GP d’Azerbaijan | Bienvenue au Pirelli-show !


GP de Baku Hamilton

Les essais libres, les qualifications, on avait beau se baser sur les informations les plus logiques, prédire l’issue de ce GP de Baku aurait relevé du miracle. Gommes explosives, safety cars, départ arrêté, erreur d’Hamilton et podium de Gasly : il n’en fallait pas moins pour faire resurgir les douloureux souvenirs de Monza pour la FFL. 

Baku était attendu comme un GP compliqué à gérer pour beaucoup d’écuries en raison de son mélange subtile entre secteurs sinueux et longues lignes droites. Les résultats des qualifications, avec Leclerc en tête, laissaient eux aussi présager une course à rebondissements. On était encore loin du compte.

La course

Après un départ plutôt propre des 20 acteurs de ce GP, Hamilton prend rapidement les commandes suivi de près Verstappen et Leclerc qui passe rapidement de Poleman à la lutte pour conserver sa troisième place. Perez le double, et le trio de tête s’installe, avec une pression Max-imale sur Hamilton.

À ce moment de la course, on tient également à souligner que les deux Haas sont 14 et 15ème. Une première anomalie qui mérite d’être relevée et qui laisse présager un goût d’imprévu pour la suite de ce GP.

Après les enfantillages de Toto Wolf et Christian Horner par déclarations interposées, la rivalité RedBull – Mercedes peut enfin se régler sur la piste. La petite seconde et neuf dixièmes d’arrêt au stand de Verstappen lui permet de ressortir devant Hamilton avant la mi-course. Perez passe lui aussi le septuple champion du monde à la sortie des stands, et le carton plein des Redbull peut commencer. On rappelle également que Bottas se bat pour les points à ce moment-là. Jacques Villeneuve, lui, n’est pas loin de lâcher un nouveau “La Honte pour Bottas”. Bref, la sieste peut commencer.

Et puis non.

La première victime du pneu arrière gauche

Boom. Stroll se Lance dans le mur. Mais comment? Une erreur, une crevaison? C’est la deuxième. Le Pirelli du Canadien craque en pleine ligne droite, la safety car fait son entrée et les écarts se resserrent après une reprise de courses tendue menée par Verstappen. On se réveille. On assiste alors à une lutte Gasly-Vettel pour la troisième place, nouveau signe que ce GP n’est pas comme les autres.

Pendant ce temps, la Haas Bleu Blanc Rouge de Mazepin déambule avec légèreté dans les rues de la vieille ville de Baku à +45 seconde. On retrouve un peu nos repères.


Et hop, paye ton Pirelli! Cette fois, c’est le leader Verstappen qui déchausse et finit dans le mur, comme Stroll. La course, pourtant pratiquement terminée, est arrêtée. Le prochain départ le sera lui aussi.

On repart pour un dernier tour de bonheur. Alors que les anti-Hamilton clament haut et fort que le Britannique a toujours trop de cha**e, les pilotes se replacent pour démarrer ce qui est peut-être la course la plus courte de l’Histoire de la F1. On voit déjà le championnat se jouer sur ces 26 points perdus par Verstappen, pour le plus grand bonheur de Mercedes.

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Soucieux de ne pas réveiller des soupçons imaginaires, Hamilton prendra donc soin de faire un tout-droit au premier virage, le reléguant à la lutte avec Mazepin qui pensait finir tranquillement son reportage photo du centre historique de Baku. Un cadeau du ciel pour RedBull qui limite la casse et voit Perez gagner son deuxième GP en carrière alors que les Mercedes sont à la rue. Horner savoure.

Et qui dit gros nawak et départs arrêtés, dit forcément opportunisme bien senti. Visiblement revigoré depuis ses récents succès à Monaco et en Turquie (rien de tel que des implants capillaires réussis pour vous relancer un homme), Vettel viendra confirmer par une deuxième place, en bouclant son GP “à l’ancienne”, avec ce panache qu’on lui croyait disparu.

Et comme à Monza, notre français Gasly profitera des déboires des leaders pour aller chercher avec ses coudes un podium disputé, après une lutte intense contre Charles Leclerc. Cette performance tricolore viendra ponctuer un week-end compliqué pour les sports mécaniques français après les exploits de Quartararo et compagnie. Mais le plaisir était là.


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