Handball | L’auto-sabotage parfait de la Norvège


La soirée aurait pu être très sombre au sein du Club House de la FFL. Une triste énième victoire de l’équipe de France de Handball, qui nous trahi tant de fois qu’ils ne font même plus l’effort de se trouver des surnoms d’équipes pour célébrer leurs victoires. Non, il faut aller un peu plus au Nord. En Norvège plus exactement, pour une fin de match maîtrisée avec la manière. Une de celles où nous aurions rêvé de voir les Français en acteurs principaux de ce chef d’œuvre.

Une fin de match gérée parfaitement par la Norvège

Vous le savez bien, le Handball est un sport honni à la FFL. Il arrive certes que parfois on tombe dessus, mais c’est parce qu’on s’est trompé de chaîne, ou bien que la télécommande s’est retrouvée sous le coussin du canapé et que flemme, en plus il y a le chien qui est dessus. Mais bon, au final, ça peut être un sport plaisant, surtout quand la France n’y participe pas. Alors, quand on tombe sur ce Norvège – Espagne en plein milieu de la semaine, on hausse les épaules et on se dit “Pourquoi pas”. Grand bien nous en a pris.

Ici, pas de résumé du match, mais de la toute fin du temps réglementaire. Et quand on dit toute fin, c’est vraiment la toute toute fin. 17 secondes à jouer, la Norvège a le ballon et joue en supériorité numérique. Dans le handball, on appelle ça quasi match gagné. La remise en jeu est réussie, les joueurs scandinaves réussissent à esquiver le pressing et, à 6 secondes de la fin, ils se retrouvent balle en main, sans pressing, à 10 mètres des buts. Et c’est là que la magie opère. Passe en arrière. Refus de jeu. Pas de repli défensif. But espagnol de Dujshebaev Doviche. 6 secondes de gloire. 6 secondes pour l’éternité.

The show must go on

Mais le spectacle ne s’arrête pas là. Fin de la première prolongation, la Norvège recolle au score à 10 secondes de la fin mais fait une faute dans la foulée: jet de  mètres alors qu’il reste 1 petite seconde. Il n’y a donc pas le choix, les Espagnols doivent marquer directement. Canellas Reixach s’en charge, tente de retarder son tir en basculant un petit peu… puis beaucoup… Finalement, il tombe comme une masse et envoie un tir qui n’atteint même pas la ligne de but.

Deuxième prolongation qui a un autre mérite. Celui de repousser le match horrible de la France face à l’Allemagne. Ce sont des minutes de bonheur de gagnées pour la FFL.

La Norvège, elle, qui était à 6 secondes et un gramme de lucidité de passer en demi-finales de la Coupe du Monde de Handball, va perdre le match au bout de 80 minutes. Barthold voit son ballon et ses rêves de titre arrêtés par le portier espagnol. La prochaine fois, ils ne refuseront pas le jeu. Une sortie avec la manière.

 

Antoine