FFL d’Or 2022 #8 : L’Amstel Silver Race de Benoît Cosnefroy


Benoît Cosnefroy

Pour tous les cyclix du monde entier, les courses de vélo se résument au seul Tour de France. Il faut dire que la Grande Boucle ne cesse de nous offrir des moments de lose sensationnels depuis 1985 et le dernier sacre français de Bernard Hinault. Malgré notre chauvinisme débordant, il faut bien avouer que d’autres courses à l’étranger nous donnent également des frissons. Comme par exemple l’Amstel Gold Race cette année.

Lors de chaque printemps, l’Amstel Gold Race donne le coup d’envoi des classiques ardennaises avant ses homologues belges que sont la Flèche wallonne et Liège-Bastogne-Liège. Un rendez-vous très important pour tous les puncheurs de la planète. Pas étonnant de retrouver au palmarès des hommes comme Eddy Merckx, Bernard Hinault encore lui, Philippe Gilbert ou encore Mathieu van der Poel. Et dans cette course de puncheurs, l’édition 2022 va réserver un statut de punching-ball à l’un des participants : Benoît Cosnefroy.

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Cosnefroy vainqueur, puis second

Longue de 254 kilomètres, l’édition 2022 se décante à 20 bornes de l’arrivée. Le Polonais Michal Kwiatkowski place une attaque lors du troisième passage, et parvient à semer le groupe de poursuivants. Tous ? Non. Car un irréductible cycliste gaulois résiste encore et toujours au coureur Ineos. Les deux hommes comprennent très vite que la victoire va se jouer entre eux. Si Cosnefroy imprime des relais appuyés, le malin Kwiatkowski lève le pied. Le Polonais maîtrise l’écart avec les poursuivants, tout en conservant son énergie pour le sprint final. Avec Michal Kwiatkowski, c’est à la fois le lièvre et la tortue.

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Il ne reste plus que quelques hectomètres à parcourir, et l’habituelle question revient une nouvelle fois : quel coureur va lancer le sprint en premier ? À ce petit jeu, c’est le Français qui cède le premier. Benoît s’excite le premier sur son vélo et voit la ligne d’arrivée approcher à grands pas. Mais le Polonais, vainqueur en 2015, ne se laisse pas impressionner. Michal revient centimètre après centimètre, et jette son vélo sur la ligne d’arrivée. Benoît a compris, et tape de rage son guidon.

Toutefois, l’annonce du vainqueur tarde. Comme si les commissaires devaient zoomer la photo-finish pour connaître l’identité du vainqueur. Puis tout à coup, c’est l’explosion de joie du côté français. Benoît Cosnefroy est annoncé vainqueur de l’Amstel Gold Race. Un coup fatal porté à la FFL, mais pour quelques secondes seulement.

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Alors peut-être…

L’équipe AG2R La Mondiale baigne dans l’euphorie. Et quand l’élan de joie atteint son maximum, c’est le moment choisi par les commissaires pour faire machine arrière, et pied au plancher. L’image de la photo-finish est diffusée : Kwiatkowski remporte la course pour un boyau. Une photo climish de toute beauté.

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Côté français, c’est un tsunami de stupeur qui s’abat sur les crânes. Comme s’ils avaient oublié le temps d’un instant que du sang bleu, blanc et rouge coulait dans leurs veines.

Il n’y a pas que sur leurs vélos que les deux hommes se livrent une lutte sans merci. Quand il faut lever le coude pour descendre une bière sur le podium, il faut là encore une photo-finish pour départager le vainqueur.

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Les raisons de notre choix

Les +

  • Une photo finish au poil de cul de chameau, c’est toujours un sacré plaisir
  • On pensait avoir eu le sommet avec la célébration de Julian Alaphilippe, mais le faux espoir du speaker c’est une innovation vraiment intéressante.
  • Benoit Cosnefroy continue sa collection de deuxième places dans les grandes classiques. Il avait déjà fait 2 à la Flèche Wallonne et à Paris-Tours. La triple couronne d’Argent.

Les –

  • Même si c’est jubilatoire, ça “reste” une photo finish. Vu, vu et revu.
  • Se faire battre par Michal, autant à la Star-Ac c’est la lose, autant sur un vélo il existe plus humiliant.
  • Il l’a quand même battu sur l’enfilage de la bière
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