F1 | Les 4 dirigeants Ferrari qui pourraient inspirer Fred Vasseur


Fred Vasseur

Fred Vasseur débarque chez Ferrari pour diriger la Scuderia. Succéder à Mattia Binotto n’est pas une tâche facile, surtout si vous souhaitez briller dans notre fédération. Voici les 4 dirigeants de Ferrari qui pourraient inspirer, ou pas, Vasseur dans ses nouvelles fonctions.

Depuis 2007, la Scuderia n’a plus remporté le moindre titre de champion du monde des pilotes, et depuis 2008 celui des constructeurs. Une traversée du désert d’autant plus croustillante qu’elle a terminé 5 fois deuxième et 5 fois troisième au classement par équipes sur cette période. Bellissima.

Fred Vasseur met les pieds à Maranello dans un contexte soyeux. Voici les plus beaux faits d’armes de ses prédécesseurs qui pourraient l’inspirer (ou non).

Jean Todt, l’exemple à ne pas suivre

De 1993 à 2007, Jean Todt a fait rêver des millions de tifosi dans le monde entier. Mais il a surtout traumatisé une génération amoureuse de la défaite française ; 8 titres de constructeurs et 6 de pilotes glanés avec la Scuderia. Autant vous dire que Jean Todt n’est pas le premier nom qui nous vient à l’esprit quand il s’agit de donner des idées à Fred Vasseur.

Pire, Jean était prêt à tout pour la victoire. Une obstination que nous ne pouvons comprendre. L’apogée de cette obsession a lieu lors du Grand Prix d’Autriche en 2002. Rubens Barrichello est en tête devant Michael Schumacher. Le Français demande au Brésilien de laisser passer l’Allemand dans le dernier tour. On pourrait croire au début d’une blague, mais ce qui va suivre ne nous fait point rire. Barrichello freine juste avant la ligne d’arrivée pour offrir la victoire à Schumacher.

Le plus dingue dans tout ça, c’est que ce bougre de Jean Todt avait préparé son coup dès l’année précédente. Sur le même tracé, Todt exhorte à Barrichello de laisser sa 2e place au profit de Schumacher. Un comique de répétition qui ne cesse pas.

Nous espérons de tout cœur que Vasseur n’ait jamais à prendre une telle décision. Cela voudrait dire qu’il joue la gagne. Et ce n’est pas le confort que nous souhaitons à un dirigeant français.

Stefano Domenicali, la poisse dans les veines

Dès le départ de Jean Todt en 2008, la Scuderia reprend des couleurs italiennes. Stefano Domenicali remplace le “Petit Napoléon” à la tête de l’équipe. Et dès sa première saison, Stefano va connaître un apprentissage XXL en matière de gestion des émotions. Lors de la dernière course de la saison au Brésil, Felipe Massa remporte la course devant son public et devient champion du monde durant quelques secondes. Le temps que Lewis Hamilton gagne une place dans l’ultime ligne droite et lui arrache des mains la couronne mondiale. On ne pouvait pas espérer meilleure entrée en matière pour Domenicali.

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Deux ans seulement après cette giga désillusion, Stefano nous offre une nouvelle fin de saison épique en 2010. Avant la dernière course à Abou Dhabi, Alonso possède 8 points d’avance sur Webber et 15 sur Vettel. Si l’Espagnol se voit déjà triple champion du monde, c’est trop vite oublier le potentiel de la Scuderia en termes de stratégie.

Les stratèges sont obnubilés par la menace Webber, et oublient de faire apparaître Vettel dans l’équation. Résultat : les Rouges précipitent l’arrêt d’Alonso pour couvrir celui de Webber. L’Espagnol se retrouve coincé derrière Petrov durant toute la course et perd le titre.

Deux dénouements délicieux en l’espace de 2 ans pour Stefano Domenicali. Si Fred Vasseur veut apprendre des plus grands, il sait quelles vidéos se mater.

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Maurizio Arrivabene, ou la stratégie du CSC

Nous sommes en 2017, soit l’âge d’or du mandat de Vettel chez la Scuderia. Vainqueur de 5 courses, l’Allemand n’a jamais été aussi proche d’empêcher Hamilton de devenir champion du monde. Et Maurizio Arrivabene de remporter son duel contre Toto Wolff. L’Italien compte bien ramener le titre mondial à Maranello. Et ce n’est pas un double mètre autrichien qui va l’en empêcher, se dit-il. Mais le Grand Prix de Singapour va briser l’ambition de Maurizio de la plus belle des manières ; l’équivalent d’un CSC en Formule 1.

Parti en pole, Vettel a un boulevard devant lui, sur une piste où il est quasi impossible de dépasser. Mais le génie de Ferrari dépasse l’entendement. Même dans une situation si compliquée, les Rouges parviennent à trouver la solution pour foirer leur avantage. Et à Singapour, le coup fatal va être porté par… Kimi Räikkönen en personne. Auteur d’un départ supersonique, il double Verstappen mais le percute. Cet accrochage rebondit par ricochet sur Vettel. Abandon, victoire de Hamilton.

Et tout espoir de titre qui se liquéfie sous la pluie singapourienne. La patte Arrivabene.

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Mattia Binotto, le modèle parfait

Nous ouvrons désormais un chapitre exquis de l’histoire de Ferrari. Douloureux pour les tifosi, mais succulent pour nous. La période de Mattia Binotto débute en 2019, et dès lors, la Scuderia sort le tapis rouge pour ses adversaires. Une invitation à la craquante que pourra réutiliser Fred Vasseur durant son mandat. Et pour cela, il a une palanquée d’exemples sous le coude.

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On pourrait penser au Grand Prix de Monaco en 2019, où les stratèges de Ferrari suggèrent à Leclerc de ne pas ressortir en Q1, affirmant que son temps suffira, alors que pas du tout. Ou bien la récidive trois ans plus tard sur le Rocher. Cette fois en avertissant au dernier moment Leclerc de rentrer aux stands, et le laissant patienter derrière son coéquipier Sainz. Le tout pour chuter à la 4e place alors qu’il partait en pole. La bande à Binotto n’avait aucune limite, et c’est pour cela que nous l’aimions.

Dans l’hypothèse où il serait en panne d’inspiration, Vasseur peut également s’inspirer du Grand Prix de Silverstone. Une course où Ferrari n’a pas hésité une seconde à faire entrer aux stands Sainz, et laisser le leader Leclerc dehors avec des pneus usés. Alors même qu’on allait procéder à un départ derrière la voiture de sécurité. Sauvage.

Sans oublier non plus l’un des joyaux de la saison 2022 en Hongrie. Checker que tous les pilotes ayant chaussé des pneus hard voient leur rythme chuter, pour les chausser ensuite au leader Leclerc. Une connaissance illimitée du manufacturier Pirelli.

Si l’arrivée de Vasseur à la Scuderia pouvait nous faire peur dans un premier temps, on ne doute pas un instant que Fred va assimiler très rapidement les valeurs de la maison.

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@fededelalose Quelle écurie les amis quelle écurie ! #f1 #ferrari #formule1 ♬ William Tell Overture (Rossini) – Orchestra of Classical Music


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