Depuis de nombreuses années, le tennis français est l’un (voire le) des piliers les plus solides que la FFL possède. Des défaites hâtives en Grand Chelem, des deuxièmes semaines inconnues pour les joueurs français et des raquettes fracassées sur le sol, et ce quelle que soit la surface. Bref, jusqu’à cette année, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais ça, c’était avant que Caroline Garcia ne remette en cause notre équilibre vital.
Un début de saison béton
Caroline Garcia débute l’année au 74e rang à la WTA. Nul ne pouvait penser que la saison qui va suivre fera apparaître Caro dans le top 10 des Blacklists. Car dès l’Open d’Australie, la Lyonnaise fait tout ce qu’il faut pour recevoir les encouragements de la FFL. Une défaite au 1er tour du tournoi contre Hailey Baptiste, 168e mondiale. Excusez du peu.
Le second Grand Chelem de la saison a une saveur toute particulière pour nous. Roland-Garros fait partie des tournois où les Tricolores aiment se vautrer avec panache devant leurs compatriotes. Pour ce qui est de Garcia, une marge de progression est à noter depuis l’Open d’Australie. Cette fois, ce n’est pas une élimination au 1er tour qui l’attend, mais au second. Toutefois, pas le temps de célébrer ce deuxième Grand Chelem raté par Caroline, que celle-ci nous assène un coup que nous n’avions pas vu venir ; une victoire en double avec Kiki Mladenovic. La première alerte de cette saison, mais sacrément pas la dernière.
Un été désespérant pour la FFL
L’été va s’avérer particulièrement chaud et brutal pour nous. Dès le mois de juin, Caro commet l’irréparable. Le genre d’acte impardonnable, pour lequel vous ne pouvez plus revenir en arrière. Lors du tournoi de Bad Hombourg en Allemagne, Caroline Garcia remporte son premier trophée depuis 2019. Un déclic que nous allons payer très cher par la suite.
Dès Wimbledon, on remarque que Caro n’est plus la même en Grand Chelem. Elle sort Emma Raducanu, la chouchoute du public, avant de laisser sa place à son tour en huitièmes. De nouveaux signaux faibles qui ne trompent pas. Alors quand la Française s’offre le luxe de battre la numéro 1 mondiale Iga Świątek chez elle, à Varsovie, en quarts de finale, c’est le ciel qui nous tombe sur la tête.
Et ce malgré nos innombrables appels pour qu’elle revienne à la raison.
Oh oh Caroline attend on arrive c’est quoi ce bordel ne fait pas de bêtises repose cette raquette tout de suite
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) July 29, 2022
Garcia aux USA, ou l’american dream nightmare
La tournée américaine est censée nous rassurer, elle va nous faire plonger dans un profond désarroi. Tout commence à Cincinnati. Garcia bat à 3 reprises des membres du Top 10, et s’adjuge du titre. Il s’agit de la première fois qu’une joueuse issue des qualifications remporte un Masters 1000. Un coup de massue qui va être suivi par une giga clim la semaine suivante à l’US Open.
Le dernier Grand Chelem de la saison ouvre ses portes, et avec lui un parcours inadmissible de Garcia à New York. Comme à Wimbledon, la Lyonnaise se fait un malin plaisir d’éliminer la favorite du public : Coco Gauff. Une victoire honteuse qui lui permet d’entrevoir les demi-finales, la première fois de sa carrière qu’elle atteint le dernier carré en Grand Chelem. Heureusement face à Ons Jabeur, la raison refait surface : une défaite rouste 6-3 6-1, et le premier vol pour Paris.
Quand tu vois le niveau de Caroline Garcia à l’US Open mais que t’es de la FFL pic.twitter.com/PpwGchHjLS
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) September 7, 2022
Le Masters, le trophée de trop
Comme chaque année, le Masters clôt la saison pour les joueuses de tennis. Les 8 meilleures sportives sont conviées afin de se disputer le Tournoi des Maîtresses. Au Texas, Caroline Garcia va achever l’œuvre d’une vie. Ou peut-être devrions-nous plutôt parler de déshonneur. Face à Aryna Sabalenka, la Française remporte le Masters, soit tout simplement le plus grand titre de sa carrière.
Avant elle, seule Amélie Mauresmo avait apporté à la France ce cadeau empoisonné en 2005. D’ailleurs, Amélie en personne tient à nous briser le moral, comme si c’était possible de nous enfoncer encore plus bas.
“Caroline Garcia a le potentiel pour aller gagner un Grand Chelem” A. Mauresmo
Nous ne reconnaissons qu’un seul Garcia à Lyon et il s’appelle RUDI
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) November 8, 2022
Avec ce 4e trophée glané en 2022, Caro passe de la 74e place au top 4. Une ascension qui donne des migraines.
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Pire encore, avec son début de saison mi-figue mi-raisin, elle aura peu de points à défendre au début de l’année 2023. De là à craindre la place de numéro 1 mondiale ? Il n’y a qu’un pas.
#FlyWithCaro qu’ils disaient.
Les raisons de notre choix
Les +
- Quatre trophées remportés, dont un Masters 1000 et le Masters. Faut-il vraiment se justifier ?
- Une trahison dans notre sport phare et chéri, ça compte double.
- Le plus terrible dans tout ça, c’est que le pire n’est peut-être pas encore arrivé…
Les –
- Un début de saison costaud, la vraie Caro que nous avons toujours soutenue et aimée.
- Après tout, aucune finale de Grand Chelem n’a été atteinte. L’honneur est sauf.