C1 Handball – PSG | Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris éliminé !


Quatre. Pour la quatrième fois de son histoire, le Paris Saint-Germain Handball atteint le Final Four de la Ligue des Champions. Et pour cette entrée en matière, rien de mieux que d’affronter un vieil ami de la scène européenne : le FC Barcelone. Cette fois-ci, pas de remontada subie par le PSG, mais une défaite nette et sans bavure. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Retour sur ce dernier naufrage de cette année 2020 si riche en émotions.

Le PSG et la C1, une histoire de longue date

En 2016, le PSG atteint pour la première fois de son histoire le Final Four. Cela faisait onze ans qu’aucun club français n’avait plus atteint les demi-finales. Si le PSG est un minus sur la scène européenne, en y regardant de plus près il ressemble aux fameux Galactiques madrilènes. Omeyer, Karabatic, Narcisse, Hansen, Abalo. Mais face aux polonais de Kielce, c’est une défaite 28 à 26 qui les attend en demi-finale. La légende est en marche.

2017. Une année que le Paris Saint-Germain n’est pas prêt d’oublier. Si en mars le PSG subit sans doute la remontada la plus humiliante de l’histoire, le chemin de croix ne fait que commencer. Trois mois plus tard, les handballeurs franciliens remettent ça. Pourtant victorieux des hongrois de Veszprem en demies (27-26), les parisiens accèdent à la finale de la Ligue des Champions. Une première dans l’histoire du club. Et comme toute première, il faut fêter ça. Pour cela, rien de mieux qu’une défaite au buzzer.

Opposé aux pêcheurs à la ligne macédoniens du Vardar Skopje, le PSG ne parvient pas à prendre le large. Il ne reste plus que sept secondes à jouer dans le temps réglementaire. 23-23. L’atmosphère est irrespirable. Temps-mort macédonien. Engagement. Une passe, une deuxième, but. Sirène de fin du match. 24-23 Vardar. Ou l’art du money time.

Lors de l’année suivante, l’euphorie était moins prononcée au sein de notre fédé. Trois clubs français en demi-finales. Une première dont on se serait bien passés. Mais pas de quoi inquiéter les parisiens. S’ils sont certes champions de France cette année-là, ils ne rencontrent aucune difficulté à s’écrouler face à Nantes (32-28), alors troisième du championnat de France.

Cette année, et en tant que dernier représentant français du Final Four, l’occasion était trop belle pour s’effondrer avec grâce et panache. Car l’adage est bien connu, jamais trois sans quatre…

Kevin Møller, la double nationalité au pied du sapin

Le PSG dispute son quatrième Final Four en cinq ans. Face à eux, les barcelonais sont en quête de leur dixième sacre européen. Pas le même palmarès nous direz-vous. Pourtant la première mi-temps démarre tambour battant pour les franciliens. Tandis qu’ils font la course en tête au quart d’heure de jeu (10-7), les joueurs de la capitale vont connaître toutefois un léger creux. Cinq minutes avant la pause, voilà les catalans qui mènent 16-11. Un petit 9-1 en l’espace de dix minutes. Bien mieux que le 6-1 en quatre-vingt-dix quelques années plus tôt.

La raison de cette remontadita ? Kévin Møller. Pour notre plus grand bonheur, le gardien danois décide de prend littéralement feu. Il termine la première période en ayant arrêté 7 tirs sur 11. Soit 64% d’arrêt. À titre de comparaison, Vincent Gérard conclut les 30 premières minutes avec 26% d’arrêt. Soit moins bien que si Møller avait eu les yeux bandés et les mains attachées derrière le dos.

La première période se termine en apothéose. Voyant un surnombre sur le côté droit, le maître à jouer Nedim Remili décide de renverser le jeu. Les arbitres sifflent. Le premier acte s’est en effet achevé sur un magnifique renversement de jeu en touche. 18-14 Barça.

 

Dainis Kristopans, homme du (non) match parisien

La seconde mi-temps débute comme s’est terminée la première. Passes dans les tribunes, décalages hors des limites du terrain, schwenkers dans les mains du gardien, passages en force en veux-tu en voilà, marchers, reprises de dribble. Du grand art. En face, les blaugranas se donnent un malin plaisir à faire bégayer les 2 mètres 14 de Kristopans. D’une lenteur sans nom face aux puces hyperactives catalanes qui lui courent entre les jambes.

La fin du match s’apparente à une longue traversée du désert. Pour atteindre le score final de 37-32. Une gifle pour finir en beauté cette année 2020. Le seul réconfort parisien à la fin du match est que la prochaine finale de la Ligue des Champions sera dans 6 mois, et non un an. Encore faudra-t-il y accéder.

Après la finale perdue de l’Équipe de France féminine face à la Norvège en finale du championnat d’Europe au début du mois, le handball français poursuit sa longue repentance auprès de notre fédé. La période des Experts n’est plus qu’un lointain souvenir, espérons-le…

Tom