Oubliez les 7 titres mondiaux de Schumacher et Hamilton. Ici, nous allons faire la promotion des 5 pilotes qui n’ont jamais pris le risque de monter sur un podium par peur de remporter une course. Cinq génies incompris.
La Formule 1 est un sport où le vainqueur n’est pas le seul à être mis en valeur. En effet, à l’issue de chaque course, trois pilotes montent sur la boîte pour célébrer le podium. Mais même à ce jeu, certains pilotes n’ont jamais eu le privilège de déboucher une bouteille de champagne après la course. Il était donc de notre devoir de vous dévoiler l’identité des 5 génies ayant disputé le plus de Grands Prix de Formule 1 sans jamais avoir signé un seul podium.
5. Pedro Diniz : 98 GP
Meilleur classement : 5e.
Si on vous dit pilote de Formule 1 brésilien, votre esprit se tourne bien évidemment vers Ayrton Senna. Mais à la FFL, nous sommes plutôt pro-Diniz. En effet, comment détourner notre regard de Pedro Paulo Falleiros dos Santos Diniz. Celui qui a connu 58 abandons en 98 courses devait impérativement jouir de son moment de gloire au sein de notre fédé. Et il faut dire que lors des 40 Grands Prix où Pedro n’a pas eu la flemme de rejoindre l’arrivée, il s’est classé au mieux 5e.
Le Brésilien a obtenu son meilleur classement sur le circuit de Nürburgring en 1997. Mais deux ans plus tard, sur ce même tracé, Diniz part en tonneau dès le départ. Les Nürburgring se suivent mais ne se ressemblent pas pour Pedro.
4. Philippe Alliot : 109 GP
Meilleur classement : 5e.
Vous l’aurez compris, par le plus grand des hasards, le premier pilote de ce classement à atteindre la barre symbolique des 100 Grands Prix sans podium est Philippe Alliot. Et comme si cela ne suffisait pas à notre bonheur, il est Français. Une coïncidence ? Absolument pas.
Il faut 9 ans à Philou en Formule 1 pour qu’il parvienne à décrocher son meilleur résultat. Une cinquième place obtenue au Grand Prix de Saint-Marin en 1993, où seules 8 monoplaces franchissent la ligne d’arrivée. Et devinez quoi, cela faisait 4 ans que Philippe n’avait plus marqué le moindre point. Mieux encore, il inscrit les premiers points de l’écurie Larrousse durant la saison. Une performance qui emplit d’enthousiasme Gérard Larrousse, le patron de l’écurie française.
“Maintenant, nous pouvons lancer notre saison” G. Larrousse
Sur les 12 autres Grands Prix de la saison, l’écurie Larrousse inscrira 1 point. Gérard le visionnaire. Mais cette fin de saison chaotique ne dissuade pas McLaren de faire signer Philippe Alliot l’année suivante comme pilote de réserve. Croyez toujours en vos rêves.
Philippe Alliot, Mclaren MP4/9 Peugeot V10 during a test session at Paul Ricard 1994. #F1 pic.twitter.com/8kb1aSZeTI
— Tests In F1 (@mom4i) July 30, 2022
3. Pierluigi Martini : 118 GP
Meilleur classement : 4e.
Pierluigi Martini est l’exemple même du pilote doué de ses mains, mais avant tout passionné par le fait de conduire chez un petit constructeur. Minardi, Dallara et Toleman. Aucun titre de champion du monde ne pouvait être à sa portée, ni même une victoire. Pour le podium, cela s’est joué à un rien. À l’écart de Greg LeMond sur Laurent Fignon à l’issue du Tour de France 1989.
En effet, lors du Grand Prix du Portugal en 1991, Martini hérite de la 4e place pour moins de 10 secondes. le Transalpin termine la course avec du chocolat plein les dents à cause du plus italien des Français : Jean Alesi. De ce fait, Martini devient le plus français des Italiens par cette même occasion. Pierre-Louis Martin devrions-nous dire.
2. Adrian Sutil : 128 GP
Meilleur classement : 4e.
Avec Adrian Sutil, Force India et Sauber pouvaient être rassurés. Aucune chance de voir l’Allemand amener leur écurie sur le podium. En 128 courses, Sutil a démontré à quel point il était le spécialiste du ventre mou. Le big boss des places d’honneur. Pour preuve, à 13 reprises, Adrian a terminé à la 13e position. Une seule fois, il aurait pu foutre en l’air toute une carrière.
Lors du Grand Prix de Monza en 2009, Sutil se qualifie à une inquiétante 2e place. Mais fort heureusement, son coup de poignet fait la différence. L’Allemand rentre tel un bourrin dans la voie des stands, et envoie valdinguer son mécano. Pas trop stressé le garçon.
Une quatrième place finale avec, en prime, le meilleur tour en course. Le premier et le dernier de sa carrière.
1. Nico Hülkenberg : 181 GP
Meilleur classement : 4e.
Nous touchons au Graal, à ce qui se fait de mieux en matière de course sans podium. Avec Nico, c’est l’assurance de passer une carrière sans monter sur la boîte. Pour chaque écurie, il n’existe aucun risque de proposer une prime dans son contrat en cas de podium durant la saison. Pour la simple et bonne raison que ce miracle n’arrivera jamais. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé par tous les moyens.
Au cas où vous l’ignoriez, Hülkenberg claque une pole position à Interlagos en 2010 en tant que rookie. Rien que ça. Mais au bout de 100 mètres seulement, Nico cède sa place de leader à Vettel. Avant de se retrouver 3e à la fin du premier tour. Puis 4e dès la 7e boucle. 23 ans, et déjà l’étoffe d’un pilote de presqu’podium.
Deux ans plus tard, Nico marque une nouvelle fois le Grand Prix du Brésil. L’Allemand mène la course durant 30 tours au volant de sa modeste Force India. Mais arracher la roue avant de Lewis Hamilton est visiblement beaucoup plus tentant qu’un éventuel podium.
Nico Hülkenberg et les podiums, c’est une histoire de rendez-vous manqués. Je ne t’aime pas moi non plus. Peut-être parviendra-t-il à vaincre le signe indien cette saison au volant de sa Haas ? (Pas du tout).