Handball | La désillusion historique de nos Françaises au Mondial U20


On savait que le handball était un adversaire de taille pour notre fédé. Mais si même les futurs titulaires se mettent à nous humilier, on ne répond plus de rien pour la suite.

En décembre dernier déjà, les handballeuses tricolores avaient pris soin de nous infliger un grand moment de solitude. Les filles d’Olivier Krumbholz sont sacrées championnes du monde, après avoir décroché l’or olympique. Dès lors, il ne nous reste plus qu’un espoir ; que la relève soit un cran en dessous de l’équipe de France. C’est loupé.

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La Hongrie, ultime espoir de la FFL au handball

Le Championnat du monde féminin des moins de 20 ans se déroule en Macédoine du Nord. Et dans le rôle du sorcier, c’est Eric Baradat qui remplace Olivier Krumbholz. En demi-finales, les Bleuettes s’imposent avec la manière contre le Danemark (32-26). Dès lors, il ne leur reste plus qu’une marche à gravir, celles qu’elles n’ont encore jamais osé franchir ; l’or mondial chez les U20.

Face à elles en finale, la Hongrie. C’est simple, s’il y a bien une nation capable de faire capoter les espoirs tricolores, et nous sauver in extremis, c’est bien le pays des Magyars. Et pour cause, les Hongroises sont tout bonnement terrifiantes à première vue ; elles n’ont plus perdu le moindre match depuis près de deux ans et demi. Rien que ça. Et durant cette période, les Bleues se sont cassé les dents face à la Hongrie ; tout d’abord en s’inclinant l’an passé à l’Euro (30-29), puis en explosant en vol en mars dernier (revers 28-19). Bref, les Hongroises sont les grandissimes favorites de cette finale, un point c’est tout.

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Les U20 françaises et la première qui fait mal

C’est donc muni d’une confiance absolue que nous attendons avec impatience le spectacle dans la salle Boris-Trajkovski. Mais au bout de 30 minutes seulement, la sérénité laisse place à la giga panique. Les Bleues mènent 18-14 à la mi-temps, et sont en train de retourner tous les pronostics. Mais comme souvent avec le sport français, il suffit d’attendre le money time pour retrouver nos couleurs. Les joueuses d’Eric Baradat s’écroulent dès le retour des vestiaires, et encaissent un savoureux 8-3 en un quart d’heure. Résultat, la Hongrie repasse devant (22-21). Dès le plus jeune âge, les athlètes tricolores sont conditionnés à choker.

Mais un détail attire notre attention ; la chute ne se poursuit pas. Pire, les Françaises restent à portée des Hongroises, et osent même les redoubler dans les dernières minutes. Les Bleuettes remportent la finale (29-26) et décrochent l’or mondial pour la première fois de son histoire. Les mots ne viennent pas, ne viennent plus.

“On a beaucoup travaillé sur la gestion des émotions dans le money-time, la stabilité émotionnelle” Eric Baradat

Notre savoir-faire ancestral est en (très) grand danger.

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Tom