Blacklist n°9 | Dorian Coninx, le point de côté de la FFL


A un an des Jeux olympiques, tout athlète brillant trop à nos yeux apparaît directement dans notre radar. Et pour Dorian Coninx, le doute n’est même pas d’actualité ; son titre de champion du monde de triathlon fait de lui une menace pour les prochains JO.

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Un passif houleux avec le triathlon français

L’année dernière déjà, le triathlon français nous avait affublé d’une terrible win. Sur les huit podiums de la saison, à huit reprises, le drapeau français avait été hissé. Mais ce n’était que l’apéritif. Le plat de résistance était servi lors des Championnats d’Europe. Les Français font 1, 2 et 3 sur l’épreuve masculine : Léo Bergère, Pierre Le Corre, Dorian Coninx. Retenez bien ces noms.

Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le relai français est sacré dès le lendemain. Et une nouvelle fois, Dorian Coninx fait partie de cette mutinerie.

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Dorian Coninx lance un premier avertissement à Paris

Cette saison, Dorian a décidé de passer la vitesse supérieure. Dès le Test Events Paris en août dernier, le natif d’Échirolles joue les trouble-fêtes. En effet, les Français sont regroupés au pied du podium, ce qui titille notre enthousiasme à ce moment de la course. Vous commencez à nous connaître maintenant.

Oui, mais voilà, Coninx décide de perturber nos plans, et termine 3e. Pas de triplé de médailles en chocolat pour nous, la hache de guerre vient d’être déterrée à nouveau.

Règlement de comptes à Pontevedra

Puis vient la dernière étape de la saison. La finale a lieu à Pontevedra en Espagne. A ce moment précis, Dorian Coninx occupe la 5e place au classement général, distancé par Alex Yee (1er) et Hayden Wilde (2e). L’Isérois n’a aucune question à se poser ; il doit tout donner pour s’imposer, et espérer une contre-performance de ses adversaires.

La course débute, et comme prévu, Dorian nous met directement sous pression. Cette dernière s’intensifie quand on s’aperçoit que Yee et Wilde sont dans un jour sans. En tête, un quatuor se dégage, où figurent pas moins de trois Français ; Coninx, Le Corre et Bergère, champion du monde en titre. Le scénario catastrophe se concrétise quand Dorian franchit la ligne d’arrivée le premier, suivi de Tim Hellwig, Pierre Le Corre et Léo Bergère. On ne pouvait pas rêver pire dénouement.

Même en s’imposant, Dorian Coninx n’est pas assuré d’être champion du monde. Si Hayden Wilde termine dans le Top 6, ce sera le Néo-Zélandais qui sera sacré. Mais le natif de Taupo termine 10e. Et que dire d’Alex Yee, leader du classement avant la course, mais qui ne fait pas mieux qu’une 30e place, et chute au 5e rang. La désillusion est totale pour notre fédé. Dorian Coninx a rattrapé tout son retard sur l’ultime épreuve. LA FFL DÉRANGE.

Dorian Coninx devient ainsi le troisième Français champion du monde après Vincent Luis et Léo Bergère.

“J’avais abandonné l’idée d’être champion du monde et aujourd’hui, je le suis” D. Coninx

A un an des Jeux olympiques, on a du mal à digérer cet affront.

 

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Les raisons de notre choix

Les +

  • Passer de la 5e à la 1ère place du classement général lors de la dernière épreuve, pas le type de remontada validé par notre conseil scientifique.
  • Seuls deux Français avant lui avaient été champions du monde. La rareté de sa trahison ne joue pas en sa faveur.
  • Le timing avec les prochains Jeux olympiques n’a pas tendance à nous rassurer. En espérant que ça passe au duathlon, voire au rienathlon.

Les –

  • Le triathlon reste un sport bien heureusement sous-médiatisé, son titre mondial n’en reste pas moins qu’une tempête dans un verre d’eau.
  • Son absence sur la victoire du relais mixte français à Sunderland est appréciable.