FFL D’Or 2019 – #2 – Paris Saint Germain


S’il y a une chose qu’on ne peut pas reprocher au collectif parisien en Ligue des Champions, c’est une forme de régularité. Alors pour arriver deuxième du FFL d’Or 2019, le PSG a fait ce qu’il sait faire de mieux : devenir la risée de l’Europe lors du match le plus important de sa saison. La force de l’habitude, mais toujours avec un certain renouvellement.

Puiser dans les racines

En 2017, le PSG labélisait déjà la Remontada en subissant la plus grande humiliation de l’histoire de la Ligue des champions. Si un tibia de Demba Ba ou un 3-5-2 de Laurent Blanc avaient déjà marqué l’histoire du club parisien, ce match irréel restera l’apothéose du partenariat FFL x PSG. Inutile de rappeler en détail cette partie encore bien présente dans toutes les têtes. Dans un devoir de mémoire, voici un quand-même un court rafraîchissement (on va avancer un peu) :

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Avec cette élimination impossible à laisser filer, c’est aussi sa crédibilité en tant que club de football que le PSG a perdue ce soir-là. Alors il a fallu nettoyer la plaie, et la panser. Un Neymar, un Mbappé, un Buffon et nouveau coach plus tard, on pense alors que Paris est prêt à briller, qu’il a digéré l’électrochoc. Mais le club de la ville lumière aime mettre les doigts dans la prise. Alors on recommence.

Le contexte : idéal

Un match aller gagné à l’extérieur (0-2 à Manchester), une équipe taillée pour les grands rendez-vous avec un mix entre jeunesse flamboyante et cadres expérimentés, le tout sous la gouverne d’un Tuchel brûlant d’ambitions. Tout est là. Ce nouveau PSG semble animé d’une sorte de ferveur qui redonne enfin espoir à ses supporters après une longe période de léthargie européenne incarnée par Emery et son charisme d’allumette. Le tout se joue en plus à domicile face à l’équipe des U-20 d’un United miné par les absences (Anthony Martial, Jesse Lingard, Nemanja Matic, Ander Herrera, Juan Mata, Phil Jones et Alexis Sanchez tous out), sous les yeux de Neymar qui se remet tranquillement de son carnav..cinquième métatarsien.

Bref, tout est réuni pour fêter le retour du PSG en quarts de finale de Ligue des Champions et danser la carioca toute la nuit. Il faudrait donc faire preuve de capacités d’analyse footballistiques plus que limitées pour s’offusquer à l’idée d’une nouvelle remontada…

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Sauf que le PSG l’a peut-être oublié, mais malgré les pointes de vitesse exceptionnelles de Kylian Mbappé, il tire encore derrière lui un lourd boulet, celui de son image de club de Losers au mental digne d’une pâte feuilletée. Pour les Kids United, c’est une raison suffisante d’y croire.

Le match : un récital collectif

Se mettre dans les bonnes dispositions

Paris commence son match exactement comme au Camp Nou deux ans plus tôt : les fesses serrées et la peur au ventre. Il ne faut donc pas moins de deux minutes au PSG new generation pour offrir le 1-0 sur une merveille de passe en profondeur de Kehrer pour Lukaku, qui avait bien suivi.

C’est ensuite au pilier des cages parisien Gigi Buffon, incarnation de la nouvelle solidité mentale du PSG en C1, de poser sa pierre à l’édifice avec une boulette des grands soirs qui replace United en tête après l’égalisation de Bernat. Tuchel n’est pas content, Mbappé appelle au calme. Ça commence.

Manquer ses occasions

En parlant de Mbappé… Le jeune prodige jusqu’alors impeccable depuis ses débuts sous le maillot parisien a à cœur de montrer qu’il n’est pas qu’un jeune crack, mais bel et bien l’avenir d’un club nouveau. En bon parisien, il choisira donc ce match pour se planter. Il y avait eu l’immanquable occasion de tuer le match de Di Maria à la 85ème contre Barcelone. Deux ans plus tard, ce sera la 83ème pour Kyky. Même maillot, même passion.

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Le match terminera en apothéose avec une main de Kimpembe dans la surface à la 90ème minute. L’arbitre fait appel au VAR. Volontaire pas volontaire? Décollée par décollée?

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Rien ne servira de débattre. L’arbitre applique à la lettre la règle du “y’a main je siffle”. Le firmament de la lose n’est plus très loin. C’est le jeune Rashford qui se chargera d’y envoyer le PSG.

Une digestion difficile

Les heures et jours qui suivront cette nouvelle humiliation seront rythmés par des excès de seum de l’écosystème parisien qui peine encore à avaler la pilule. Il faut dire que certaines stats n’aident pas.

À jamais les premiers…

Contre des bébés…

…qui n’ont pratiquement rien cadré de la soirée

… et qualifiés par un novice

??????

On attend Dortmund avec impatience. Merci Paris.

PSG FFL d'or remontada 2019

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Louis