Euro Hand 2022 – Suède | La France échoue à un poil de cul.


Après moultes rebondissements, voici les Français opposés à la Suède pour une place en finale de cet Euro. Et le scénario va s’avérer être le même que contre les Danois 48 heures plus tôt : absent des débats en première période, une remontada en seconde. Une tradition scandinave quoi. À un Palicka près. Une nouvelle expression dont vous allez longtemps en entendre parler.

On ne va pas vous le cacher, on est encore sur le cul 48 heures après. Alors que les Experts étaient menés de cinq buts à dix minutes du terme, ces foutus franchouillards nous ont joué un énième tour en s’imposant d’un petit but face aux Danois. Et accrochant ainsi la première place du groupe. Autant vous dire qu’à la fin du match, on en a pris plein la tronche.


Ok on est très clairement visé là. Mais ce qui est plutôt pas mal avec notre cher pays, c’est cette constante obsession de l’espoir.

« Il y a un truc qui est né ce soir. On va essayer de rouler sur tout le monde maintenant ! » V. Porte

Sans le savoir, cette courte victoire d’un petit but sur les Danois va révéler la véritable existence du karma deux jours plus tard.

Le résumé du match France – Suède

Avant même le coup d’envoi, les Bleus ont certainement en tête leur élimination en demi-finale des Championnats du Monde 2021 il y a quasiment un an jour pour jour face à cette même Suède, sur un score fleuve (32-26). Un de ces anniversaires dont on garde un souvenir plutôt amer.

Alors pour effacer ce traumatisme, les Tricolores décident de tout fracasser dès les premières minutes : 5-1 puis 7-3. On n’a jamais vu les flegmatiques Suédois si rouges. Puis au fur et à mesure que les minutes s’égrènent, les bonnes vieilles habitudes refont surface ; pertes de balle, tirs dans les mains du gardien, passes derrière la hanche pour personne. Et à ce petit jeu Dika Mem n’est pas le plus maladroit. En l’espace de 40 secondes, le Barcelonais envoie deux passes pour Andreas Palicka en guise de tir. Sauf que la France joue avec un goal volant. Palicka envoie au total trois chandelles dans le but vide. 11-10 pour les siens.

 


Mais le mal de crâne ne s’arrête pas en si bon chemin. Les Français terminent le premier acte en boulet de canon, avec un 4-1 encaissé dans les cinq dernières minutes, dont le dernier but à deux secondes de la sirène. Le score est de 17-14 à la mi-temps. Attention de ne pas revivre le syndrome danois.

Gérard – Pardin, 4 arrêts à eux deux

En seconde période Guillaume Gille tente de brouiller les pistes en mettant Wesley Pardin dans les cages, en lieu et place d’un Vincent « Casper » Gérard qui brille toujours autant par sa transparence avec un sublime ratio de 3/28 aux arrêts ce soir. Quand Palicka en a réalisé 12. Mais l’entrée du gardien aixois n’a pas l’air de contrarier les Suédois. Une roucoulette plus tard, Pardin va lui aussi chercher le ballon au fond de ses filets.

Mais très vite on se rend compte qu’une anomalie apparaît dans la matrice : Aymeric Minne. En effet l’arrière nantais écœure ses vis-à-vis suédois, et nous aussi au passage. Heureusement en face Jim Gottfridsson se balade dans la défense française comme sur les Champs-Élysées. Il faudrait peut-être le prévenir qu’il ne s’agit pas d’un séjour touristique dans la capitale.

Comme face au Danemark, les Bleus font la course derrière à dix minutes de la fin du match, avec un déficit de 4 buts. Et comme face au Danemark, les Français refont leur retard et reviennent à un tout petit but des Suédois à trente secondes du terme, suite à une perte de balle des Scandinaves. Comme si on avait besoin de ça. Sur l’engagement, les Suédois sont d’emblée sanctionnés d’un refus de jeu. Possession France. C’est la débandade.

Les Bleus s’inclinent contre la Suède pour un poil de cul

Il reste dix-sept secondes à jouer, 34-33 pour la Suède. Dika Mem remonte le ballon et décale Ludovic Fabregas. Le pivot du Barça essaie de la jouer filou en glissant le ballon entre les jambes de Palicka. Mais le géant scandinave serre bien les fesses et fait un arrêt de la raie. Magique de rater une finale de Championnat d’Europe pour un manque de cul. La France quoi.

« On est déçu, venir mourir à un but, c’est tellement dur » N. Karabatic

Ou tellement beau. Mais du côté de la Fédé de hand, on préfère se réfugier dans le déni. Et continuer à clamer haut et fort que la France est en finale. À l’intox. Du pur génie.

La France n’est désormais plus qu’à un petit match de la fameuse médaille en chocolat.

Tom