Football | La sublime boulette administrative du Servette


L’histoire qui va suivre n’a rien à envier aux loses tricolores. Et ne fait que confirmer le fait que parler français vous ouvre de nombreuses portes, même celles que vous n’imaginiez pas. Un grand merci au Servette FC de mettre à l’honneur la francophonie.

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Petit contexte avant de passer aux choses sérieuses. La saison du Servette FC est plutôt prometteuse ; si la deuxième place au championnat fait bonne impression, le parcours européen des Genevois nous parle bien plus : élimination aux tours préliminaires de la Ligue des Champions, élimination en phase de poules de la Ligue Europa, pour finalement se retrouver en 16e de finale de la Ligue Europa Conférence contre Ludogorets. La classique transition C1 – C3 – C4. De toute beauté.

Bref, quoiqu’on en dise, un triplé est toujours possible, l’enjeu est donc de taille pour cette fin de saison. Et les dirigeants l’ont bien compris. Résultat, quatre joueurs sont enrôlés : Omar Rekik et Bassirou Ndiaye le 2 février, Takuma Nishimura le 10 février et Dylan Bronn le 15 février. Vous verrez que ces dates ont toute leur importance.

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Le Servette FC, fleuron de l’administration suisse

En effet, le club d’Enzo Crivelli et Ronny Rodelin a jusqu’au 15 février à 23h59 pour envoyer à la Swiss Football League un document actualisé des joueurs enregistrés. Si les Suisses sont réputés pour êtes réglés comme des horloges, Genève en est la sublime exception. En effet, les dirigeants des Grenats oublient purement et simplement d’envoyer dans les délais ledit mail à l’adresse [email protected]. Alors même que certains joueurs ont été signés deux semaines avant la deadline. Du pur génie. Conséquence : les trois premières recrues sont interdites de terrain jusqu’à la fin de saison. Une pensée pour le directeur sportif qui a passé des nuits blanches pour des recrues qui ne joueront pas. Ce n’est pas comme si les Grenats ne jouaient pas le titre avec les Young Boys de Berne. Seul Dylan Bronn semble être passé entre les gouttes. Le veinard.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. On pourrait penser à un oubli total de l’administration. Mais que nenni. Comble de l’ironie, certains joueurs ayant fait leurs valises durant l’hiver sont toujours inscrits sur le document. Avec ce tour de force, l’administration suisse talonne très clairement sa voisine française. Comme vous pouvez vous en douter, il s’agit d’une première dans l’histoire de la SFL. Pour les Grenats, un dernier espoir réside dans la commission des transferts.

A condition d’envoyer la demande dans les délais cette fois.

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Tom