garozzo, le Français réitère sa spéciale. Une touche suivie d’une patate dans la tronche. Cette fois les arbitres sévissent et sortent le carton rouge, synonyme de trois touches en faveur du transalpin. 7-2. Lefort ne reviendra plus. Il ne restait plus que les décisions d’arbitrage pour vaincre Lefort. Mais on prend.

Pour son quart de finale, Manon Brunet tarabusque sans vergogne la Russe Olga Nikitina : 8-2 dans le premier tiers-temps qui dure 1 minute à tout casser. La suite n’est qu’une longue descente dans les abysses. Une victoire 15-5 à très vite oublier. Mais où est donc passée notre escrime chérie ? Celle des éliminations à foison dès le premier tour, où Yannick Borel ne se cherche pas d’excuse lors de sa sortie dès son premier match. On commence à perdre légèrement patience.

La tension est palpable, une médaille assurée est au bout. Moment choisi par les deux escrimeuses pour craquer ensemble. Tandis qu’il faut attendre le « allez » de l’arbitre pour commencer à s’élancer, la Russe bouge un poil avant. Touche de pénalité. 10-8. Mais dès la mise en jeu suivante, c’est Brunet qui commet la même erreur grossière. Incroyable. 11-8. On valide fort. Le match se termine 15-10. La place de 4e est plus que jamais d’actualité.

Face à elle se dresse la Hongroise Anna Marton, numéro 3 mondiale qui plus est. On se dit alors que c’est du pain béni. Que le gain de la médaille en chocolat n’est qu’une question de minutes. Sauf que la rencontre débute par un 5-0 pour Brunet qui fait mal. Très mal. Même la bascule en plein match n’y fait rien. Pire, le tableau d’affichage annonce jusqu’à 11-2. La tentation de zapper sur la gymnastique se fait grande. Manon Brunet remporte la médaille de bronze, cinq après sa 4e place à Rio. Une trahison de taille. 

Canoë-Kayak

Meilleur temps des demi-finales dans la matinée, Martin Thomas avait la possibilité de suivre les traces d’un certain Tony Estanguet, triple champion olympique. Tous les regards étaient donc rivés sur Thomas. Et comme on l’avait pressenti, le petit craquage de la finale pointait le bout de son nez. Mis sous pression par le temps canon du Slovène Benjamin Savsek, on pensait que le céiste français allait tout tenter pour lui passer devant. Mais c’est la stratégie inverse qui a été adoptée. Thomas prend un départ plus que prudent, sort du courant au milieu du parcours et manque d’énergie dans les derniers mètres. Une cinquième place et un passage au travers dans les règles. Que demande le peuple ?

Judo

Chaque JO, c’est la même chose. On reprend une maxi-dose de Judo, on se redécouvre expert mais dans la réalité on n’y pipe toujours pas grand chose, malgré les “Wazaari làààà” criés dans le salon. Nouveauté de 2021, on peut aussi faire comme au foot en demandant la VAR de son canapé, pour vivre l’expérience complète. Mais parfois, il faut se rendre à la réalité, on est loin de l’expertise.

Alors, quand, dans la demi-finale de Sarah Cysique contre la Canadienne Jessica Klimkait, l’arbitre fait le rectangle avec les mains pour la VAR, on n’a aucune idée du pourquoi du comment. Et surtout, qui est dans le collimateur, car les 2 filles ont une pénalité. Et c’est donc la Canadienne qui prendra la pénalité finale.. quoi que, l’arbitre la désigne vainqueur. Non, c’était une erreur. Déjà que c’est difficile à suivre, ça serait sympa qu’ils ne se gourent pas.

Mais lors de la finale, ça sera certes à peu près la même chose… mais à notre avantage. Alors que Sarah domine largement son sujet, elle tente de faire basculer son adversaire kosovarde Nora Djakova. Mais on ne sait trop comment, la Française se retrouve nuque la première sur le tatami comme un bon vieux plaquage cathédrale du Top 14. Dans les termes techniques, ça s’appelle un uchimata sur la tête. Disqualification pour jeu dangereux. Médaille d’argent.


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