F1 | Le show démentiel offert par Verstappen et Norris


Max Verstappen

Une semaine seulement après la sieste immense du Grand Prix de Catalogne, l’épreuve autrichienne a sans doute été le théâtre du plus beau spectacle de la saison. Et encore une fois, Lando Norris s’est fracassé les dents (ou l’aileron) contre la Red Bull de Verstappen.

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Charles Leclerc donne le ton dès vendredi

Ce week-end champêtre du circuit de Spielberg débute de la plus belle des manières. Charles Leclerc, le plus français des pilotes étrangers, voit sa participation en SQ3 compromise à cause d’un problème moteur dans la voie des stands… juste avant de sortir. Le Monégasque prend le drapeau à damiers pour 2 secondes. Week-end de zinzin, épisode 1.

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Alors que Max Verstappen s’impose dans la course sprint, on s’attend à vivre une nouvelle purge le dimanche après-midi. Mais contre toute attente, c’est une fin de course absolument dantesque qui s’offre à nous. De quoi nous interrompre dans notre sieste.

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Alonso auteur d’un sublime déblayage…

Dès l’extinction des feux, ce diable de Charles Leclerc se fait une nouvelle fois remarquer. Le pilote Ferrari est pris en sandwich entre Perez et Piastri, et c’est justement contre ce dernier que son aileron avant cède. Le Monégasque rentre au ralenti, et peut dire adieu à tout espoir de marquer des points dès le premier virage. Su-blime.

Cette journée de dingue se poursuit ensuite avec une flopée de pénalités. C’est Fernando Alonso qui ouvre le bal avec 10 secondes de pénalité pour avoir propulsé Zhou dans le ciel autrichien. Jolie manœuvre. Le double champion du monde espagnol est rapidement suivi par Lewis Hamilton qui a mordu la ligne d’entrée dans les stands. Une pénalité qu’il doit également à Piastri, qui n’a pas hésité à cafarder l’impair de l’Anglais aux directeurs de course. Les pilotes de F1 sont les plus grosses poucaves tous sports confondus, ça ne bouge pas.

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… puis spectateur du show Alpine

Alors que Charles Leclerc réalise son troisième arrêt avant même la mi-course, la course devient encore plus palpitante grâce à nos divertisseurs favoris ; les deux Alpine. Quand Esteban Ocon tente de conserver sa place, vous pouvez compter sur lui pour élargir ses épaules en piste. Mais quand c’est Pierre Gasly derrière lui, sa voiture fait d’un coup 10 mètres de large. Esteban bouge dans toutes les zones de freinage possible et imaginable, quand Pierre s’insurge à la radio d’avoir frôlé la mort à chaque virage, et que Bruno Famin s’éponge son front trempé. Bref, le groupe vit bieng.

Au bout de plusieurs queues de poisson digne de Mario Kart, Gasly parvient enfin à doubler Ocon. Et ce tout en restant en vie. Bravo à lui.

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Une fin de course d’ores et déjà dans la légende

Après le divertissement sublime proposé par nos Alpine nationales, on pensait assister une nouvelle fois à une victoire de Verstappen, suivi de près par Norris. Mais le dernier arrêt aux stands du Néerlandais va littéralement tout changer. Non seulement la roue arrière gauche met du temps, puis Max doit attendre que Norris passe dans les stands pour pouvoir ressortir. Résultat, Verstappen ne compte plus que 2,5 secondes d’avance sur l’Anglais, puis 1,8 seconde après un blocage de roue. La course est totalement relancée.

Norris fond sur le pilote Red Bull et entre dans la zone DRS. Dès lors, un mano a mano historique voit le jour. Sur chaque ligne droite, Norris tente un dépassement, mais se heurte à la défense ultra méga rugueuse de Verstappen. Puis ce qui devait arriver arriva ; les deux pilotes s’accrochent et crèvent tous les deux. Ils doivent regagner leurs stands alors même qu’ils sont au tout début du circuit. Magistral. Tandis que les deux pilotes sont sur trois roues, Verstappen a encore la lucidité pour bloquer Norris et le tasser dans l’herbe. La Formule-cross fait son grand retour.

Le mimétisme avec le duel Hamilton – Rosberg version 2016 est frappant. Même virage, même résultat.

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George Russell, le plus opportuniste des opportunistes

Les deux premiers étant hors course, c’est George Russell l’opportuniste qui en profite. Le Britannique décroche une victoire à la Steven Bradbury. Suivent sur le podium Piastri et Sainz. Si Norris finit par abandonner, Verstappen parvient à terminer quand même 5e, deux places devant son coéquipier Pérez. On ne sait plus ce qu’il faut qui se passe en piste pour que Sergio termine devant.

On oublierait presque que Fernando Alonso s’arrête aux stands pour changer de pneus alors qu’il est 17e, et ce pour signer le meilleur tour de course. En même temps on peut le comprendre, c’est le seul trophée que peuvent ramener les Aston Martin.

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