Conference League | Martinez aspire (encore) l’âme des Français


Emiliano Martinez

Le retour de Dibu Martinez en terre française ne pouvait se traduire que par une bronca assourdissante, et par une séance de tirs au but remportée. Si chez certains de nos compatriotes, les dommages traumatiques sont encore bien présents depuis la dernière finale de la Coupe du monde, nous avons une mauvaise nouvelle pour eux : leur convalescence attendra. Et pour cause, le diable argentin a encore fait l’étalage de tout son panache ce soir.

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Le LOSC subit le pire des poisons : l’espoir

La semaine passée, le LOSC s’est incliné avec la manière face à Aston Villa sur le score de 2-1. Mais pour le retour à domicile, tous les espoirs étaient permis. Surtout quand Yazici conclut une action guardiolesque dès le quart d’heure de jeu. L’histoire est en marche, mais pas dans la direction prévue par les Dogues.

Alors qu’on attendait sagement que le LOSC baisse sa garde et se vautre comme le font habituellement les clubs français en Coupe d’Europe, c’est tout l’inverse qui se produit au Stade Pierre-Mauroy. Sur un corner, Benjamin André double la mise et permet au LOSC d’être virtuellement qualifié. Et c’est à ce moment que nous entrons en jeu, quand l’espoir est en train de ronger l’esprit de tous les supporters lillois.

Dès lors, une seule mission ; résister face aux assauts anglais. L’objectif semble aisé, mais un adversaire de taille se dresse face au club nordiste ; Unai Emery. Alors certes, on n’est pas dans son fief de la Ligue Europa, mais en Ligue Europa Conference. Son cousin germain. Cela n’empêche pas les Villans de réduire le score par l’intermédiaire de Cash, et de rafraîchir tout ce joli monde. Mais détrompez-vous, le principal artisan de ce but n’est pas le latéral, mais bien Watkins. L’Anglais la joue Domino Day en bousculant Bentaleb, qui bouscule à son tour Lucas Chevalier. Le gardien relâche le ballon tout seul comme un grand. Bon, pour des soucis évidents de ligne éditoriale, nous passerons sous silence sa double-parade de zinzin en prolongations. Merci pour votre compréhension.

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Le deuxième chef-d’œuvre de Dibu Martinez

Les prolongations ne permettent pas aux deux équipes de se départager. Oh, comme c’est dommage. Les Lillois et la France tout entière savent très bien ce que cela signifie ; début de la séance de tirs au but tant attendue par Dibu Martinez. Il y a à peine plus d’un an, le gardien argentin nous faisait sans doute vivre la séance de tirs au but la plus légendaire de notre existence. Et celle qui va suivre n’a strictement rien à lui envier.

En temps normal, le premier tireur d’une équipe est celui qui apporte les plus grosses garanties. C’est donc en toute logique que Bentaleb rate sa première tentative, ou plutôt que Martinez le fait échouer. Tout est une question de point de vue. Mais un caillou se glisse dans notre chaussure ; Lucas Chevalier. Alors qu’on le pensait dans notre camp après avoir offert la survie à Aston Villa, le Lillois détourne la tentative de Bailey : égalité. Il ne nous reste plus qu’à allumer un cierge, et prier pour que Martinez nous sorte de ce pétrin, comme à Lusail. Et quand on prie pour Martinez, il y a de quoi finir croyant.

Vient alors le moment tant attendu du 5e tireur lillois. Celui qui précède la terrible mort subite. Mais que les Dogues se rassurent, ils ne la verront jamais. Après avoir foiré son premier tir au but, le LOSC récidive sur son dernier. Benjamin André en personne trouve le chemin de Dibu Martinez, et également de son précipice. Le LOSC s’écroule aux portes des demi-finales. Martinez écœure une nouvelle fois des millions de Français, et les chambre avec la classe qui est la sienne. Merci la vie.

Martinez, le seul homme sur Terre qui unie la France tout entière.

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